Tout commence par l’écoute d’une compilation sur You Tube (Notre Doom volume 2 par Morbidoom), consacrée à des groupes français, faisant du doom. Puis, quelques temps plus tard, par une proposition de notre raïs à nous, Gafish, de chroniquer un album à paraître. Le point commun entre les 2 : le groupe parisien, ODA, qui sort ce 11 octobre, son premier opus, Bloodstained.
Autant le dire d’emblée, cet opus est l’image de la pochette. Sous une lumière blafarde, se trouve un festin de riffs lourds et obscurs. Tout au long des 6 pistes, l’objectif du trio est simple : éclairer ton chemin dans les ténèbres. Tout un programme !
Pour cela, Cyril (basse), Thomas (chant et guitare) et Emmanuel (batterie), respectent les codes du doom (voix profonde, atmosphère sinistre) et y ajoutent leur touche. Une pincée de stoner par ci, des sonorités psychédéliques par là, des mélodies bien senties, une basse bien grasse, une liberté de composition où des morceaux de plus de 8 minutes (Zombi, Mourning Star) côtoient des titres plus courts et directs (Children of the night).
Dès l’ouverture du disque, sur Children of the night, on navigue dans un lieu sauvage et mélodieux. Un « banger », décrit « comme un titre énergique et percutant » par le trio. D’ailleurs, c’est avec ce morceau que s’ouvrent les concerts de ODA. Un hymne heavy et tranchant, qui se démarque des autres morceaux du disque. Une ode aux mondes hantés, une défiance face à un univers corrompu, cet esprit se retrouvant également sur Inquisitor.
Dans ce parcours initiatique qu’est Bloodstained, on se rapproche des sonorités de Monolord, Dopelord et même d’Electric Wizard. Dans cet univers heavy et planant, allant flirter par moments avec le désert rock, se dégage un romantisme troublé (Succubus) inspiré probablement des films d’horreur. Sur Zombi et Rabid Hole, nos sens sont en alerte, comme si on attendait la fin du monde en haletant fortement. Une oppression permanente qui fait la force de ce disque, porté par une voix caverneuse venue d’outre tombe.
Ce premier disque est prometteur. Jouer avec notre conscience en proposant 6 morceaux haletants dans une atmosphère lourde, sombre et triste est un exercice périlleux mais réussi avec brio par le trio. On ne demande plus qu’à voir le groupe en live, pour défendre ces 6 titres.
TRACKLIST
1 Children Of The Night
2 Zombi
3 Inquisitor
4 Rabid Hole
5 Succubus
6 Mourning Star
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