Après un spectacle de Didier Super, les seuls mots qui viennent à l’esprit sont des superlatifs car on ne peut sortir indemne et indifférent d’un tel déferlement. Comme le dit lui même l’artiste, si certains dans la salle sont venus sans connaître, pour je cite la ‘découverte culturelle‘, j’imagine volontiers le choc et le traumatisme subi.
Car il n’a décidément aucun tabou, et dans ses textes écrits avec ‘l’amour que lui inspire le monde‘, personne n’en réchappe. A l’aide d’un je m’en foustisme travaillé, et suivant son slogan ‘mieux vaut en rire que de s’en foutre‘, il frappe : c’est trash, direct, décapant. Du second degré façon char leclerc. Mais c’est bon.
Et le public, bien que parfois malmené et vivant dangereusement (rassurez-vous, j’exagère un peu, mais vous comprendrez sur place), est conquis et en redemande. Venant d’un autre, on aurait tendance à dire ‘rhoo, quand même‘, mais là ‘ca passe‘, et on rit.
La mise en scène vaut à elle seule le déplacement. Tout y est soigneusement ficelé, de l’entrée en scène avec le sanglage de guitare jusqu’à la musique de fin de spectacle, et vient augmenter la force de frappe de Didier. Mention spéciale à M.Bidouille et au lapin chanteur.Bref, y’a pas à hesiter, faut y aller ! Point virgule final.
Arnaud Guignant