Ed-äke – In loving memory of a dead rock band

Pan ! Cette épitaphe funéraire en guise de nom d’album nous amène tout naturellement à parler des influences de ces 5 jeunes gens de la région parisienne. Que du lourd : Rage Against The Machine, Guns And Roses, Pantera, Metallica, System Of A Down, Pink Floyd, Deftones, Iron Maiden… J’en passe et des meilleurs !

Mais Ed-äke a su se démarquer de ces modèles en nous proposant une musique à mi chemin entre métal et gros rock. Un EP sorti en 2003 nous a préparé, à travers les 12 titres de cet opus prometteur, à la rencontre troublante avec la voix de  » My Lady Loves « , oscillant entre virilité et nervosité.

 » Scratch The Stone « , scrath the guitar, comme on n’en a plus l’habitude… Peut-être un clin d’œil volontaire ou pas aux Queens of The Stone Age, ceux dont ils sont les dignes héritiers… Ce qui frappe dans cet album, ce sont les solos de basse, de guitare absolument remarquables à tel point qu’on se surprend à les fredonner sous la douche, en achetant sa baguette, dans la file d’attente au ciné, en feuilletant les magazines périmés de la salle d’attente du médecin…

Dans ce morceau efficace et contrasté, l’énergie (la fin est musclée !) rencontre la douceur. Rien n’est laissé au hasard : les chœurs sont très travaillés ; tout est net, précis voire recherché ! Et cela vaut pour toutes les pistes. Mais si, mais si !!! Les textes assez sombres, sont ancrés dans une réalité, la réalité des membres du groupe : la fatalité dans  » Social Breakdown « , une pointe de mélancolie portée par des accords de guitare à couper le souffle décelée dans  » Miss Explanation « , le mal être emprunt de nostalgie de « Teenage Anguish« …

Au milieu de l’écoute, l' » Interlude » musical qui met à l’honneur Florian le bassiste, nous hérisse le poil. Son entrée ainsi préparée, Dimitri, le leader vocal fait son apparition en Part 2, ainsi que les autres musicien (les deux guitaristes Fred et J-B, ainsi que Nicolas à la batterie et aux percus). Comme vous l’avez compris, une structure toute particulière en deux parties pour certains morceaux préside à la composition de l’album, ce qui lui donne cette  » french touch  » ( ?) inimitable. «  All I see on the other side « , c’est que la dissymétrie rythmique y est intéressante.  » I Am A Fake  » est jubilatoire pour l’accélération finale de la partie 1 ; la partie 2 quant à elle, part au quart de tour.

Le flot de musique qui se déversait jusque là «  in my brain  » avec la force tranquille s’arrête tout net pour donner toute son ampleur à ma chanson préférée : « A Scary Tale« . Pourquoi, allez-vous me dire.  » I want you to understand « . Premièrement, le titre se jouant des convenances est bien trouvé. Deuxièmement, c’est l’une des plus énervée : je peux donc dodeliner de la tête sans avoir l’air ridicule. Et parce que  » you know I try to rise the sky deeper « …

Ce choix de chanter en anglais n’est sûrement pas anodin : le groupe est fin prêt pour conquérir un large, très large public. Et surtout, ceux qui se présentent déjà comme une valeur sûre, gagnent en charisme en live, auréolés d’un nuage de fumée…

Il fallait que cela soit dit : «  sometimes I cross my fingers « , cause I want to see you at your consecration ! La sortie de l’album est prévue le 2 avril : 1 000 exemplaires en édition digipaque. Seuls 300 exemplaires possèderont deux titres bonus.

Ed-äke jouera le 1er avril au Bus Palladium pour présenter et défendre son album.

Clo’s Song

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