Stuck in the sound

4 jeunes gens forment un groupe, Stuck in the sound, en 2002 autour de leur passion commune : le must de la scène rock anglo-saxonne de ces dernières décennies : Led Zeppelin, Pixies, Smashing Pumpkins, R.E.M….
Basé en région parisienne, le quatuor composé de José Reis Fontao (chant, guitare), Emmanuel Barichasse (guitare électrique), Arno Bordas (basse) et François Ernie (batterie, choeur) part à l’assaut de la capitale et de sa banlieue pour faire vivre leurs compositions sur scène. En parallèle, le groupe produit plusieurs maquettes avant de délivrer il y a quelques mois leur premier album éponyme. Simultanément à la sortie de cet album, le groupe a terminé 2° du concours CQFD 2005 organisé par les Inrockuptibles, affaire à suivre donc…
Suite à la sortie de son premier album, le groupe donne une cinquantaine de concerts en 2005 (à Rock En Seine, Le Bruit De Melun, …). Novembre 2006, Stuck In The Sound sort son deuxième album « Nevermind the living dead » via Discograph (entre autres Kill The Young, Aaron, The Elderberries, Cocoon). Le groupe retrouve le chemin des salles au printemps et se produira lors des festivals tels que les Eurocks, le Paléo, Solidays ou les Vieilles Charrues durant l’été 2007.

Interview donnée le 17 aout 2007 à l’occasion de leur passage au festival Fnac Indétendances.
Membres du groupe présents :
José Reis Fontao
Emmanuel Barichasse

HL : Quel membre du groupe est à l’origine du quatuor ?

Manu : Romuald !
José : Non, non, non…on peut l’dire Manu ? Nous sommes tous les deux à l’origine de Stuck in the sound !!

HL : Avez-vous déjà formé un groupe auparavant ou une carrière solo était-elle envisagée pour certain ?

Manu : (rires) Ouais moi perso je me voyais bien entamer une carrière solo à la Lennon !
José : (rires) Une carrière perso : non, avant de jouer dans les Stuck, François était chanteur dans un groupe de rock, Arno jouait de la basse dans un groupe d’Heavy metal (rires) et Manu et moi avons joué tous les deux en accoustique pendant un an.

HL : D’ou vous est venu l’idée de vous appeler « Stuck in the sound » ?

José : « Stuck in the sound » représente réellement ce que l’on à vévu pendant l’enregistrement de notre album. On s’est retrouvé dans une cave aménagée à Montreuil, la tête dans les amplis, 24 heures sur 24, à créer et à essayer de trouver un son.

HL : Avez-vous suivi le cursus basic du solfège ou ètes-vous tous les 4 autodidactes ?

José et Manu : Autodidactes.

HL : Quelles sont vos influences majeures ? que ce soit dans le domaine musical, cinématographique ou littéraire…

José : Nos influences musicales…bon déjà tous les quatre on a des influences assez différentes, mais le rock en lui-même nous a toujours regroupés, avec des groupes comme : Pixies, Nirvana, Sonic Youth, Smashing Pumpkins, At the drive in…sinon, pour ce qui est du cinéma, on est beaucoup inspiré par les Luis Bunuel (cinéaste espagnol) ou les Lynch (réalisateur américain) ou encore les….
Manu : Les frères Farrelly ! (rires)
José : (rires) Ou les frères Farrelly oui, c’est un mélange des trois ! et puis aussi les Monty Python, Rossellini et les Inconnus (rires). Pour ce qui est de nos influences littéraires moi je dirais : Balzac (rires), non sérieusement : Irving, Franzen, Camus…

HL : Pour beaucoup de personnes, « Nevermind the living dead » est votre premier album, or en 2004 est sorti l’album éponyme comportant 10 titres que vous avez autoproduit. Qu’est-il devenu ?

José : En fait, du premier album non-officiel qui s’appelle « Stuck in the sound », il reste 500 exemplaires et je pense qu’on va les garder et puis peut être les sortir un jour si Stuck est vraiment super connu, on les sortira…on les sortira, genre : « et ouais…en fait on avait fait un album jadis, on vous l’avez caché ! » (rires)

HL : Personnellement, je considère votre 1er album (enfin maintenant j’ai le droit de dire « votre deuxiéme » !…pas tapper José…) « Nevermind the living dead » comme un pas majeur dans le rock « made in France », novateur chez nous, il est la première pierre à un édifice majestueux néanmoins, pourquoi chanter en anglais ? le français est-il inadéquat à la sonorité des Stuck ?

José : Il ne m’est jamais venu à l’idée de chanter en français, on a tous les quatre baigné dans la culture anglo-saxonne dès notre plus jeune âge ! Donc il était hors de question de chanter en français. C’est même pas un choix qu’on a eu à faire, c’était comme ça quoi, c’est venu naturellement.
Manu : On est une génération d’artistes décompléxée par le rock (rires)
José : Et en plus je trouve que la langue française ne colle pas du tout avec le rock…et PAF !

HL : Par quels adjectifs définieriez-vous votre musique ?

José : …François aurait été là, il t’aurait répondu « chatoyante »…non…c’est dur comme question ! moi je dirais que notre musique est accessible
Manu : Mais complexe !
José : Voilà, notre musique est accessible mais complexe.
Manu : Ah oui, mais elle ne t’a pas demandé un adverbe ! (rires)

HL : Le titre « Don’t go Henry » est-il dédié à un Henry en particulier ?

José : A Thierry Henry, le joueur de football (rires). Non, Henry c’est notre manager, on ne voulait pas qu’il parte et il n’est pas parti donc on a décidé de lui écrire une chanson.

HL : Vous avez une facilité incroyable de vous démarquer des autres groupes actuels, chacun de vos titres laisse transparaitre votre empreinte musicale. Cela ne vous fait pas peur ça justement, de vous laissez enfermer dans un style aussi personnel ?

José : Non moi je ne trouve pas…je trouve au contraire que, si l’on écoute bien l’album, les chansons sont vraiment différentes les unes des autres. Je trouve qu’on s’est vraiment trouvé un style assez « hétérogène ».

HL : Oui, mais l’on reconnait facilement votre univers quand même, c’est pas un reproche hein ! C’est sûrement dû à la sonorité de ta guitare ça…

José : Oui…peut être oui, j’pense que c’est ça. Mais on ne se donne pas des mythes à ce niveau là, enfin j’sais pas, j’ai pas l’impression de m’enfermer dans un style moi !
Manu : Si on a une identité musicale reconnaissable directement c’est plutôt une bonne chose quoi !
José : C’est vachement bien ouais ! « on reconnait notre empreinte » : bah merçi c’est cool, mais « non » on a pas l’impression de s’enfermer dans un sty…si, dans le rock mais bon…ça va quoi, t’as vu ? (rires)

HL : Quel messages voulez-vous faire passer dans vos textes ? et d’ailleurs, qui les écrit ?

José : Les textes c’est moi qui les écris avec l’aide de Manu pour quelques titres. On ne cherche pas à faire passer de messages en fait…Nos paroles sont essentiellement surréalistes, au même titre que celles des Pixies par exemple, elles se veulent plus évocatrices que véhicules d’idées précises. Chacun de nos titres devrait être perçu  comme…un « crachat dans la gueule » !! (rires) Un journaliste un jour nous a sorti ça et ça m’a bien plu, le côté furtif et démesuré du crachat reflète parfaitement le sens de nos paroles.

HL : Quel est le titre que vous préférez jouer en live ? il y en a t-il un qui vous lasse ?

José : Moi perso, j’adore jouer « It’s friday » et « Shoot Shoot » en live.
Manu : « Shoot Shoot » oui moi aussi, enfin disons qu’elle ne risque pas de nous lasser tout de suite : on l’a écrite en début d’année
José : Après on s’est peut-être un peu lassés de « Delicious dog » en live et « I shot my friend » parce que se sont les titres les plus vieux.

HL : « ToyBoy » aussi fait parti d’un de vos « vieux » titre si je n’m’amuse…

José : (rires) oui c’est sûr mais disons qu’il nous tient beaucoup à coeur.

HL : Vous avez déjà joué aux States (USA), en 1ére partie de The Rapture…

José : Non ! The Rapture a fait notre première partie ! nuance (rires)

HL : Excuse-moi, je reprends alors….Vous avez déjà joué aux States, The Rapture a même fait votre première partie, aux Solidays, à Rock en Seine, aux Vieilles Charrues, dans presque tous les festivals de France, et les internationaux c’est pour quand ?

José : Pas pour l’instant en tout cas ! Les festivals européens oui : en Espagne par exemple, notre album sort à la rentrée, donc nous pourrons par la suite faire quelques festivals espagnols…après il est déjà sorti en Belgique, en Hollande mais le must du must serait que « Nevermind the living dead » sorte en Angleterre !

HL : D’après-vous, quel est le « fan type » de Stuck in the sound ?

Manu : Assez varié.
José : Stuck amène un public assez large. Ca va du « teen » au « quadra rocker » (rires) T’as les premiers rangs composés d’ados qui pogottent et qui slament, puis derrière les 20-30 ans et encore derrière les quadras !

HL : Pour le moment, vous vous occupez vous-même de votre MySpace. Mais vous pensez que vous allez pouvoir continuer combien de temps si le groupe décolle ?

Manu : José, je te laisse répondre !
José : Je pense que je m’en occuperai jusqu’à ce que mort s’en suive (rires) C’est super important d’être proche de ses fans et de leur répondre. Donc je vais essayer de le faire le plus longtemps possible. Enfin, c’est vrai qu’à partir d’un moment, si l’on atteint les 10 000 visites par jour, je pense que je m’arrêterai mais pour l’instant, c’est encore raisonnable…selon ma névrose myspacienne, c’est raisonnable !

HL : Donc quel est l’avis de Stuck in the sound sur Myspace ?

José : Grâce à MySpace, on a pu remplir des salles à Paris et on s’est rendu compte sur la tournée qu’on remplit aussi en province et c’est encore grâce à MySpace !

HL : En résumé, MySpace marche mieux que les médias traditionnels ?

José : Honnêtement : oui !

HL : Sans vouloir paraître péjorative, avez-vous d’autres bagages que ceux de Rockstar ?

Manu : Bah oui avant de monter le groupe nous suivions des études quand même !
José : Oui, Arno et moi étions en fac de ciné, François en philo et Manu en archi. On s’est tous arrêtés au Master pour se consacrer à Stuck.
Manu : Enfin moi je continue un peu l’archi quand même.
José : Oui, puis Arno travaille un peu en dehors aussi.

HL : Ce soir vous jouez à Paris Plage, pensez-vous que le public d’Ile de France sera de plus en plus au rendez-vous avec le temps ?

José : Bah là ça faisait un bail que l’on avait pas joué à Paris en fait, alors oui, j’espère qu’il sera de plus en plus au rendez-vous, tout comme le public en général d’ailleurs.

HL : Et enfin, pour finir : qu’aimeriez vous dire à vos fans ?

José : Merci à tous et promis on ne vous décevra pas sur le prochain album ! Dédicace à Lilie !
Manu : Merci à tous !!
José : Thanks !
          XX
          JRF (rire)
Manu : J’aime beaucoup ta page ! (rire)


Interview réalisée par Karo

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