J’espérais bien interviewer ReDeYe « en live » au Chat Noir le 8 février dernier. Mais lorsque je l’ai finalement vu avant sa prestation ce soir là, il souffrait d’une angine (ce qui ne l’a pas empêché le public de le rappeler tant personne n’y a vu que du feu), et n’avait pas eu mon mail à temps. L’interview a donc eu lieu par écrit …
Hexalive : Ton style de musique, ce serait de l’Indie-Folk. Pour ceux qui n’y connaissent rien (bon okay, moi la prem’s), tu peux expliquer ?
ReDeYe : En fait ça correspond à un courant de la musique folk qui essaie de s’éloigner des canons de cette musique… essayer d’aborder cette musique avec un état d’esprit rock, « moderne ».
HL : Tu as envie de raconter comment tu en es arrivé à ce projet solo ? De ce qui t’a plu ou manqué par rapport à une formation groupe ?
R : le point de départ du projet c’est le disque, de réunir dans un même ensemble des chansons écrites dans un même état d’esprit d’intimisme, de fragilité, se simplicité, de bricolage « fait à la maison »… le fait de les jouer live n’est venu que bien après ! Ceci dit, la base du projet tourne autour d’une voix et d’une guitare ce qui correspond, et ça tombe bien, à un maximum de liberté, puisque la formule va de cette base à toutes sortes de collaborations…
HL : Il y a un film qui s’appelle ReDeYe, le nom que tu t’es choisi a un rapport avec ça ? Aucun lien avec l’effet que produit la consommation de substances illicites ? 😉 (tu peux zapper cette partie de la question ! ! !)
R : Aucun lien avec tout ça ! juste que ça sonnait bien et s’est imposé à moi un beau matin, intimement lié au graphisme des majuscules et minuscules…
HL : Un nom qui est plus un code qu’autre chose, pas de photo, c’est plutôt rare désormais dans ce monde de l’image. Tu t’en rends compte ?
R : Oui, la volonté c’est de rester concentré sur la musique, de privilégier le mystère … que le projet, et son nom !, focalisent toute l’attention pour laisser les personnes qui sont derrière libres de leur image…
HL : Enfant, tu as vécu aux Etats-Unis, qu’est-ce que tu en gardes aujourd’hui ?
R : le goût de l’anglais et de la musique du sud des Etats-Unis : folk, blues, country, rock etc …
HL : D’où l’album entièrement en anglais ?
R : Exactement, ça paraissait plus évident au vu du style de musique, c’est venu spontanément.
HL : Tes chansons sont très centrées sur les relations amoureuses et ses déconvenues. C’est ce qui inspire le plus ou à ton sens il peut aussi y avoir un avenir dans le bonheur pour un artiste ?
R : pour moi-même si les chansons s’inspirent de la vie, elles en sont un prisme complètement déformant, et surtout réducteur… une fois la chanson écrite, elle vit en quelque sorte sa propre vie et laisse son auteur tranquille !
HL : Un truc que les artistes détestent en général : la comparaison ou au moins, la référence à un autre artiste; en ce qui te concerne, j’ai entendu plusieurs fois citer Ryan Adams… Quelles sont tes influences ?
R : sur ReDeYe j’ai mis beaucoup de mes influences folk et blues, Woody Guthrie, Van Morisson, Leadbelly… ainsi que la scène folk américaine des années 90, Folk Implosion, REM, Kristin Hersch, Cat Power…
HL : Tu sembles très différent sur scène et dans la vie. C’est plus facile de communiquer à travers la musique ?
R : pour moi oui sûrement! Même si l’un et l’autre s’enrichissent…
HL : Où peut-on aller écouter ReDeYe en live ? Quels sont tes projets ?
R : A la Maroquinerie le 6 mars en 1ere partie de Josef d’Anvers et le 15 mars au 1929 à Rennes…
Les projets c’est l’écriture de nouvelles chansons et d’essayer d’autres collaborations ! pourquoi pas des instruments comme le violon, l’harmonica…
HL : Ca va mieux cette Angine ? 😉
R : Oui !
Interview réalisée par Isatagada