La 3e édition du festival Indétendances FNAC s’est achevé ce samedi 19 août 2006, promis à une météo instable. Mais c’était sans compter le soleil de Marseille inondant la scène…
Au pied du pont de Sully, les flâneurs des quais de Seine ont été accueillis par RIT, l’homme-orchestre. Ce musicien protéiforme n’en est pas moins un photographe du dimanche qui trouve plaisir à encadrer les oreilles attentives qui se sont attardées sur sa musique aux diverses influences au même titre que la vie.
Malgré une petite attente due à un problème technique qui a valu aux spectateurs un peu d’acoustique et un set raccourci, Jehro a ensuite fait vibrer le public avec le maintenant célèbre » Everything « . On a craqué pour la voix suave et les sonorités caribéennes.
Que dire de ceux qui leur ont succédé ? Au premier abord, on pourrait croire que Dupain avec des titres en occitan et des instruments atypiques (vielle et mandoline) est un groupe folklorique. Il n’en est rien ! Difficile à décrire, tant au niveau musical (un héritage universel) qu’au niveau scénique. Le mieux est de les voir en live pour l’assurance de Sam le chanteur et les textes drolatiques.
C’est alors au tour des deux Québécoises de DobaCaracol (leurs deux prénoms mis bout à bout) de nous offrir un spectacle complet. Le rythme enjoué des percussions -dont le public a pu apprécier l’important panel- au service d’une performance pleine de grâce. Le mélange de deux voix touchantes : un groupe à l’unisson. Rien n’a empêché que le « show must go on » dans les coulisses, pas même le pied blessé de l’une des interprètes lors d’un précédent concert.
Et pour finir, on a mis » les watts » avec Oai Star, groupe résolument rock fondé par deux membres de Massilia Sound System. Le look très Blues Brothers n’a pas surpris les fans venus en masse et arborant des t-shirts aux couleurs des Marseillais. Les deux leaders Lux B et Gary Greu, aussi détendus là que dans leurs loges, avaient en effet enfilé leur costume de scène pour l’occasion, à savoir leur mythique chapeau. Alors que les » pogotistes » se déchaînaient à l’avant, incités par le groupe lui-même, les autres en retrait qui avaient formé un cercle bien » arrosé » n’étaient pas en reste. Comme vous l’avez compris, Oai Star a donc mis le feu à Paris Plage qui s’est improvisé tantôt stade de football (même si peu étaient pro-OM), tantôt piste de bal musette, le temps d’une soirée.
Aline Grandjean