15 au 18 juin 2023 : Hellfest

Le Hellfest, c’est toujours un évènement à part. Un des seuls festivals à ma connaissance à avoir son terrain à l’année. Cela permet d’ouvrir des perspectives, de faire des choses « en dur », d’envisager des choses impossibles ailleurs et d’offrir des expériences uniques à ses visiteurs. Il a ses adorateurs et ses détracteurs, il draine du public des quatre coins du monde. Bref, un évènement qui compte.

Nous étions plusieurs d’HexaLive à arpenter les terres de Clisson, nous vous avons donc fait un compte rendu à plusieurs mains ! Nous vous offrons une vision à 360° du Hellfest. Les concerts bien sûr, mais aussi l’ambiance, les à-côtés, le off, le camping, les bénévoles, le bar à muscadet… Vous saurez tout, en chroniques, photos/vidéos ou les deux ! Attachez vos ceintures, on entre dans le pit ! 🤘


Sommaire

🤘 Mercredi 14
Locomuerte / Hellbangerz

🤘 Jeudi 15
Echauffement / The Discord / Poésie Zéro / Ludwig von 88 / Svinkels

🤘 Vendredi 16
Syndrôme 81 / Komintern Sect / Akiavel / Silmarils

🤘 Samedi 17
Ten56 / Gorod / Carpenter Brut

🤘 Dimanche 18
Beyond The Styx / Les vulves assassines / Black Mantra / Rise of the Northstar

🤘 Hellfest, les à-côtés des concerts
Ambiance de jour et de nuit / Le Camping / Le kingdom of muscadet et les bénévoles / Le feu d’artifice


Jour 0

Hellfest J0 – Mercredi 14 juin 2023 🤘 – Le Off by Leclerc Clisson

En apéritif (apérooooo) de ce Hellfest 2023, avait lieu le festival Le Off by Leclerc Clisson. L’occasion pour l’un de nos envoyés spéciaux de se mettre en jambe avant le début des hostilités avec Locomuerte.

Locomuerte – Main Stage 1 – 19h15

Tout en me baladant, je croise Audrey et Milouz, les deux animateurs de l’émission Rock Hour sur DIG Radio (je vous invite à écouter leur émission, et tous les podcasts).
Dans la discussion, il me glisse « écoute, file sur le off, tu verras, il y a un groupe qui s’appelle Locomuerte surtout ne le rate pas ».

Toujours avide de bons conseils, je file au hellfest off. Et là je constate qu’effectivement, il y a déjà beaucoup de monde. Mais j’ai envie de dire, c’est le off : un petit peu normal, c’est le point de départ de cette folle semaine.

Appareil photo a la main, j’approche de la scène et commence à écouter tranquillement. Et déjà ça bouge pas mal. Le son est excellent et musicalement, j’accroche tout de suite. C’est du bon son hardcore bien pêchu, le chant en espagnol apporte un petit côté festif très entraînant. Le set se poursuit avec une énorme énergie, ça bouge dans tous les sens. Ça bouge tellement que sur leur morceau mi Familia, ils ont invité une partie du public à venir avec eux sur scène, au grand dam du vigile qui n’était pas du tout préparé à ça.

Bref un joyeux bordel organisé, et à en écouter les échos ils n’ont laissé personne indifférent. Et pareil le lendemain sur la Hellstage de la hellcity.

Locomuerte : Mini interview au Hellfest

Je les ai croisé un peu plus tard pendant le festival. On a discuté et je leur ai posé la question :

« Alors ça fait quoi comme impression de fouler ces deux scènes, qui pour moi peuvent être un joli tremplin ? »

LM : « En ressenti sur le off tout d’abord, c’était magique on ne s’attendait pas du tout à autant de monde et autant d’engouement !! Ça été la folie dans la fosse comme sur scène (en témoigne le gros bordel sur mi familia !)
Et pour la Hellstage, juste un rêve devenu réalité, on a eu un temps magnifique, un public de dingue, une ambiance au top, et un son de folie !!
Tout le monde nous dit que l’année prochaine la Warzone sera à vous, et ça ne présage que du bon !
Muchas gracias a todos!! »

En conclusion de notre petit échange, je leur ai dit :
« Mercredi sur le off, jeudi sur le Hellcity, du coup faut viser le vendredi sur la Warzone en 2024 ? »
LM : Rire !! ce serait un rêve !

Et bien, c’est tout le mal que je vous souhaite !
Hellfest si tu nous lis à toi de jouer…

C’était une grosse claque ce Hellfest Off merci !

Jean Michel. O (Instagram)
Crédit photo : Jean Michel. O (Instagram) et Locomuerte (photos fin de concert)

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Hellbangerz – Main Stage 2 – 20h15

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Jour1

Hellfest J1 – Jeudi 15 juin 2023 🤘

L’échauffement

L’excitation est à son comble chez tous les fans de métal. En amont, tout le monde a écouté les différents groupes proposés par le Hellfest pour se faire son running order personnel (qui sera toujours théorique bien entendu, les choses évoluent sur place) et a préparé son matériel de survie en fonction de son lieu de résidence. Certains préfèrent le camping officiel, d’autres le camping sauvage, d’autres le easy camp, d’autres chez l’habitant. Il y a plein de façons de vivre le festival. Et c’est tant mieux.

Il est temps de rallier le site du Hellfest, là encore par le moyen de son choix. Certains sont arrivés la veille ou depuis quelques jours, notamment pour assister au festival « le off » au Leclerc Clisson. C’est le moment où on assiste à la première vague de migration des parkings au camping. Chacun y va de sa charrette, de son diable, de l’outil de sa fabrication pour parcourir la distance avec tout le matériel nécessaire (tente, matelas, duvet, munitions diverses et variées, table…). Mention spéciale à une charrette fabriquée maison qui une fois arrivée sur place se retourne et fait office de table de camping. Toi qui était au purple camp, tu te reconnaîtras peut-être !

Nouveauté appréciée cette année, la possibilité de recevoir son bracelet à la maison. Cela a permis d’éviter une première attente à l’entrée du festival, les bras chargés des divers ustensiles sus-nommés.

C’est ensuite le jeu de trouver une place au camping officiel. A un endroit « calme » ou plus agité, avec les amis des éditions précédentes ou en petit groupe, là aussi chacun a ses petites habitudes. Forcément, une fois installé, c’est l’heure du premier « apérooooo » qui lance le début des hostilités.

Les corps et les esprits ragaillardis, c’est parti pour 4 jours de musique !


The discord – Hellstage – 18h10

Nous attendions avec impatience de voir enfin The Discord en live. Après la découverte et la chronique de leur excellent « An ocean of fears« , c’était l’occasion de les voir sur scène.

Et nous n’avons pas été déçu. C’est carré, très pro, on retrouve avec délectation les morceaux qui nous ont fait vibrer sur l’album, comme « Hate has no smell » qui passe encore mieux en live. Mais le set est passé vite, trop vite.
Ils ont officié sur la hellstage du metal corner, on ne devrait pas tarder à les voir du côté d’un Temple un jour s’ils continuent sur leur lancée ! Je me suis laissé dire qu’ils cherchaient des dates, notamment sur Paris, à bon entendeur.
Et n’hésitez pas si ce n’est pas déjà fait à écouter l’EP, ou à découvrir leurs clips.

Arnaud Guignant

Crédit photo : The Discord

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Poésie Zéro – Warzone – 18h45

(Ceci est un live report de merde, d’un concert d’un groupe de merde)

C’est l’après-midi, OLALA IL FAIT CHAUD sur la Warzone !! JE VEUX CREVER tellement il fait chaud !
Ma voisine, portée par ce soleil, se sent INVINCIBLE ! La boite à rythmes est de sortie, le concert démarre.
C’est très vite L4ANARCHIE !! 2023, année de coupe de monde rugby, mais devant la scène c’est COUPE DU MONDE DE POGO. Celle du VRAI POGO ! Y’a même des batailles de poireaux ! Un mec gueule : « Le poireau C4EST VRAIMENT DE LA DROGUE ! Il paraît même que TOUT 9A BRÜLE TR7S BIEN »
Il suffit que l’on parle drogue, voilà que les CRS débarquent ! Les amis des Vulves assassines déboulent avec leur TECHNOFLIC. Mais bordel, IL Y A DES FLICS PARTOUT ! Heureusement que je ne suis pas venu avec le trio FLINGUE DROGUE THUNE et que je ne vois personne faire des TRUCS DE SALES NAZIS DE MERDE.
Au gré du concert, le public, saute, court, transpire. PLUS PERSONNE N4ECOUTE DE SKA, malgré l’apport de LA TROMPETTE DU PROL2TARIAT. Un mec en costard passe dans la fosse. Il nous demande si on souhaite adhérer à la F2D2RATION INTERNATIONALE DE POESIE ZERO, et pour cela IL FAUT VOLER. Que nenni pardi, on verra cela quand il n’y aura plus le BLACK BLOCK DANS LE CLUB.
Vexé, ce type me dit : « TON PAYS C4EST DE LA MERDE » !! Le pauvre a oublié, qu’ici, sur la warzone, C4EST NOUS LE PUNKS. Et que nous, tout ce que l’on fait c’est de pogoter, de servir à rien, de picoler et de VOTER AVEC UN PAV2 !!

Flo

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Ludwig von 88 – Warzone – 20h45

Un concert que j’avais coché à la connaissance de l’affiche. Avec les Ludwig von 88, c’est une longue histoire. Je les ai connu il y a longtemps après une période Bérurier Noir, et j’ai écouté en boucle leur CD live « Houlala 3 » à la fin du siècle dernier (sic) pendant mes études post-bac. En cas de coup de mou, c’était le CD à mettre pour avoir la pêche pendant un moment. J’ai ensuite écouté Sergent Garcia que j’avais vu en live également, mais je ne pensais pas pouvoir les voir un jour sur scène (comme Pantera, on n’y reviendra pas car ce n’est pas la cible, mais c’était du bonheur également).

Et comme avec le CD à l’époque, c’est le concert qui met de bonne humeur. Certes, pour un métalleux pur jus, je comprends que ça puisse sembler éloigné du cœur de cible du Hellfest (musiques extrêmes je rappelle), mais les Ludwig ont pu mettre des paillettes dans ce début de festival, dans un ambiance particulièrement bon enfant.
Une bonne entrée en matière, avec beaucoup de « classiques ». Notons HLM qui a démarré le set, Bilbao ou Mon coeur s’envole. Forcément Williams Kramps et Louison Bobet étaient également de la partie, et repris en chœur par toute la warzone.
Ils nous ont également proposé quelques nouveautés tirées des titres sortis chaque semaine pour les 40 ans de scène, comme « Job de merde« .

Un bon échauffement pour le festival, notamment dans le pit où ça secouait quand même pas mal, mais toujours avec le sourire.
Chaque fois chaque fois, chaque foooiiiis, que je te vois, chaque fois que tu sors de chez moi tu es complètement fracas mon ami.

Arnaud Guignant

Crédit photo : Jean-Michel O. (Instagram)

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Svinkels – Warzone – 22h55

Encore un concert d’anciens. Les Svinkels sont fous et sont dans la place.
Ils sont fidèles à eux-mêmes, c’est bon et efficace, même si on sent Nikus Pokus et Mr Xavier un peu fatigués. En tout cas, le show est un peu moins rythmé et sautillant que ce que j’avais pu voir il y a un certain nombre d’années. Le poids des années et de la 16 peut être.
On sent tout de même DJ Pone en forme, notamment sur son interlude entre les classiques « Cereal Killer » (sur l’air de Sad but true) et « Réveille le punk » qu’on est content d’entendre et qui marchent toujours en live.
Le concert se termine par « house of suffering » du groupe Bad Brains, en forme de clin d’oeil à Fishbone qui allait jouer plus tard et qui a été inspiré entre autre par ce groupe.

Arnaud Guignant

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Récap officiel du jour 1


Jour 2

Hellfest J2 – Vendredi 16 juin 2023 🤘

Syndrôme 81 – Warzone – 11h05

Vendredi, c’est l’heure du petit-déjeuner. Pierrot, notre punk de la bande, est déjà debout. Il boit son Ricoré et me dit :
« Flo, prends ton café, mets un slip propre, et on file à la warzone pour Syndrome 81 ! »
« Ok ! » lui dis-je encore la tête dans le coltard et les dents du fond qui baignent.

Le slip propre enfilé, on débarque à la warzone. Un peu à l’avance, celle-ci est encore clairsemée.
11h, les Brestois de Syndrome 81 débarquent !
Pas d’artifices ou de backdrop qui claquent. Du son, de l’énergie, de l’expérience, l’expression d’une mélancholie et de déboires dans leurs chansons (Contre Vents et marées), l’évocation de leur ville (Dans les Rues de Brest). Ça envoie !
On n’a pas trop le temps de reprendre son souffle. On est dans le punk, parfois dans le oï, toujours dans la passion.
Le chanteur se permet même de venir chanter au milieu du public et de le faire chanter. C’est bon enfant et cela ajoute du charme. Cette proximité est appréciée, on en redemande ! Un set mené de main de maître.
A la fin de celui-ci, Pierrot me propose d’aller se jeter un godet, en s’imaginant être dans un rade brumeux de Brest. Est-ce que j’ai accepté ? Évidemment !

Flo

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Komintern Sect – Warzone – 13h35

Crédit photo : Jean-Michel O. (Instagram)

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Akiavel – Temple – 14h20

Après avoir vu ACOD dans la matinée, il fallait absolument rester plantés sous les tentes du Hellfest pour découvrir le groupe AkiaveL.
Ce groupe m’avait été conseillé par un pote qui avait vu un trou dans mon Running Order. Après une petite écoute rapide sur spotify avant le festival, il ne m’en a pas fallu plus pour cocher le petit ♥ de l’appli officielle afin d’activer le rappel ! Le vendredi 16 juin à 14h20, je savais déjà où je serai : sous la Temple pour me faire bercer par le “doux” death mélodique de ce groupe originaire de Paca.

Les shows sous tente ont toujours une belle atmosphère. Cela se confirme une fois de plus cet après-midi de juin. Le drapeau-logo est en place, le quatuor apparaît, la guitare et la basse montent en puissance, la voix d’abord presque murmurée prend de l’ampleur et le blast beat s’active façon bombe nucléaire. Forcément, le public, dont je fais partie, est tout de suite saisi !
Surtout par le growl caverneux de la charismatique chanteuse, Auré Jäger. La messe peut commencer. Effectivement, on sent tout de suite l’aspect rituel satanique dans le jeu de scène de la chanteuse. Même si nous sommes dans du death mélodique et non du Black. L’attitude de la chanteuse fascine : à mi-chemin entre la prêtresse et la domina SM.
Attention, les hommes sur son passage n’ont qu’à bien se tenir !

Crédit photo : Supertartelette (Instagram)

On se dit qu’il y a quelque chose de gentiment machiavélique et on comprend d’où peut venir le nom du groupe. Quand Auré saisit le crâne du guitariste (Chris) et du bassiste (Jay), à tour de rôle, comme pour les consacrer sur les paroles “in nomine patris et filii et spirtus sancti”; on ne peut s’empêcher de penser qu’elle domine le show et qu’ils vont subir !
Ce petit jeu scénique, cette complicité entre les membres, se reproduira plusieurs fois durant le set et ce n’est pas pour me déplaire. Je trouve cela même assez jubilatoire !

Auré Jäger est terriblement envoutante. Son look sexy, toute de noir (évidemment) vêtue, sa façon de bouger et surtout la qualité de sa voix m’ont complétement séduite ! Et je suis certaine de ne pas être la seule.
Bien sûr, les autres musiciens ne sont pas en reste, loin de là ! La basse particulièrement marquée (petit solo isolé dès les premiers morceaux), guitare et batterie (Butch) plus qu’efficaces pour un death mélodique savoureux me transportent littéralement dans un headbanging furieux. J’oublie tout. Je suis en transe ! Et ce pendant tout le set ! Les yeux scotchés sur la chanteuse et les oreilles à l’affût des cassures de rythmes bien amenées notamment dans “pentagram tattoo” avec des silences qui renforcent la puissance du morceau.

C’est vraiment d’une grande qualité. Je pense à Aliissa White-Glutz en plus sombre encore, à Rachel Aspe de Cage Fight. Les lumières, le son, la voix, les instruments : tout est impeccable. Je remercie intérieurement mon pote de m’avoir conseillée ce groupe. J’étais seule à ce concert et j’ai bien profité !

Le set se termine, les musiciens prennent la parole et nous proposent une surprise. Et elle est plutôt de taille. Nicolas Giraudet de Tagada Jones et des représentants de Savage Lands (dont Sylvain Demercastel) montent sur scène pour parler de l’association créée et propulsée par le Dirk Verbeuren de Megadeth, Sepultura, Loudblast et Gojira !
La mission de l’ONG est rapidement détaillée (protéger les terres menacées en les rachetant à vie). Rapidement le lien est fait avec la surprise à venir : les arbres sont les racines de la vie. Et Racine en anglais (on comprend ce qui se trame et l’excitation monte d’un cran) ça se dit ROOTS…
Transition parfaite pour le cover de Roots bloody Roots et c’est là qu’on réalise une fois de plus combien la voix d’Auré est impressionnante pour reprendre aussi merveilleusement ce classique de Sepultura. La foule est en liesse. Le show se termine avec cet hommage émouvant. Et la traditionnelle photo Insta.
Pour ma part, je reste plantée là quelques secondes. Et je me dis que j’irai bien revoir Akiavel au Mocotocultor pour remettre ça !

Maïa

Crédit photo : Akiavel

Setlist :
The witness
BTK
My lazy doll
Kind of requiem
Pentagram tatoo
Zombie
Cold

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Silmarils – MainStage 2 – 15h50

Décidément, ce hellfest sera celui des comeback, et une replongée quelques (ok, un peu plus que quelques) années en arrière. Après les Ludwig, avant Pantera, c’est Silmarils que l’on retrouve cet après-midi, sur une mainstage s’il vous plaît. C’est en plus une arrivée de dernière minute pour remplacer Eths initialement prévu sur ce créneau.

Vous vous en fichez certainement, mais pour la petite histoire, Silmarils est le premier vrai concert auquel j’ai assisté de ma vie, dans une petite ville de Provence. On remonte au siècle dernier, l’équipe de France n’avait pas encore gagné la coupe du Monde, c’est vous dire.

Bref.
Ayant raté leur parenthèse de retour au Bataclan en novembre 2021, j’étais donc très heureux de les revoir sur scène, ayant usé leurs différents albums sur mes platines.

Et je n’ai pas été déçu, ni surpris. Du pur Silmarils, de l’énergie, des riffs, du groove, c’est jumpy. La setlist a été étudiée pour le Hellfest sans doute, car il n’y aura pas de temps mort ou de morceaux un peu plus calmes. Exit donc les « va y’avoir du sport » ou d’autres morceaux au tempo plus lent. On est sur du rapide, du « cours vite« , du « tant que parle l’économie » et pour faire le pont avec la suite leur nouveau single « Welcome to America« .

Autour de moi, je vois que beaucoup sont de la même génération et reviennent 20 ans en arrière, au lycée ou pas loin. D’ailleurs, David nous rappelle que Silmarils est un authentique groupe de lycée.

Rendez-vous à la rentrée pour la suite ! Vous pourrez avoir la chance de les croiser à nouveau cet été sur quelques festivals. Et ensuite avec un nouvel album à l’automne. De quoi conquérir peut être les lycéens d’aujourd’hui (et pas que) !

Arnaud Guignant

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Récap officiel du jour 2


Jour 3

Hellfest J3 – Samedi 17 juin 2023 🤘

Ten56 – Altar – 13h35

J’avoue qu’avant d’être sur site, j’étais passé complètement à côté de Ten56. Que ce soit avant le festival, ou même en préparant le running order.
C’est le jour J de leur concert que j’ai compris qu’il se passait quelque chose autour de ce groupe. Beaucoup de personnes que je connaissais et qui étaient sur le festival avait prévu d’aller les voir. Je me suis alors plongé in extremis dans la bio et dans la présentation du groupe. Et je me suis dis qu’effectivement il serait intéressant de passer une tête du côté de la scène Altar.

Le groupe est assez jeune, mais ce ne sont pas des inconnus. Le chanteur, Aaron Matts, ayant officié pendant des années dans le groupe « Betraying the martyrs« . Et musicalement, c’est du lourd. La température en Altar monte assez rapidement, et cela commence à headbanger sérieusement. Suit un passage un peu plus dense ensuite, beaucoup plus en cassures. Avant de repartir en hochage de tête.

C’est toujours un peu compliqué de voir un concert d’un groupe qu’on n’a jamais entendu en album avant. On a l’impression qu’il nous manque des clés de lecture, et on a l’impression de passer à côté de certaines choses. Mais je vais me rattraper au retour, car cela vaut le détour.

Arnaud Guignant

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Gorod – Altar – 16h50

Ils n’étaient pas revenus au Hellfest depuis 2012 !
C’est sous l’Altar qu’ils ont fait leur retour avec pas mal de morceaux de leur tout dernier album, sorti en début d’année : The Orb .
Au menu : brutal death metal technique et progressif. De la haute voltige en somme. De la dentelle de notes sur du blast lourd puissant et énervé.

Déjà vus en salle près de Paris, il me fallait absolument revivre cette expérience scénique à la fois décapante et envoûtante. Pour cela, j’étais collée à la crash barrière pour ne rien louper. Tant pis pour le mosh pit, ce sera sans moi pour cette fois ; j’aime trop écouter les yeux fermés et headbanguer sur leur rythme singulier et savourer les riffs orgasmiques de la guitare… et surtout ceux de la basse.

Eh oui : Barby est sûrement l’un des bassistes les plus doués du monde métal et peut-être même du jazz. Car oui, quelque part, Gorod c’est un peu comme un set de jazz. Pour les solos, les impros, la technique élaborée, presque vertigineuse. Les musiciens semblent jouir littéralement : Mathieu Pascal lance ses solos les yeux fermés, tout comme Barby avec sa basse. La voix énergique de Julien emporte le tout. K’roll derrière sa batterie, ne lui laisse aucun répit, il la maltraite ! L’ensemble est déchaîné, énergique comme on aime (et là c’est bien du death, plus question de jazz !).

Les membres de Gorod kiffent et transmettent leur plaisir, si bien que c’est à chaque fois un délice de les voir sur scène. C’est même meilleur que l’écoute simple des albums.

Le groupe bordelais a donc joué, entre autres, Chrematheism et We Are The Sun God’s (avec cette cassure de rythme envoûtante ponctuée d’un riff aérien) du dernier album mais aussi le magnifique Bekthen’s Curse de l’album Aethra.
Sous la tente, parmi le public de fans et de curieux se trouvaient des copains et/ou des bordelais (identifiables par les blagues et références aux hommes politiques locaux) pour lancer des pogos bien musclés et quelques slams. Une ambiance déjantée mais un poil plus calme que celle pour Meshuggah en tête d’affiche ce soir-là.
Cette journée death metal technique du festival avait d’ailleurs déjà bien commencée avec le petit groupe belge ‘Pestifer‘ qu’il ne fallait pas manquer !

Un retour sur la terre sainte de Clisson parfaitement réussi donc, pour le plus grand bonheur des festivaliers !

Maïa


Carpenter Brut – MainStage 1 – 0h35

J’avais sans doute raté quelques épisodes, mais je n’avais jamais entendu parler de Carpenter Brut avant de commencer à faire mon running order. Shame on me.
J’ai réparé mon erreur en écoutant quelques albums d’abord. Certains morceaux m’ont fait penser, en plus moderne, à des BO type « Stranger Thing« . Il y avait également quelques morceaux bien pêchus. J’ai ensuite regardé quelques vidéos de live, et j’ai vu avec surprise qu’il y avait des musiciens sur scène. En l’occurrence, un guitariste et un batteur.

Ma curiosité était aiguisée, il fallait aller voir ce que cela pouvait donner de visu.
Déjà, j’ai vu que le pit n’était pas comme les concerts que j’avais vu jusque là. J’entends déjà les mauvaises langues, non ce n’est pas parce que j’avais fait que des trucs de vieux ou des revivals jusque là.

La musique démarre. Déjà, l’utilisation des lumières est très intéressante, cela permet de donner un vrai corps à la scène, et de compenser le jeu de scène qui n’est pas évident avec Franck Hueso aux machines (donc relativement statique), Florent Marcadet à la batterie (relativement statique aussi car assis) et Adrien Grousset à la guitare, même s’il fait régulièrement tournoyer sa chevelure.

Je ne suis pas fan de tous les morceaux, notamment ceux chantés (quelques guests viennent sur certains morceaux, comme Alex Westaway, Mat McNerney, Greg Puciato ou Persha). Mais il faut avouer que certains à la croisée du métal et de l’électro sont très efficaces. Toujours soutenus par des lumières très présentes.

Bref, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Pour résumer, j’ai apprécié sans être transcendé.

Arnaud Guignant

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Récap officiel du Jour 3


Jour 4

Hellfest J4 – Dimanche 18 juin 2023 🤘

Beyond the Styx – Warzone – 11h05

En ouverture de la Warzone dimanche matin, on retrouve Beyond the Styx (BTS) pour un premier Hellfest bien mérité.
Les balances se terminent devant un petit public de fans, prêt à savourer le moment. Le son à l’air énorme, les visages sont souriants, le soleil éclaire encore le sens de rotation du pit au sol, c’est le calme avant la tempête. Il est 11h, une horde sauvage arrive juste à temps pour le départ des hostilités.

Finalement, il va falloir jouer des coudes pour être devant… Un petit Dead can Dance en guise d’intro et c’est partit pour un set éclair de 30 minutes. Les 5 cavaliers de l’apocalypse lâchent les chevaux, le réveil des festivaliers est brutal : ça saute, ça crie, c’est la bagarre dans le pit, l’énergie déployée sur scène est énorme et tellement contagieuse. Les descentes de tempos – assez typique du dernier album – fonctionnent terriblement bien en live, c’est du hardcore qu’on éparpille façon puzzle.

En 10 minutes de set la température a augmentée, il fait au moins 50°c et Émile (chant) fait tomber la chemise pour nous dévoiler son impressionnant tatouage dorsal : il n’est pas venu de Tours pour enfiler des perles. Le groupe se donne à fond, Adrien (batterie) a le smile et mon dieu cet infrabass de l’enfer ! Je ramasse mon foie dans mes chaussettes. On retrouve la plupart des morceaux du dernier album « Sentence« , sorti en 2022. Arnaud et David (guitares) sont bien complémentaires sur scène et ça fait plaisir à voir, ici c’est leur terrain de jeu. Yoann (basse), n’est pas en reste, il a l’air possédé.
BTS fait un sans faute avec ce concert très pro et le public l’a bien compris, il y a tous les ingrédients d’un grand groupe. On aurait bien aimé un petit rappel mais c’est pas trop le style du festival, alors il ne reste plus qu’au ciel de s’ouvrir.
Merci à Émile d’être venu faire coucou aux danseurs dans le pit, c’est toujours appréciable ces petites attentions. Et ne parlons pas d’un certain guitariste qui a, clairement, fait du favoritisme en remerciant goulument une fille du premier rang… Tellement hardcore.

PS : pour votre prochain HF, demandez à jouer encore plus tôt, genre à 20h le samedi, on ne pourra plus vous le refuser !

Plus d’infos : www.beyondthestyx.com

C3D
Crédit photos : Maxime Hillairaud

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Les vulves assassines – Hellstage – 14h30

Crédit photos : Jean Michel. O (Instagram)

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Black Mantra – Hellstage – 17h

Crédit photos : Jean Michel. O (Instagram)

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Rise of the Northstar – Warzone – 20h50

C’est l’histoire de quatre parisiens qui, en 2008, décident de fonder un groupe où ils laisseraient exprimer toute leur rage et leur passion pour les mangas japonais.
2 EP, 2 albums studio et 1 album live plus tard, soit 15 ans après leurs débuts, Rise Of The North Star (ROTNS) foule les terres clissonnaises pour la troisième fois.
Après un passage en Mainstage en 2018, les voici de en retour en Warzone en ce début de soirée de dimanche, dernier jour du fest, pour le plus grand plaisir des puristes. ROTNS monte sur scène avec une furieuse envie d’en découdre. « Tu ne le sais pas encore mais tu es déjà mort !« . Je suis sure que c’est ce qui se lirai sur leur visage s’ils n’avaient pas porté de masques !!!

La warzone est pleine à craquer malgré un mastodonte jouant en mainstage, j’ai nommé Pantera.
ROTNS n’aura pas à rougir puisque le set est impeccable, le son est saisissant : les basses te remontent les tripes à plusieurs reprises, ce qui n’est pas pour déplaire. Présence scénique très assurée pour Vithia, qui joue avec brio, encore et toujours, son rôle de frontman.

Le groupe de crossover métal nous prouve, une fois de plus, leur capacité à mener la foule et à produire un hardcore de qualité « made in France ». On pensera ce que l’on veut de leur volonté de s’affranchir de leurs origines pour trouver refuge dans la culture niponne, ROTNS sait interpeller et marquer les esprits quoiqu’il en soit.

Seul groupe à avoir jouer tous de blanc vêtu, Cette étoile n’a pas fini de briller.

AxL

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Récap officiel du Jour 4


Hellfest : Les à-côtés

Hellfest, les à-côté des concerts 🤘

Ambiance de jour et de nuit

Faire le Hellfest c’est une expérience. Le fait d’avoir le terrain à l’année permet des folies que ne peuvent pas se permettre d’autres festivals. On trouve sur le site nombre d’éléments en dur : barrières, décors, sculptures, bancs, pipeline de bière… Cela apporte un vrai plus (pas que le pipeline hein).

Cette année, une invitée spéciale a également fait le déplacement, car la roue de charon était présente exceptionnellement sur le site cette année.

Même quand cela fait plusieurs fois qu’on fait le festival, la tombée de la nuit a toujours ce côté magique. L’ambiance change du tout au tout.
Le spectacle de feu lance la nuit. D’un peu partout sur le site sortent de temps à autre des flammes. Les jets d’eau se teintent et on peut voir beaucoup mieux les motifs ou écritures qui en sortent. Les éclairages donnent du relief. La boule se met en marche. Les lasers colorent le ciel.

Bref, c’est une expérience complète et inédite. Et cela fait partie intégrante du festival et de son esprit. Retrouvez dans la galerie ci-dessous la décoration, l’ambiance, les festivaliers…

Arnaud Guignant

Crédits photos : Jean-Michel O., Floriane, Flo, Sébastien Duverger, Pierre Gaborieau, Valérie Auckland, Arnaud Guignant

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Le camping

Que serait le hellfest aussi sans son camping, qui est un peu sa cour des miracles. On peut y voir des choses surprenantes, mais qui ne surprennent personne ici. C’est aussi une des forces du festival, tout le monde vient comme il l’entend et personne n’est jugé. Pensée (et respect) à vous qui l’année dernière avait installé un véritable canapé 3 places devant votre tente.

Et bien sur, le camping c’est également le lieu de deux évènements maintenant érigés au rang des traditions. Je veux bien entendu parler des combats de caddie (brutal caddie) et du Macumba.

Pour le premier, il n’est pas sans rappeler les joutes moyennageuses, mais version société de consommation. Le principe est simple : deux équipages face à face, avec une personne dans le caddie et une autre qui pousse. Au signal, les deux caddies se précipitent l’un sur l’autre, celui qui tombe a perdu.

L’autre institution du camping, c’est le macumba. Un genre de boîte de nuit clandestine au milieu du camping, qui démarre les festivités quand les concerts s’arrêtent. La playlist étant évidemment kitsch, et ça fonctionne du tonnerre. On peut ainsi voir des métalleux chanter à tue tête du Céline Dion ou se lancer dans une chenille après avoir passé la journée dans des circle pit ou sous la tente Altar, ou se lancer dans une chenille.

Arnaud Guignant


Le kingdom of muscadet et les bénévoles

Depuis 2014, j’ai la chance de faire partie de l’équipe du bar à vin. J’avais envie de faire un clin d’œil aux vignerons, ainsi qu’aux bénévoles qui composent l’équipe.
Tout d’abord, les vignerons, 6 domaines représentés depuis la première édition. Ils travaillent tous d’arrache-pied (de vignes) tout au long de l’année, et ce malgré les deux dernières années où le gel a fait de gros dégâts. Ils relèvent la tête, retroussent les manches, continuent le taff et nous proposent le fameux muscadet, mais aussi du vin rouge et rosé. Pour info il n’existe pas de muscadet rouge ou rosé, 🤣 c’est un vin blanc sec.

Du côté bénévoles, pas loin de 120 se relaient durant presque 5 jours sur les deux bars. Le fameux Kingdom of muscadet, au bout de la forêt à côté de la Warzone et celui coté métal corner, avec la vente de la cuvée Hellfest à la sortie du festival.

Et puis enfin, vous les festivaliers, une gentillesse incroyable, jamais un mot plus haut que l’autre. Je n’ai jamais eu à faire intervenir la sécurité depuis que j’y suis, c’est toujours dans un bon esprit. Toujours le petit mot sympa pour nous.
Au fil des années, certains sont devenus des amis. Les autres on les croise une fois par an, mais c’est toujours un plaisir. Rendez-vous en 2024, nous serons prêt a vous accueillir !

Jean-Michel O.

DOMAINE DU GRAND AIR – Frederic et Valérie LOIRET
DOMAINE DES VINCONNIERE – Laurent et Sylvie PERRAUD
DOMAINE LE VALLON DES PERRIERES -Famille HERAUD
DOMMAINE DES GRANDS EGARDS -François GUERIN 0240361107
DOMAINE DES COGNETTES- Vincent et Stéphane PERRAUD
DOMAINE DE L’EPINAY-Sylvain et Cyrille-PAQUEREAU

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Feu d’artifice

Enfin, comme au Hellfest tout se termine par un feu d’artifice, je vous propose de clôturer cet article par le traditionnel feu d’artifice ! Merci à celles et ceux qui ont participé à ce bon gros article, vous trouverez les nom ci-dessus après chaque article. Rendez-vous en 2024, il y aura surement des gens d’HexaLive dans les parages !

Crédit photos : Jean-Michel O.

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4 commentaires sur « 15 au 18 juin 2023 : Hellfest »

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