Pénitence Onirique lors du Motocultor

Après leur concert à 15h10 ce samedi 19 août sous la Massey Ferguscène et une séance de dédicace avec leur public au stand des Acteurs de l’Ombre au Metal Market, le groupe de Black métal masqué Pénitence Onirique nous accorde une interview au salon des artistes en zone VIP.

Comment allez-vous ?

Bellovesos, chant : On va plutôt bien ! Il ne fait pas trop chaud et il y a une bonne ambiance au Motocultor. Je n’étais jamais venu avant, ni en tant que groupe, ni en tant que festivalier : c’est plutôt cool comme fest ! Et bon retour du public, visiblement.

Quelles premières impressions à chaud pour le nouveau batteur du groupe, Iendar, après ce concert au Motocultor sous la Massey Ferguscène ?

Iendar, batterie : Très bonnes ! Quelques problèmes techniques comme toujours dans ce genre d’événement.

Du public nous n’avons rien remarqué à part la coupure micro, vite réglée.

Tant mieux, cela fait partie du spectacle que personne ne remarque ce genre de chose.
Je suis plutôt content et très satisfait pour une première fois ! J’attends la suite !

Parlez-nous de vos masques : pourquoi choisir de se produire masqués et d’où viennent-ils ?

Au début, Pénitence Onirique était un projet studio à deux, mais très vite il a fallu trouver un artifice visuel pour faire de la scène.
Rassurez-vous, pour respirer on s’y fait ! Cette matière est très respirante. [ndlr : Les masques dorés sont portés sur une sorte de cagoule noire].
Nous ne pouvons pas avoir des masques fait sur mesure, c’est une artiste anglaise qui fait ça. On les a trouvé stylés. On aimerait avoir nos propres masques sur mesure mais…

Est-ce une volonté de chercher l’anonymat ?

On veut être tranquilles et en même temps on voudrait échanger avec les gens que l’on rencontre. Ce n’est pas simple ! C’est surtout l’identité du groupe, comme une aura, ça participe avec la musique. Et puis, tu n’as pas l’impression d’avoir des Jean-Michel en face de toi ; tu as des personnages !
Après, tu attends 10 min qu’on se change et on va te parler pareil, ça ne change rien ! On n’a rien à cacher (en fait, peut-être qu’on a juste des tics et qu’on essaye de les cacher ! [rires])

Concernant le nouvel album, Nature Morte ?

La sortie est pour le 6 novembre 2023. Il est fini, parti au pressage. « Les Mammonites » , le titre issu de l’album est déjà sorti. L’album sera prêt dans les temps.

Quelle évolution depuis « V.I.T.R.I.O.L. » et « Vestige » …

On est tous plus impliqués dans l’écriture. Il y a plus d’agressivité, plus d’ambiance mais pas forcément dans chaque morceau. Chacun a été fait avec la vision de Pénitence Onirique mais poussé un peu plus à l’extrême. Chaque morceau donne quelque chose de plus riche, de plus violent. Le son est très différent de Vestige et encore plus de V.I.T.R.I.O.L. On a poussé les quotas ! Tout ce qu’on avait mis en place a été creusé. Le batteur a enregistré ses parties.
Iendar : J’ai enregistré en Belgique et j’ai envoyé.
Bellovesos : Tout le monde a taffé dessus.
L’album est toujours produit par notre ingé son qui nous suit en concert comme en studio. C’est lui qui a travaillé sur Vestige. Ça fonctionne bien avec lui, il nous connait, vu qu’il nous suit aussi sur scène. Cela a été laborieux, mais on a réussi.

Revenons sur l’origine du nom pénitence onirique

On cherchait quand on était en projet à 2, on a essayé de trouver quelque chose de français déjà ! Quelque chose qui n’a pas vraiment de sens mais en même temps qui soit éthéré, imaginaire. C’est arrivé comme ça, ça fonctionnait bien et ça collait avec la musique ! Alors on l’a gardé.

Revenons sur les paroles, qui sont en français : pourquoi ?

Les paroles sont toujours en français, depuis le début et ça sera toujours comme ça ! Quand on aime la musique, peu importe la langue. Si ça parle, ça parle.
C’est plus facile de s’exprimer, d’exprimer ses émotions dans sa langue maternelle. Et puis c’est beau le français ! C’est dur à faire sonner en Black ou en métal tout court mais tant pis : français forever ! [rires]

Il n’y a pas de rimes, comment fonctionnes-tu pour écrire et retenir ?

Au début j’ai essayé de me prendre la tête mais ça ne me correspondait pas. Je ne cherche pas à faire des structures. Ça vient comme ça : le sens d’abord.
En fait, j’écris les textes sur les musiques. Du coup, pour moi c’est évident : je les ai écrit sur ce riff là, donc quand j’étends le riff, la ligne me vient et les lyrics avec. Comme une évidence. Après pour le sens, c’est différent, c’est plus compliqué. J’écris comme ça vient, je fais très peu de retouches.
Je n’arrive pas à écrire s’il n’y a pas la musique. Ce sont des morceaux qui m’inspirent. J’ai le concept mais faut trouver les mots et puis lier tout cela ensemble. Comme avec ce nouvel album ; c’est un concept assez “philo” mais je ne veux pas expliquer, ça serait prétentieux. Cela se ressent !

Avec un nom comme Pénitence Onirique, peut-on dire que les rêves sont une source d’inspiration dans le processus créatif ?

Non ce n’est pas lié à des rêves mais je crée un genre de concept, même avant la musique et je le garde. Ça devient un truc qui me suit tout le temps pendant 2, 3, 4 ans et quand le morceau arrive, je me dis : « tiens, ce concept irait bien là » . J’essaie de mettre en mots tout ce que j’ai emmagasiné. Il y a un côté, une ambiance qui me suit tout le temps. En fait, il n’y a aucun rapport avec l’onirique mais ça fonctionne un peu inconsciemment. Quand ça doit sortir, ça sort !

Retour sur les Mammonites, le titre issu du nouvel album, qui semble évoquer le dieu Mammon, dieu de la richesse matérielle, une volonté de dénoncer ?

Oui on peut y voir une dénonciation du matérialisme.
C’est le seul morceau qui n’est pas dans le concept de l’album. Ça paraissait évident de le sortir quand même avec les autres textes. C’est une dénonciation du matérialisme, du pognon, du pognon partout !

Quelles sont vos prochaines dates concerts, quelle promo pour le nouvel album ?

On a eu pas mal de galères avec l’album, on est un peu à la bourre donc on y va tranquille. Nous avons 3 ou 4 dates prévues : Tyrant Fest en octobre, notamment. Nous verrons comment l’album est accueilli.
La promo de Vestige est tombée pendant le COVID, on a mis du temps à s’y remettre. Ça nous a marqué. Les morceaux pour le nouvel album étaient déjà prêts, il a juste fallu relancer la machine.

Interview réalisée par Maïa
Photos : Punky Photographe (Instagram) et Maïa

Voir le report complet du Motocultor sur HexaLive

Merci à Simon des acteurs de l’ombre pour l’organisation de cette interview

Pour suivre ou écouter « Pénitence Onirique » : Instagram / Facebook / YouTube / Spotify

2 commentaires sur « Pénitence Onirique lors du Motocultor »

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