Je sors du métro Oberkampf et me retourne. Au loin, je vois les lettres en gros annonçant » Fabien Martin « .
La salle de concert grouille d’un joyeux public. On nous promet des surprises interactives. L’écran situé derrière la scène affiche alors un décompte. De dix à zéro ; et les musiciens entrent.
Le ton est donné avec le premier titre interprété : « Même si « . « même si c’est pas tous les jours faciles » » même si le ciel nous envoie des tuiles » » pas de démission. ça non ! » Des turbulences émotionnelles qui, presque toujours, rebondiront.
Les chansons, piochées dans ses deux albums, se suivent sans se ressembler. Elles se mêlent, se répondent. » Barbara » silencieuse et l’espionne » Nina Myers » se côtoient le temps d’un concert. Les justes de la guerre espagnole parlent de courage au clandestin malchanceux du Rio Grande. Et l’écran diffuse enfin la surprise.
Fabien Martin avait demandé à tous les volontaires de se filmer en train de chanter » Egoïste » et « Toute une vie « . Tous ces petits films, séquencés et montés, donnaient un drôle de patchwork des fans de M. Martin. Très sympas ! Et la grande et belle Brune monte sur scène, invitée par Fabien Martin à chanter en duo » à la vie, à l’amour » ainsi que l’excellent » Le sable des dunes « . Le » Paris gangster » fut plus vrai que nature grâce à l’intervention de Sportes et Brune.
Soirée voyage, soirée chanson française, soirée rock. Ambiance électrique grâce à un public survolté parfois venu de loin pour ce concert exceptionnel. M. Martin a beaucoup de chance. Et il le sait.
Al Mys
Photos : Marilou