25 septembre 2007 – Concert privé Rhesus

Il est vingt heures lorsque, invitée par mon ami Alain (que j’en profite pour remercier au passage), je pénètre dans les locaux de la radio Europe 2 pour assister au concert privé que donne le groupe RHESUS à l’occasion de la sortie de leur nouvel album ‘The Fortune Teller Said‘.

Je m’attendais à un studio, mais pas à ce point. Pas de scène, les instruments sont installés par terre, au même niveau que le public de privilégiés que nous sommes, lequel doit se trouver une place tant bien que mal dans une pièce déjà mangée par la grande table ronde qui accueille généralement les chroniqueurs. Me voici donc plantée à un mètre du micro, drôles de conditions pour un concert.

A l’heure dite, Aurélien (guitare et chant), Simon (batterie) et Laura (basse) font leur entrée. Je suis frappée par leur jeune âge, dont ils ont le look (jeans  » slim  » pour tous, chapeau, cravate et gilet serré pour le chanteur), sans pour autant se la jouer  » stars du rock branchouille « . Ca ne s’explique pas, ces trois là dégagent d’instinct une impression de naturel, de simplicité (c’est un compliment) et un capital sympathie immédiat. Bon point pour eux.

Je scrute le jeu des membres du groupe sans y trouver de quoi m’extasier, pourtant je suis impressionnée… Car si rien ne semble tellement extraordinaire de premier abord, tout respire cette même harmonie : un chant pas exceptionnel mais clair, un jeu de scène minimaliste (la proximité, voire la promiscuité, avec le public l’explique en grande partie) mais dans lequel on sent une certaine tension et en tout cas, une belle énergie, une pratique des instruments qui ne cherche pas à étaler une virtuosité dingue mais qui sonne juste et exhale une dynamique certaine, des morceaux qui claquent bien et qui restent en tête, jusqu’au groupe lui même dont l’authenticité manifeste fait plaisir.

Niveau couleur, on est plus proche du pop-rock anglo-saxon que du rock à la française, avec des morceaux chantés en anglais, bien rythmés et incisifs. Et un enchaînement de titres dont on se prend à penser que chacun d’entre eux pourrait être un tube ! Ainsi je fredonne déjà ‘No Direction‘, premier morceau pêchu de l’album que je suis allée écouter sur mySpace une petite fois seulement avant de venir, et qui me semble néanmoins déjà familier. Plus tard  » Little Things  » est franchement très joli, tandis que  » I suppose « , bien affûté, suscite l’enthousiasme de mon voisin.

Pour ma part c’est  » Will You Follow Me Out  » et sa phrase de basse tripante qui achève de me séduire complètement, alors que le single ‘Hey Darling‘, à la fin du set, emporte l’adhésion générale.

On dira ce qu’on voudra, faire l’unanimité à ce point est assez rare. C’est sans doute parce que ceux là semblent déjà avoir réussi là où tant d’autres ont échoué, comme s’ils avaient compris en peu de temps qu’il était inutile d’en faire des tonnes pour frapper dans le mille et être efficace. En une petite heure, me voilà donc passée de néophyte à adepte engagée. Chapeau bas.

Set List : The Actress / Just Let Go / Someday / No Directions / Black Cat – White Cat / Little Things / Sad Disco / I Suppose / Will You Follow Me Out / Back In Town / Talk 3 / Hey Darling (pour l’anecdote, un smiley est dessiné à la fin de la set list !)

Isatagada

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *