Le plateau proposé par La Merise était alléchant, et c’est Poésie Zéro (déjà vu récemment à Montpellier) qui ouvrait cette soirée placée sous le signe du punk.
Poésie Zéro
Le trio se distingue par un punk très revendicatif et casse quelques codes du genre. Le 1er étant que la guitare n’est pas systématiquement au centre des compositions en proposant quelques morceaux scandés à 3 avec la boîte à rythmes pour seul accompagnement. Les titres se succèdent dans une veine anar qui fait du bien en 2024 tellement les groupes se risquant sur ces terres se font rares.
Les textes bousculent, on est souvent dans un second degré qui adoucit légèrement le propos mais le fond reste présent.
Autre subtilité, les compos zieutent vers le rap, et vers des rythmiques plus modernes prouvant qu’on peut être punk et se montrer audacieux.
Les Sheriff
Les Sheriff enchaînent et vont montrer que leur punk rock n’a pas pris une ride. Morceaux courts, riffs acérés, 40 ans après sa création, le groupe démontre qu’il a lui aussi, posé des pièces maîtresses dans la période si fertile du rock français de la fin des années 80 où la scène alternative foisonnait. C’est bourré d’énergie et efficace.
Ils prouvent que certains ont le don de savoir rester jeunes tant sur scène que dans le public. On sent un réel plaisir pour le groupe d’être sur scène et de profiter.
Les Wampas
Les Wampas vont clore cette soirée en beauté, Didier passant les 3/4 du temps dans le public, sur la mezzanine, debout sur le bar… bref, en vadrouille.
C’est toujours agréable de les voir sur scène effeuiller leur répertoire débordant de chansons intemporelles marquées par leur côté efficace et direct. Impossible de ne pas bouger sur « l’aquarium tactile« , ne pas profiter de « Rimini« , « DW » et toutes les chansons que le groupe a su composer durant sa longue carrière, naviguant entre majors et indépendance.
Cyrille – MDAM