14 mars 2008 : Sherkan, LND et I-def-I à l’EMB Sannois

Vendredi après-midi !! Ah y est la journée de taf terminée ! Cool… Ce soir c’est soirée  » Revival « . Ben oui, ce soir je retrouve Sherkan… Des mauvaises langues diront :  » Tiens, je les croyais morts !! « . Ben oui, mais en même temps moi aussi j’ai pensé ça quand j’ai appris qu’ils nous avaient pondu un nouvel album. Faut dire que ça fait bien… wof, 4 ou 5 ans que je n’avais plus entendu parler d’eux.

Sherkan fait partie de ces groupes nés de la mouvance néo-métal que j’ai la fâcheuse tendance à qualifier de…oh et puis non, ça ne se dit pas…Bref, Sherkan, un groupe qui déjà à l’époque, sortait du lot, dépourvu de toute niaiserie dirons-nous, et que j’aimais rien que pour ça.

Ce p’tit revival se passe à l’EMB, salle que j’affectionne particulièrement. On arrive avec les potes, et comme d’hab’, tite bière rituelle d’avant première partie. Aller, c’est l’heure, on y va. En bas, salle sombre, on y est juste à temps, les musiciens arrivent. Et là, qui vois-je !! Antek…guitariste de Sherkan qui se pointe… Euh, y-aurait-il erreur, Sherkan, c’est pourtant bien la tête d’affiche !! Ah non … Ok, un chanteur allure  » hardcoreux  » débarque à la suite… Tiens, donc Antek a un side-project… Cool, et hardcore en plus ? Ben oui, carrément : on t’envoie pour commencer un son bien rocailleux et lourd, un chant tonalité grave qui va carrément bien; une voix emprunte de délicatesse et de poésie, comme tout bon chant métal…(comment ça les métalleux sont pas des poètes !!!). Chouette ! Voilà qui me fait bien plaisir. Et pour ne rien gâcher, ils ont la présence qui sied à tout groupe aimant la scène.

Oui mais voilà, ça ne s’arrête pas là : LND nous sert une sauce piquante, savoureux mélange de fusion, d’électro-indus (toute proportion gardée, mais il y a un peu de ces sonorités là), de hardcore (ben oui forcément…) qui te donne un truc que même pas tu peux essayer de définir… Coincé quelque part entre les chants clairs semblables à ce que peux nous sortir un Arsène ( EDC, salut à vous), mais dans des tons bien à lui (le chanteur, Djag de son p’tit nom). Des riffs se confondant avec ce qu’un Daniel (vive Lofo…) et un Ben (EDC, quand tu nous tiens) réunis peuvent nous donner de mieux. Un 2ème album dont j’ignorais (oui je sais, ça commence à faire beaucoup de chose que j’connais pas…mais j’ai pas la science infuse, oh !) la sortie (Résistance) et dans la lignée du premier – pour le côté complètement hardcore ( Renaissance)- mais avec de subtils emprunts à des genres qu’on ne pense pas forcément à associer au genre prédominant du groupe. Une formation avec un bon goût de  » reviens-y  » avec des textes qui vont bien… Voilà donc encore une découverte qui réchauffe mon ti cœur de métalleuse endurcie, mais qui me fait me poser une question existentielle : Ne suis-je donc condamnée qu’à découvrir des groupes appartenant à la section  » Hardcore  » du métal ??? Après 91 Allstars et L’Esprit Du Clan, LND… 3 découvertes, 3 groupes au génie et à la personnalité bien affirmée, et 3 formations Hardcore…P

ourtant en fin d’année dernière, 2 membres de Naughty Neighbors (formation rock fort sympathique) m’avaient enflammée avec leur duo guitare/voix folk acoustique…Tiens, oui d’ailleurs…faudra que j’y repense à ça…après tout je sais aussi écouter autre chose que du métal…Bref, voilà qui fait plaisir.

Pause bière. Puis I-DEF-I, groupe venu de l’autre côté de la Manche. Genre Trash métal, et prestation pas super. Explications, vite fait : c’est du déjà vu et entendu et l’efficacité qui découle normalement d’un groupe de trash métal n’y est pas. Ce qui ne signifie pas pour autant que c’était mauvais musicalement, c’était juste pas original et aucun des morceaux joués par nos lascars britanniques ne m’a touché ou marqué… Dommage, car s’ils se bougeaient un peu pour nous sortir des compos originales, avec les musiciens qui composent le groupe ça pourrait bien le faire… Mais là non. Pour le coup, c’était fade. Que cela n’empêche pas les amateurs de Trash d’aller juger par eux-même… Je n’ai pas le monopole du bon goût, et ils restent malgré tout un groupe bien motivé…et ça tu le sens quand même quand ils sont sur scène…

Re-pause bière…Ca va être le grand moment…le  » revival  » tant attendu. Rempo, Antek, Chaos et leurs nouveaux potes vont débarquer… Ah y est …la grande silhouette longiligne de Rempo arrive tranquillement dans l’obscurité. Vous m’excuserez de ma flemmardise ou négligence, je n’ai pas eu le tact de re-écouter les vieux morceaux de nos amis Sherkan…et en 4 ou 5 ans, j’avoue avoir oublié les titres de leurs chansons… Le fait est qu’ils ont commencé par un morceaux qui te donne un pêche d’enfer… Après le  » calme  » de I-def-I, ça fait plaisir…Ils sont parvenus tout de même à me ramener quelques années en arrière, tant leur touche est présente dans les compos qu’ils nous servent encore à ce jour… Je revoie cette scène à Taverny, sous un soleil de plomb, Rempo qui slamme…c’était bon…

Enfin aujourd’hui, l’ambiance n’est pas exactement la même …un line-up avec un bassiste tout beau-tout neuf, Citrik de son patronyme, avec un son de basse qui rend mieux (à mon goût) que celui de l’époque… à chacun de juger après…Puis il y a Tcherno, clavier…Bonne idée à la base, mais je ne le trouve pas si présent sur scène… on l’entend peu ou mal… Dommage, car la dimension  » spatio-live  » du groupe aurait à y gagner…Le fait est donc que ces zicos là ont une bonne patate, et qu’ils t’emportent volontiers dans leur univers, sans en perdre le fil… J’avoue d’ailleurs m’être retrouvée dans le cosmos (et j’ai aimé ça !!) quand ils nous sortent des morceaux de Wings , leur dernier opus.

Mais ce n’est plus pareil quand même : ou je vieillis, ou il faut que le nouveau line-up se rode à la scène… Peut-être les 2… je ne trouve plus le même charme à Sherkan, J’apprécie sentir que leur univers est resté fidèle à ce qu’il était il y a quelques années, mais il manque la touche de confiance et d’assurance que je leur trouvais au début… C’est complètement subjectif j’avoue… Et malgré ça, je reste convaincue que Sherkan est un très bon groupe. D’autant plus que, contrairement à ce qu’on croyait, ils ont survécu à la vague éphémère du néo-métal… Et ça parce qu’ils ne sont pas tombés dans les clichés du style. Bilan du concert du soir dans ma salle favorite : Plutôt sympa…mais pas transcendant…

Heureusement, je repars, super contente d’avoir constater que l’originalité existe encore et qu’elle n’est pas forcément toujours là ou on l’attend/l’espère…Merci LND !!Bonjour chez vous !

Milie

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