Niko « HK », producteur, ingé mix et mastering

Après l’interview de Nick, technicien du son live, on poursuit la série d’interviews autour des métiers de la musique avec Niko, alias « HK ».


Bonjour HK, est-ce que tu peux te présenter, et nous dire quel est ton métier ? 

Hello !
Je suis donc Niko « HK ». Producteur, ingé mix and mastering au sein de mon studio le VAMACARA STUDIO, situé à 1h au sud de paris.
J’ai la chance de travailler de nombreux groupes et artistes tels que Loudblast (ndlr : à retrouver au 6mic sur HexaLive), Dagoba, Black Bomb A, Bukowski, Les Tambours du Bronx (ndrl : à retrouver au Trianon sur HexaLive), Sirenia, Sinsaenum, DropDead Chaos, Otargos, Bliss Of Flesh, Betraying The Martyrs (ndlr : revivez le concert d’adieu sur HexaLive)… et beaucoup d’autres !
Je suis également le dernier producteur avec qui Joey Jordison (Slipknot) a travaillé.

Tu fais ça depuis combien de temps ?

Et bien cela va faire 9 ans maintenant que j’ai lancé le studio. Mais j’ai toujours fait du son lorsque j’étais musicien en activité. Donc on peut dire que ça fait quelques décennies que je touche à la MAO.

Parcours et conseils

Quel a été ton parcours jusqu’à maintenant pour arriver là ? Est-ce que tu as toujours voulu faire ce métier, ou pas du tout ?

Mes parcours scolaire et professionnel n’ont rien à voir avec la musique. Ni de près, ni de loin. J’ai longtemps travaillé comme consultant média pour des boîtes de communication. Puis j’ai été consultant en recrutement pour l’industrie pétrochimique. Mais ce monde ne m’a jamais vraiment intéressé. J’ai eu l’opportunité de m’auto-former aux outils de création graphique, et me suis complètement réorienté pour devenir graphiste. Métier que j’exerçais juste avant le studio.

J’étais salarié dans une boîte qui a connu un fort ralentissement d’activité. J’étais le dernier arrivé, donc le premier parti. Je me suis retrouvé sur le carreau.
Ma femme et moi venions d’acheter une maison du côté de Clisson, elle était enceinte… Tu vois la galère du moment ! Et puis je ne trouvais pas de taf dans le domaine du graphisme. Entre temps, j’avais « monté » le studio. Un bout de pièce, 2 enceintes… je ne sais pas si on peut vraiment parler de studio (rires) ! Le tout dans un coin du sous-sol de la maison. Je commençais à bosser avec des groupes par ci par là. Rien de bien fou. C’était chouette, mais rien qui pouvait réellement me faire penser « hey, fais-en ton taf ! ».

Par contre ma femme, elle, oui. C’est elle qui m’a dit « Mais lance-toi dans le studio ! Je suis sûre que ça va marcher ! T’es fait pour ça. Lance-toi, je te dis ! Je te soutiendrai ».

J’étais full autodidacte en plus… Je cochais vraiment toutes les cases pour que ça aille droit dans le mur !
Finalement ma femme a cru en moi avant que je commence à me dire qu’il y avait quelque chose à faire avec le studio. Elle a eu raison. Comme toujours !

Quels conseils pourrais-tu donner à quelqu’un qui souhaiterait se lancer dans cette activité ? Est-ce qu’il y a des choses à faire et d’autres à éviter ? Est-ce qu’il y a un cursus idéal ? 

Pour être franc, j’ai une partie de moi qui veut crier « n’y allez pas » ! Parce que c’est très difficile. Être à son compte n’est pas de tout repos. Tu dois sans arrêt te réinventer pour continuer d’intéresser les groupes. Le son est un phénomène de mode. Un jour ça sera tel type de son que les groupes voudront tous, le lendemain un autre. Faut être souple sur ses appuis d’un point de vue technique.
Il faut aussi être toujours en veille pour saisir les opportunités du moment. Comme cette interview par exemple !
Ne pas compter ses heures… Au début du studio je bossais 14h par jour (tous les jours !) pour tout apprendre, me former à mort, trouver des groupes avec lesquels bosser… J’annulais des vacances au dernier moment avec ma famille parce que j’avais un album à mixer qui venait de tomber. Je ne laissais passer aucune opportunité et en provoquais d’autres.
Encore aujourd’hui, je bosse tous les jours mais « que » 10/12h par jour. J’essaie depuis peu de ne pas bosser le dimanche. Parfois c’est impossible.

Une autre partie de moi reconnait la chance incroyable de pouvoir exercer un « métier-passion ». Faire ce qu’on aime. Tous les jours… Vraiment ça n’a pas de prix ! Mais malgré le mot « passion » ça reste un boulot exigeant très loin du « bosser dans la zic ça doit être cool non ? ».

En résumé si tu veux faire ce métier tu as intérêt d’être autant entrepreneur dans l’âme que g33k du son.

Quant au parcours idéal… Franchement… il n’y en a pas. Les écoles ? Oui pourquoi pas. Apprendre sur le tas ? Oui pourquoi pas.
Seule l’envie et la pugnacité comptent.

Le travail autour d’un album

Quand tu travailles sur un album, comment ça se passe en général : est-ce que ce sont les groupes ou leur conseils qui te contactent pour travailler avec toi ? Est-ce qu’il peut également t’arriver de proposer tes services à des groupes avec lesquels tu aimerais beaucoup travailler ?

Ce sont les deux ! La majeure partie du temps, les groupes me contactent parce que j’ai fait un album ou un Ep dont ils ont aimé le son. C’est un métier où faire de la com pour de la com ne fonctionne pas. Tu peux alimenter tes réseaux sociaux pour être présent et identifié évidemment. Mais seul ton taf compte au bout du compte. Donc oui, être identifié, mais surtout délivrer des mix de qualité.

Parfois, je contacte les groupes directement quand je sens qu’il y a un potentiel fort dans leur musique et qu’elle me fait vibrer. Je fonctionne beaucoup à l’instinct. Si ça me plaît, je fais. Si ça ne me plaît pas, je ne fais pas.

Question subsidiaire d’ailleurs, tu es très identifié metal, mais si un groupe dans un style complètement différent te contactait, ce serait un non ferme, ou tu étudierais quand même la proposition ?

(rires) oui ! Disons qu’avec ma dégaine ça va être compliqué de me faire passer pour un amateur de jazz !

Plus sérieusement, ça fait … euh… merde… 28 ans !!! Je suis vieux !!!
28 piges que je traîne dans la scène. D’abord zicos dans différentes formations puis sondier… Forcément mon carnet d’adresse est très metal !
Paradoxalement, je n’écoute pas de metal hors des heures de studio. J’écoute des styles complètement différents (je suis un gros fan de Lady Gaga par exemple).
Donc si un artiste qui n’est pas metal me contacte et que j’aime sa zic… c’est un oui !

Enregistrement, mix, mastering, travail avec les groupes…

J’aimerai bien comprendre comment on arrive de l’idée d’un album, à un album fini, mixé et produit. 
Question néophyte et assez (trop ?) large pour commencer. On entend parler de mix, de master, de production…
Est-ce que tu peux nous détailler ces différentes étapes, quelles sont leurs rôles, les points importants à prendre en compte dans chacune et comment elles s’articulent entre elles ?

En fait ça n’est pas si difficile que ça à comprendre.
Faisons un parallèle avec un exploitant agricole.
– Il va cultiver sa terre pour qu’elle lui donne une belle récolte (phase de composition des morceaux).
– Puis il va récolter le fruit de son travail dans les champs (enregistrement).
– Il va aller déposer tout ça dans une coopérative qui va s’occuper de transformer le produit brut en consommable (mixage).
– Le produit ainsi transformé va être mis en rayon des magasins pour que les consommateurs puissent se nourrir (mastering).

Chaque étape est donc importante dès lors que tu veux proposer un produit de qualité à tes consommateurs. Car oui, la musique est un produit et les auditeurs sont des consommateurs de musique. Cela n’a donc rien de péjoratif que de parler de produit musical.

Pour résumer :
Enregistrement : phase durant laquelle on va enregistrer les compositions de l’artiste de la meilleure façon qu’il est possible pour ensuite avoir un mixage qui va sublimer les prises audio.
Mixage : assemblage de toutes les pistes (un artiste comme Dropdead Chaos a facilement 200 pistes à mixer pour 1 chanson) pour que chaque élément soit audible, que la chanson soit agréable à écouter.
Mastering : étape durant laquelle le mixage est affiné et mis à un volume beaucoup plus fort. Le mastering est aussi l’étape où on va préparer les mixs pour qu’ils soient transférables sur des supports particuliers tels que le vinyle ou le streaming.

Chaque support a ses spécificités et ses contraintes. Là où le CD peut encaisser un peu n’importe quoi (gros volume, énormément de basses etc…) le vinyle, lui, ne pourra pas encaisser un mastering trop fort, trop saturé ou avec trop de basses. Je fais systématiquement un mastering différent pour ce support. Il ne faut donc pas que le volume soit trop important, que les basses soient bien maîtrisées, pas de clipping etc… Mais si le mix est bon il sera transférable facilement sur ce support.

Pour le streaming, c’est différent. Il y a un gros débat là-dessus. Certains sondiers estiment qu’il faut impérativement faire un mastering en tenant compte des normes audio de chaque plateforme et ne pas dépasser un certain volume (mesuré en LUFS) et d’autres, comme moi, pensent que tant que ça sonne bien c’est que c’est bon. Le seul truc c’est de laisser une marge de -1db à la sortie master. Le reste… bon…

Comment tu travailles avec les groupes au tout début, en amont des prises ? Ils te font écouter quelques maquettes et ils t’expliquent ce qu’ils souhaitent ?
D’ailleurs, j’imagine qu’il y a surement des groupes qui arrivent avec une idée bien (trop parfois ?) arrêtée, et d’autres, notamment si c’est leur premier album, qui attendent également beaucoup de conseils de ta part ?

Tout dépend du cadre de la collaboration établie avec l’artiste. Si je ne suis là que pour mixer, je n’ai pas vraiment la main sur l’étape de l’enregistrement. Mais j’essaie tout de même d’accompagner au mieux l’artiste durant cette étape. Car si je reçois des pistes à mixer dont la qualité est médiocre le mix en souffrira.
On peut sauver beaucoup de choses. Mais très honnêtement un bon mix c’est avant tout de bonnes prises de son. Et quand je parle de qualité de prise, je ne parle pas du micro choisi ou autre préampli. Je parle de la performance du musicien. Si tu as le bon micro devant le bon chanteur… Crois moi que ton chant va être bien plus simple à mixer !

Quand j’enregistre des groupes mon rôle est bien évidemment de les conseiller et de les diriger pour obtenir le meilleur pour leur musique. Car c’est ma seule et unique priorité. Donner une vraie valeur à leur musique. Donc quand j’ai un groupe qui arrive pas prêt du tout voir incapable de jouer ses parties… Disons qu’ils se rendent vite compte que ça ne va pas bien se passer (rires) ! Cela n’a rien de méchant ou de rude. Mais il faut vraiment que les musiciens comprennent que leur musique ne pourra être mise en valeur que si et seulement si leur prestation est irréprochable.
Je préfère enregistrer un chanteur parfois un peu faux mais qui vit complètement son texte plutôt qu’un chanteur à la voix parfaite mais sans émotion.

Mon rôle est finalement de traduire la vision du groupe en solution technique. Et pour ça… et bien oui, il faut que j’accompagne le groupe.

Pour l’enregistrement des prises, tu les pilotes forcément, ou il t’arrive de travailler sur des prises qui ont été faites par ailleurs ? Et est-ce qu’il t’est déjà arrivé de ne pas accepter de faire un mix, ou de renvoyer le groupe à son ouvrage, car les prises en amont n’étaient pas suffisamment bonnes ?

Ah zut j’ai déjà à moitié répondu à cette question (rires) !
La médiocrité de la qualité des prises est honnêtement de moins en moins un problème au fil des années. La MAO est devenue quelque chose de « normale » dans la vie d’un groupe. Savoir enregistrer proprement une DI (le fait d’enregistrer une guitare ou une basse sans le son de l’ampli, uniquement le son de l’instrument) est devenu très simple.

Enregistrer une voix… c’est faisable aussi. Le revers de la médaille est que les artistes pensent que mixer c’est « appuyer sur un preset ». Sauf que non. Si tu veux sonner aussi bien que « machin » et bien dis-toi que « machin » a été accompagné par un producteur puis a été en studio puis a été mixé puis a été masterisé… Et que « machin » joue extrêmement bien de son instrument.

Donc oui, ça m’est arrivé de demander au groupe de refaire des prises. J’ai dû renvoyer une seule fois un chanteur chez lui car il chantait vraiment trop faux pour arriver à rentrer ses prises… Il a travaillé et s’est enregistré seul et voilà !

En fait dans le son il n’y a strictement aucune magie. Si tu as les bons ingrédients et que tu connais ta recette… le plat sera bon !

Je sais qu’il existe un certain nombre de techniques pour les prises. Est-ce que tu peux nous expliquer un peu tout ça, et les avantages et inconvénients de chaque ?

Oulah ! Tu as plusieurs jours devant toi ? (rires) ! Il y en a tellement !
En ce qui me concerne j’applique toujours le même précepte « si tu peux faire sonner un instrument avec 1 seul micro c’est que tu n’en as pas besoin de plus ».

Je vois trop de mecs sur les réseaux qui filent des conseils débiles et trop compliqués. Franchement les mecs… Arrêtez de balancer des « trucs et astuces » comme si c’était le seul moyen d’avoir un super mix. Plus tu compliques les choses plus c’est source de problèmes.

Le seul instrument, surtout dans le metal, qui est un gros challenge c’est la batterie ! Là, il faut un sacré paquet de micros pour capter cet instrument. Parfois plus de 30 ! Et là c’est compliqué. Il faut comprendre les phénomènes de phase, d’alignement dans le temps etc…
Mais ouais. Faîtes simple. Ayez déjà de super prises avant de dégainer « le tricks vu sur youtube »

Je vois qu’ensuite les mixs et le mastering se font maintenant beaucoup à distance. Comment se passent ces différents échanges ?

J’ai toujours beaucoup travaillé à distance à vrai dire. Le covid a simplement permis de démystifier ça. Car oui, mixer à distance c’est possible ! Pas besoin du groupe au studio (en plus je déteste mixer avec le groupe dans le dos ! haha)

Mais aujourd’hui on a des outils qui permettent de travailler à distance beaucoup plus facilement tels que Zoom (pour les visios) ou Audiomovers pour partager le son en HD et sans latence.

Au fur et à mesure des années, j’ai développé une méthodologie de travail que j’applique systématiquement.
Je demande au groupe de me fournir un exemple de prod qu’il aime et qui fait l’unanimité dans le groupe. Ici, l’idée n’est pas de copier bêtement la prod d’un autre groupe mais de comprendre ce que veut le groupe pour sa musique. C’est un guide si tu préfères.
Je m’en inspire pour bâtir le son du groupe. Parfois il n’y a pas de prod de référence, mais simplement une idée globale. J’écoute les démos du groupe et direct j’ai le mix en tête. Comment la drum doit sonner, comment le chant doit être traité etc…

Une fois que j’ai un titre mixé je l’envoie au groupe pour discussion. On voit ensemble ce qu’il faut changer etc… Une fois que ce premier mix est validé, je mix la totalité de l’album sur cette base (le metal c’est rarement des sons différents d’un titre à un autre ^^) sans pour autant faire un simple copier-coller des réglages d’un titre à un autre. J’essaie d’injecter une vibe un peu différente de titre en titre, tout en conservant une cohérence globale.

Une fois que l’album est mixé, je l’envoie au groupe qui l’écoute puis me renvoie les éventuelles modifications par écrit. Si l’écrit ou les appels téléphoniques ne suffisent pas à se comprendre, là on fait une visio avec partage de son et écran… L’avantage de la visio est que le groupe est impliqué dans le processus de mix tout en écoutant le mix en direct chez lui. Dans un environnement qu’il connaît par cœur.

En conclusion la collaboration à distance se fait très bien mais il faut respecter une méthode.

Le matériel

Est-ce que tu pourrais nous décrire le matériel que tu utilises, et l’utilité de chacun des modules matériel et logiciel dans le processus ?

Évolution du métier

Avec ton expérience, quel regard portes-tu sur l’évolution du métier ? Est-ce que les choses ont beaucoup changé ? J’imagine qu’il y a aussi dans le mix et le mastering des « effets de mode » ?

Techniquement, les choses n’ont pas tellement évolué. On utilise toujours des compresseurs développés des dizaines d’années en arrière, et on utilise des plugins basés sur des technos tout aussi anciennes. Ce qui est assez intéressant d’ailleurs. Même si aujourd’hui mixer sur une console SSL qui coûte le prix d’une baraque n’est plus du tout la norme, on tend à reproduire ça dans l’ordinateur.

Ce qui a changé c’est effectivement l’esthétique. Mais c’est en constante évolution. Car oui, le son est un effet de mode. Quand un groupe arrive avec un son qui change et qui cartonne tout le monde essaie de le reproduire, de s’en inspirer.

La loudness war (guerre du volume : c’est à celui qui va sonner le plus fort) n’a pas disparu après être apparue avec la sortie de Californication des Red Hot. C’était une demande de la maison de disque. Sonner fort, pour que lorsque le titre passait sur les radios il capte immédiatement l’attention de l’auditeur.

Par conséquent, il a fallu trouver de nouvelles façons de mixer et de masteriser.
L’évolution du son va donc avec l’évolution des démarches artistiques.

Aujourd’hui le metal emprunte de plus en plus de techniques à la musique électronique par exemple. C’est comme ça ! Il faut se tenir au courant.

Avec ton oreille d’expert, quels sont les critères qui te font dire quand tu écoutes un album que c’est un bon mix, ou une bonne prod ?

Pour moi, une prod réussie est une prod qui ne s’entend pas. Que seule la musique soit mise en valeur et que l’auditeur passe un excellent moment en écoutant le morceau.
Tu vois, pour moi, l’album Cruelty and the Beast de Cradle avec son mix original est top. Et pourtant, objectivement, le mix est pas ouf. Mais ça participe à l’atmosphère de l’album.
Idem pour un Architects qui déboulent avec un mix ultra moderne au mastering extrêmement fort. Mais ça participe à l’esthétique du groupe.

Expériences marquantes et musique

Est-ce que tu peux nous partager quelques expériences marquantes que tu as eu dans ta carrière ?

La première expérience vraiment marquante a été celle du DVD live des 30 ans de carrière de Loudblast. Je me souviens d’avoir croisé Stef Buriez au Hellfest de 2017 où il m’a dit « j’aime bien ce que tu fais ! tu veux mixer le live des Louds ? »

C’était incroyable ! Depuis on bosse ensemble avec Stef et sur Loudblast mais aussi sur d’autres prods comme LocoMuerte (ndlr : retrouvez le reportage lors de la Parano Booster Experience sur HexaLive) ou bientôt Akiavel (ndlr : avec qui nous avons passé une journée au Mennecy, ou dont vous pouvez retrouver l’interview sur HexaLive).

De ce DVD live a découlé ma collaboration avec Sinsaenum (l’autre groupe de Stef) où j’ai enregistré Joey Jordison. C’était absolument DINGUE. Me retrouver face à Joey… moi gros fan de Slipknot… Encore maintenant quand j’y repense…

Sinsaenum et HK

Mais chaque expérience est marquante. Chaque groupe avec lequel je travaille m’apprend quelque chose. Je mesure la chance que j’ai… vraiment !

Tu as travaillé avec pas mal de groupes de metal français, que ce soit des poids lourds ou des groupes qui montent (Dropdead Chaos, Locomuerte…). Est-ce que tu as quelques pépites découvertes récemment que tu aimerais nous partager ?

Kami No Ikari, Parallyx, Ashen, RevNoir… en vrai il y en a tellement ! La France regorge de pépites ! Ces dernières années je trouve que le niveau des groupes a considérablement augmenté. Pour avoir la chance de travailler avec des artistes internationaux, je peux te dire que notre metal est très souvent au-dessus du lot. Seul problème : notre tissu économique est à la ramasse comparé à d’autres pays.

Est-ce qu’il y a d’autres styles que le metal que tu apprécies beaucoup ? 

Le rap, la pop… j’écoute de tout. Du moment que ça me plaît… j’ai bien fait reprendre un titre de Ariana Grande à DropDead Chaos (rires) !

Est-ce qu’il y a un groupe avec qui tu rêverais de travailler ?

Ahah la question !
Pour être honnête, je n’ai pas de groupe que je cible absolument. Alors oui, si demain on m’appelle pour me dire que Metallica veut bosser avec moi je ne bouderai pas mon plaisir mais bon… Je préfère essayer de faire mon travail le mieux possible pour chaque groupe qui me fait confiance.
Tu sais exercer ce métier est déjà une chance de taré…
Mais pour répondre à ta question je te dirai Iron Maiden, mais uniquement parce que c’est grâce à leur album Seventh Son of a Seventh son que je suis tombé dans le metal. Comme ça la boucle serait bouclée !

Merci pour cette interview !

Merci à toi !

Interview réalisée par Arnaud Guignant

Retrouvez Niko HK sur le site du Vamacara Studio

5 commentaires sur « Niko « HK », producteur, ingé mix et mastering »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *