30 novembre 2007 – Jules et Buzz & Cooper

 » Gratouïe  » gratifiante en compagnie de Jules et Buzz & Cooper Le RDV est fixé à 21h ce vendredi 30 novembre au Vintage de Fontainebleau (77). J’arrive la première dans ce bar à vins que je connais bien. Je choisis une table bien située, les amis arrivent : la soirée peut enfin commencer. Tension et fatigue commune de la semaine laissent place au plaisir de passer un moment musical ensemble. Pourquoi autant insister sur les relations humaines, allez-vous me dire ? Patience, vous le saurez bientôt !

Le public n’était pas encore au complet pour accueillir comme il se doit monsieur Jules. Relations humaines faites d’admiration (reprises de Brassens et Renaud) mais aussi de moments quotidiens empruntés majoritairement à la première période de la vie et admirablement croqués.  » La stagiaire  » sexy, mi-serveuse mi-secrétaire est le symbole de toute une génération  » précaire « .

Mais Jules ne se prend pas au sérieux. Tout semble avoir la légèreté, le goût et l’odeur de l’enfance : du jeu horripilant de la notice suédoise du  » Meuble en kit « , à l’espiègle «  Toi t’es cap  » en passant par la ritournelle  » Promis juré craché  » et le goût pour pétards et amourettes du  » 14 juillet « . Sous des textes à 100% personnels (réminiscences ?), on réalise que les apparences sont parfois trompeuses. Toujours est-il que l’artiste complet reste fidèle à lui-même car tout bon Jules qui se respecte vient sur scène accompagné de sa guitare + les incontournables ukulélé, harmonica et kazoo. Bricolos amateur de pop acoustique, ne cherchez plus, l’album  » A monter soi-même  » est pour vous !

Une petite pause et on enchaîne. Après quelques toasts à la vie, à la soirée, à l’amitié, à la belle de Pablo Neruda (lecture d’avant-concert), le second groupe prend son temps pour s’installer : c’est vrai qu’on a la soirée devant nous après tout ! Maintenant que la chaleur du public venu nombreux transpire et inonde la scène, pas besoin de radiateur mais attention à la sangle de guitare, hein Paul ?

Voilà donc un portrait idyllique de la colocation, une histoire de potes authentique entre Matthieu&Paul alias Buzz&Cooper. Leur inspiration, tirée du rock et du reggae fait plaisir à voir et à entendre. Et qui plus est, une inspiration fortement chargée en émotion. Woody Waka et ses talents de percussionniste à couper le souffle, avec une caisse utilisée pour le flamenco, s’est joint à eux pour compléter le duo.

Pour vous plonger dans l’ambiance : la voix de Gaëtan de Louise Attaque, me soufflent mes amis (celle de Polo me rappelle davantage le regretté Brel et ses  » r  » qui traînent) combinée à celle plus suave de Buzz, les rythmes caribéens de Jehro virant parfois chanson française et nous voilà prêts pour «  une petit baignade « , nus sous la cascade.

Demandée à corps et à cris et reprise en chœur par chaque tablée,  » On continuera  » clôturera un set magistralement mené. Et cette mélodie continuera à emplir notre tête jusqu’au coucher en attendant la sortie de leur premier album  » Les cascadeurs de la cuisine  » le 8 février prochain.

Clo’s Song

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