Caravan Palace

Le grand melting pot A mi-chemin entre Django Reinhardt et Daft Punk… voilà comment on pourrait décrire l’univers musical de Caravan Palace. Autant dire que l’espace est large et que le groupe y trouve la place de déployer une énergie sans bornes ! Nous les avons rencontrés à l’issue du Festival Fnac Indétendances 2008, où ils venaient d’entraîner dans un même rythme endiablé trois générations de Paris-plagistes…

Hexalive : Quand on vous écoute, on croirait entendre un Django Reinhardt de retour de vacances à Ibiza… d’où vient un tel mélange ?

Caravan Palace : A la base, on était trois ( Arnaud de Bosredon à la guitare, Charles Delaporte à la contrebasse et Hugues Payen au violon et au scat ) et on aimait tous le jazz manouche, surtout Arnaud, qui s’était mis à la guitare manouche il y a déjà longtemps et nous avait beaucoup entraînés vers cet univers. Parallèlement, on était tous les trois très branchés musique électronique. On programmait et on avait différents projets à droite et à gauche. On écoutait beaucoup de house, on aimait bien sortir à Paris, essayer de décoder ce qui fonctionnait, ce qui faisait qu’une musique faisait vraiment danser. Un jour l’idée est venue de réunir tout ça. On a composé un premier morceau, très simple, mais qui a immédiatement beaucoup plu. Donc on s’est lancés et le projet a vraiment vu le jour en février 2005, sur la base du manouche et, de manière plus générale, du swing. On travaille parallèlement sur un dj-set purement électro-swing. On a écouté beaucoup de choses, depuis le jazz jusqu’à la musique folklorique des balkans, et on a essayé de pousser le concept le plus loin possible.

H : Le résultat est pour le moins inclassable… cela n’a pas été trop difficile de se faire une place dans le monde très « étiqueté » de la musique actuelle ?

CP : Oh si, ça a vraiment été très dur au début. Les trois premières années de notre parcours ont été semées de désillusions. On faisait sans doute peur aux maisons de disques, qui ne savaient pas dans quel bac elles allaient bien pouvoir nous ranger. Et puis au bout de trois ans, à un moment où l’on commençait à ne plus vraiment y croire, Wagram est arrivé et nous a ouvert ses portes. Ils nous ont donné une pêche incroyable, parce que dès le départ ils nous ont dit qu’ils croyaient au projet et qu’ils allaient mettre le paquet dessus ! Dans une période où les labels sont plus que frileux, c’est un vrai bonheur de tomber sur une équipe aussi motivée, qui se donne et qui nous donne vraiment les moyens d’y arriver !

H : Résultat : Scoop ! Votre premier album sortira à la rentrée !

CP : Oui, le 20 octobre ! Il sera assez différent de ce qu’on a fait jusqu’à maintenant, dans le sens où l’on a volontairement décidé d’être plus « efficaces », plus « immédiats », de rentrer plus vite dans le vif du sujet. Alors que, notamment sur scène, on se laisse peut-être davantage de temps pour amener le public dans notre univers. On tourne déjà beaucoup en live et on reçoit un accueil plutôt positif. Les medias aussi nous suivent à fond, c’est vraiment encourageant ! Après trois ans passés à bosser sur le concept, ça fait du bien de voir des gens qui y croient ! La scène joue beaucoup aussi, c’est vraiment l’endroit où toute l’énergie peut s’exprimer en grandeur nature. On commence à trouver notre public, les gens entendent parler de nous. On a beaucoup tourné cet été et on repartira de nouveau dans toute la France en septembre et octobre, pour accompagner la sortie de l’album.

H : Vous êtes trois au départ, mais sur scène, vous êtes un véritable big band…

CP : On tourne depuis mars 2007 et on effectivement pas mal enrichi notre formation de départ. On est sept aujourd’hui. On a eu la chance de rencontrer une chanteuse et des instrumentistes en phase avec nous. C’est vrai que ça apporte encore une énergie supplémentaire !

Propos recueillis par Sarah

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