Les Ogres de Barback

A l’occasion du Festi’Val de Marne, rencontre avec Alice des Ogres de Barback avant leur concert à Cachan le 13 Octobre 2006

Hexalive : Combien y aura-t-il d’instruments sur scène ce soir?

Alice : Là, on en a un max ! Vu qu’on fait un concert spécial, on a tout ramené. Avant on n’en avait que 3 ou 4 chacun, et là, pour décor et la mise en scène, on en a ramené un peu plus. On est bien à 5 ou 6 chacun.

HexaLive : Comment faites-vous pour apprendre autant d’instruments ?

Alice : Il faut du temps et du travail, mais on a commencé la musique assez jeune, et on a beaucoup étudié un instrument, et puis une fois qu’on s’est mis à faire le groupe, on a commencé à partir un peu sur tout ce qui est autour.
Au début, on faisait des choses, simples. Moi je suis violoncelliste, j’ai fait de la contrebasse, et que des choses comme ça, sur des instruments qui étaient un peu logiques. Mais au bout d’un moment on se les échangeait en répète et on s’est découvert une espèce de facilité à passer de l’un à l’autre. En plus, on n’est pas bon dans chaque instruments mais on arrive à jouer ce que l’on a envie de jouer.

Hexalive : Dans les ogres, il y a toujours un coté musique de l’est, tzigane, çà vient d’où ?

Alice : A l’adolescence, on a découvert les groupes du Taraf de Haidouks, des fanfares de musiques tziganes qu’on aime beaucoup et aussi les films de Kusturika.

Hexalive : Et au niveau des influences des Ogres ?

Alice : Les chansons françaises, on a des parent qui écoutaient du Brassens pendant notre enfance, et puis le rock alternatif, qu’on a vachement écouté, la Mano Négra ou les Béru.

Hexalive : Et le dernier CD que tu acheté ?

Alice : Heu.. j’achète pas mal de musique du monde, comme la musique africaine.

Hexalive  : Des fois les concerts sont assis, d’autres debout, comment décidez vous ??

Alice : En ce moment, nous décidons d’en faire un maximum assis. On a fait un spectacle avec une mise en scène et on a envie de voir les gens un peu plus attentifs. Là on a envie de revenir à des ambiances plus calmes au moins sur la première moitié du concert, faut pas rêver car après tout le monde se lève.

Hexalive  : Je crois que vous avez un disque en préparation ?

Alice : oui, on a déjà commencé, on a décidé d’enregistrer un nouvel album qui sera prêt en avril.

Hexalive  : Vous avez vos 10 ans y’a pas si longtemps, vous remettez pas ça pour vos 20 ans ?

Alice : Nous, on continue tant que l’on a des projets, et c’est vrai que pour l’instant on a été tout le temps à fond la caisse. Pour l’instant on est toujours dans ce rythme. Peut-être que çà s’arrêta avant dans dix ans mais on continue.

Hexalive  : J’ai l’impression que le public est plus ouvert à la découverte, t’en penses quoi ?

Alice : Non, pas vraiment, dans le sens, où je pense qu’il y a toujours eu beaucoup de public dans les bars, les café-concerts, même dans les salles de concerts. Par contre, je trouve que çà s’élargit un peu au niveau de ce qui passe à la radio, ce qui fait les gens se disent « tiens y’a  plein d’autres trucs en fait ».

Hexalive  : Et votre public ?

Alice : Nous, notre public on en est hyper content, car c’est du bouche à oreilles.

Hexalive  : C’est un choix ?

Alice : Non, le marketing, c’est vachement de thunes.

Hexalive : Et avec Irfan, comment gérez-vous, quelles sont vos implications ?

Alice : On a monté Irfan  avec des copains qui nous suivent depuis le début, qui s’occupaient des fois de la technique, de conduire les camions. Ce sont des copains qui ont finalement appris un vrai métier dans le milieu de la musique. Et on les a embauchés sur ce label où on est une dizaine à travailler.

Hexalive  : Alors qui vous avez comme artistes chez Irfan ?

Alice : En production pure, il n’y a que nous. On propose la distribution aux potes, qui ont du mal à distribuer et qui cherchent pas une grosse machine derrière. C’est un service qu’on leur rend, on met les disques dans les magasins à leur place. Donc y’a les « Retire tes doigts », « Les Assoiffés », « les Fils de teuphu », «  la Ruda », « la fanfare du Belgistan ».

Hexalive :  Et n’est ce pas l’occasion de ressortir le chapiteau ?

Alice : Si, c’est d’ailleurs lancé pour faire autre chose, nous on part pas. Mais on a lancé l’idée et il y’a des gens qui la suivent, ressortir le chapiteau pour faire une sorte de tour de France, pendant 6 mois, jusqu’aux élections, pour pouvoir faire un projet « Aux urnes etc…. » plutôt politique.
Politique, dans le sens où il va se passer plus que de la musique, des échanges, des débats. On aimerait que ce soit un lieu ouvert et convivial.

Merci à Alice

Interview réalisée par Isatis

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