28 novembre 2007 : Riké, un souffle d’Air Frais sur le Bataclan

Vous connaissiez peut-être déjà Riké l’une des deux voix de Sinsémilia. Riké a développé un projet solo avec déjà deux albums à son actif. Il s’est produit au Bataclan le 28 novembre dernier, après une tournée très remplie d’une année sur tout l’hexagone, qui se poursuivra au moins jusqu’au premier semestre 2008.

C’est devant un public attentif, remplissant généreusement la salle, que Mike d’Inca, auteur/parolier pour Riké et fondateur d’Echoprod, nous présente le programme : Ce soir le voyage musical sera riche en découvertes avec deux jeunes talents Maxxo et Pep’s, après quoi nous aurons le plaisir d’applaudir Riké pour notre destination finale. Attachons nos ceintures…

Première escale : Le monde dessiné selon Maxxo. Maxxo a ouvert le bal avec un reggae de très bonne facture, festif et ‘engagé’ à la fois. Accompagné d’une choriste (Mary) et d’excellents musiciens (Fouat et Mykah aux guitares, Djul aux claviers, Padre à la batterie, Zeb à la basse), la voix engageante, Maxxo occupe toute la scène, invitant le public à le suivre dès la première chanson. Celui-ci se laisse embarquer aussitôt dans la danse, décollage réussi.

Deuxième escale : Pep’s, un vent de Liberté. Accompagné de sa guitare et de 3 musiciens (Dan-Luc Bicrame aux percussions, scratch et clavier, Philou à la basse, Guy 2 Mop à la batterie), Pep’s nous laisse planer dans un univers de ballades aux textes poétiques parfois réalistes, servis par une voix douce et enivrante. Le ton est juste, je suis conquise, le public aussi. Personnellement j’ai eu un gros coup de cœur pour son titre ‘Liberta‘, à découvrir de toute urgence.

Destination espoir : Riké, sur le fil de l’émotion. Riké arrive seul sur scène, avec sa guitare, tout en douceur il nous offre un premier souffle ‘d’Air Frais‘. Les musiciens prennent place un à un : Laurent à la batterie, Piero à la basse, Boubou au clavier , Wiwi aux guitares, Iano à la guitare et à l’harmonica. Une introduction originale, au terme de laquelle l’osmose avec son public est déjà palpable, la magie opère déjà.
Présentant tour à tour les chansons extraites de ses deux albums, Riké se dévoile, sans artifice, déposant sur scène son histoire, ses espoirs, ses joies, ses peurs, ses tripes… accompagnant le geste à la parole, partageant avec son auditoire ses émotions mises à nues.

Je me sens moi aussi séduite par ses textes directs, habillés par des mélodies douces où rythmées, aux arrangements pop/jazz ou reggae, servis par ses excellents musiciens. Je suis happée par ses généreuses interprétations, le ton volontairement positif, et cette rage de vivre contagieuse.

Oui, moi aussi ce soir je rêve d’une ‘vie au soleil‘, je ‘vole‘, je ‘chante pour tuer le doute‘, j’ai envie de ‘briller‘, je me surprends à ‘crier pour ne pas désespérer‘… Ce soir du 28 novembre Riké avait rendez-vous avec nous, avec Paris, et Paris se souviendra longtemps de cet artiste à la fois ‘simple’ et ‘vrai’, celui qui, de Marley à Brassens a su transformer ses influences en une signature naturelle, élégante et rafraîchissante, celui qui a su leur rendre hommage avec délicatesse et humilité.

Le voyage s’achèvera sur une chanson inédite, une façon de se projeter dans un avenir que l’on souhaite le plus lointain possible, parce que son ‘Dernier concert‘ n’est pas envisageable après celui là… parce j’ai encore besoin d’un grand souffle ‘d’Air Frais’ et que je n’ai pas envie d’atterrir.

Si vous ne connaissez pas encore Riké je vous invite vivement à venir l’applaudir avant la fin de sa tournée (toutes les dates sont sur son site officiel et sur sa page myspace). N’hésitez pas à visiter son site web, riche en extraits sonores, vidéos et photos.

Marylou Eytier

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