22 mai 2008 – Pigalle au Bataclan

Un jour un mec a écrit  » On m’avait dit, te pose pas trop de questions, tu sais petit, c’est la vie qui t’répond… « . Ben quand l’autre il a chanté ça, je croyais pas que ce s’rait vrai moi!! Si quelqu’un m’avait dit il y a une dizaine d’années, qu’un jour je verrai Pigalle en concert, j’lui aurait violemment rigolé à la tronche !

Et puis la vie m’a répondu, ben oui : un jour de pluie, devant mon PC sur internet que NON mon rêve secret n’est pas inaccessible… Pigalle… François, JP, Boubouche… La Goutte d’Or, le Chaland, la Patate, le bar Tabac, … Mais aussi Marie, Betty et Sophie. Je vais les retrouver…Au Bataclan.

Et comme d’hab et pour fêter ça, comme pour me réveiller aussi, je vais au bar. Non je rêve pas : la bière en concert c’est toujours aussi cher… Mais celle là a un goût différent.

Pigalle en live… et je suis là. 15 ans après mon premier coup de foudre pour Pigalle. J’ai commencé avec Rire et Pleurer… Avec Berg et Borg. Pour aujourd’hui, c’est Bensé qui ouvre le bal. Guitare / voix et harmonica… Toujours marrant le calme avant la tempête. Bensé, un jeune artiste qui plaira aux amateurs d’acoustique. Il se débrouille plutôt pas mal dans son genre. Pas mon style favori, mais pour ceux que ça peut intéresser, le garçon aurait sa place par chez nous (hein Hexalive ?).

Puis tombée des tréfonds de j’sais pas où, une  » Goutte d’Or  » se jette sur toi pour te faire entrer dans le vif du sujet. Là jaillit ce sentiment (ou sensation) indescriptible qu’une chanson, un air te fait ressentir dans le creux de tes tripes et dans le méandres étranges de la cervelle. Mais si tu sais !! Du côté souvenirs, odeurs, lieux… A peine le temps de m’en remettre… Et hop, le François -dans la foulée- il te glisse sournoisement un titre pro-écolo absolument délicieux : Je rencontre Madame Louise : Chouette dame qui tombe amoureuse d’un ours polaire au milieu de la banquise qui lentement se liquéfie (la banquise…) puis il nous ramène gentiment à Marie la Rouquine… ma préférée entre toutes.

Un peu plus tard, un ‘ti tour du côté de « cette rue, cette place, tout ce quartier » (ben oui, Pigalle…), il nous détourne ensuite vers son Petit Bled… Pour mieux reprendre l’Autoroute vers de tristes destins… mais avec enthousiasme, et pour des personnages perdus toujours attachants, même si on les connaît bien maintenant.

Et puis ce ‘ti truc dans l’air du temps : «  Sens comme le temps il est lourd, rien ne sera plus comme avant…  » Chanson écrite des années auparavant (elle est pourtant inédite), dixit FHL, et qui n’a jamais eu autant de sens qu’aujourd’hui… A écouter. Si si j’vous jure elle est mortelle. Vraiment.

Rencontres pas forcément marrantes donc, attentes déçues auxquelles on aime repenser (le Chaland est celle que je préfère.). Cynisme attendrissant, regard noir et pointu sur les vices de notre planète plus très bleue et de notre espèce multicolore. Pigalle est de retour… avec des petits plaisirs de Boucherie en rab ( YEAH !!) pour les inconditionnels du Francois, comme moi. » C’est la vie qui éclate, j’ai vraiment la patate…  » Bonjour chez vous.

Milie

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