Ce sont les soldes, et HexaLive s’y met aussi. Pour le concert de Déportivo à la flèche d’Or, ce n’est pas une, mais deux chroniques que l’on vous propose ! L’une écrite par une deportivo-novice, l’autre par un deportivo-addict. Elle est pas belle la vie ?
Quoi ? DEPORTIVO à la flèche d’or ? Connais pas… Honte à moi ? Mais euh ! Bon, bon… Histoire de me cultiver, je cherche et j’écoute » parmi eux » et « l’immobilité « , puis je motive quelques potes pour prendre la direction de la porte de Bagnolet et de la flèche d’or. Pour une fois, la soirée commence bien, le périple routier de la pauvre banlieusarde que je suis n’étant qu’une formalité : A4 fluide, périph fluide, et une place pour se garer sans même avoir à la chercher… Fluide j’vous dis !
Provision de bières liquidée avant d’entrer (ben voui, j’ai pas un budget très flèchedorien moi !) histoire de continuer dans le fluide, et c’est parti ! On débarque vers la fin du premier concert qui avait l’air correct, puis enchaînement avec un dj… n’ayant pas accroché du tout, nous voilà de retour dehors histoire de profiter du » grand air » parisien avant DEPORTIVO. D’ailleurs, on voit la salle se remplir progressivement et la file d’attente qui s’allonge à mesure que les minutes passent…
Puis enfin, nous y voilà ! Du rock, simple, mais bon, et un public bien déchaîné ! Ca bouge dans tous les sens, de coté, en haut avec quelques slams, en bas avec ceux qui ramassent quelques coups au passage… et voilà que je perds mes potes dans la foule ! Moi, je lutte pour rester debout, mais mes sympathiques voisins m’aident à me maintenir compressée, condamnée de toutes façons à suivre le mouvement. Ca faisait longtemps, ça fait du bien, toute une jeunesse d’ancienne grunge boutonneuse et rebelle retrouvée… Ne connaissant pas du tout avant ce fameux 28 juin (ah ben si, j’avais écouté 2 titres l’après midi !), j’ai quand même reconnu » parmi eux « . Loin d’être déçue, j’y retournerais même volontiers ! Dommage qu’il ait manqué un petit rappel…
Et voilà que c’est au tour de la foule de faire preuve d’une fluidité déconcertante pour déserter la flèche d’or… en flèche… (bon je sais c’est nul mais j’avais envie de la faire !)
Magali
DEPORTIVO à la flèche d’or !? Tu déconnes !? AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! Ayant déjà manqué de les voir sur scène par 3 fois pour des raisons aussi obscures que loufoques, je me remets rapidement de mes émotions et m’arme de ma veste froissée et mon jean défoncé pour partir au combat. Après m’être planté sur la direction du bus 26 à prendre sur la place gambetta, comme d’hab, j’arrive dans une flèche d’or pleine à craquer qui me donnerait presque envie de slammer jusqu’au bar. Rideaux fermés sur scène, musique d’ambiance : ouf, j’suis à l’heure ! Juste le temps de me mêler au grand bain de sueur d’une fosse qui commence à s’impatienter, et voilà qu’un bon gros son de guitare familier se met à entonner 1000 moi-même.
Tous les caaaaaaancres se mettent alors à gesticuler, moi le premier, sur les riffs énergiques des 3 gars de Bois d’Arcy (78). Le set se lance avec quelques chansons bien connues des initiés, de la salade dans laquelle est née la sœur du chanteur à la queen de l’universe, en passant par le refrain bien énervé du paratonnerre et les airs plus sautillants nous disant qu’on verra bien sur le moment.
Bon, j’avoue, j’ai oublié l’ordre de passage, mais j’me voyais mal prendre mon stylo pour tout noter dans la foule ! (et puis il faisait chaud, bordel !) En tout cas ce qui est sur, c’est qu’on a ensuite eu droit à quelques nouveaux morceaux, qui m’ont paru en première écoute un peu moins pêchus mais toujours aussi efficaces. On attendra cependant le deuxième album prévu en octobre pour se prononcer.
Puis on est reparti dans les airs familiers en se promettant une dernière ptite chanson adolescente alambiquée, sans oublier, bien entendu, d’aller nous faire foutre parmi eux ! On finit à l’avance, comme pour annoncer qu’il n’y aura pas de rappel, le programme de la soirée n’étant pas terminé pour la flèche d’or qui se désemplira malgré tout à vive allure.
En tout cas, c’était bien bon ! Fidèle à ce qui a fait le succès du premier opus : pêchu, simple et efficace. On pourrait peut être reprocher d’être justement un peu trop semblable à l’album puisque les versions studios et live sont quasi-identiques (j’ai même hésité à écrire ‘quasi’). Même s’il s’agit quelque peu de leur marque de fabrique, on aimerait, au moins, que certaines durent un peu plus (l’éternelle critique, je sais, bouuuuh), et que d’autres s’emballent davantage. Mais c’est simplement qu’en fait, on en redemande !
John Weston
