Martin Hallier

Bonjour Martin. Merci pour cette interview. HexaLive a connu une première période d’activité entre 2006 et 2009, et a repris le flambeau en avril 2023.
Nous t’avons donc laissé avec Kiemsa en 2009, je vois qu’il s’est passé pas mal de choses depuis. On va donc essayer de reprendre le fil des évènements !

Déjà, comment s’est passé la fin de l’aventure avec Kiemsa ? Qu’est-ce qui a fait que le projet s’est arrêté ?

Bonjour Arnaud, bonjour HexaLive !
Ravi de vous voir de retour. En effet il s’est passé pas mal de choses depuis 2009 !
Avec KIEMSA, nous avons pris la décision d’arrêter, après presque 12 ans d’existence, à la fin de l’année 2010. Nous n’avions plus cette « flamme », indispensable à la cohérence d’un groupe comme le nôtre, qui ne calculait pas grand chose mais qui faisait tout avec un enthousiasme et une énergie débordante. Il y avait une baisse générale de la motivation, plus d’idées pour de futures compositions… C’était la meilleure décision, même si elle n’a pas été facile à prendre ! Avec le recul nous sommes tous super fiers de cette aventure incroyable et la tournée d’adieu de presque 9 mois nous avait redonné de vraies raisons de faire ça bien. Un souvenir gravé à jamais.

On voit beaucoup de revival de groupes, est-ce envisageable un jour avec Kiemsa ?

On dit souvent qu’il ne faut jamais dire « jamais » ! Alors je ne me risquerais pas à le faire ! Mais pour le moment, rien de prévu avec KIEMSA.
Tout le monde est plutôt bien occupé : Sven (guitare) joue dans CACHEMIRE, Jacou (basse) joue dans DROPDEAD CHAOS après avoir joué plus de 10 ans avec BLACK BOMB A (dont vous pouvez trouver sur notre site photos et chronique lors du Mennecy ainsi que le passage en guest de Poun avec Locomuerte, nldr), je suis avec PARPAING PAPIER. Et les autres sont moins dans le monde de la musique désormais.

Je vois ensuite que tu as été régisseur pour Ultra Vomit, et Impresario de Andréas & Nicolas. Est-ce que tu peux nous en dire plus sur ces expériences ? Comment on passe d’artiste à manager ou régisseur, la transition n’est pas trop compliquée ?

C’était une aventure de copains ! J’ai suivi le mouvement par pure déformation professionnelle. C’était top parce qu’on a extrêmement bien rigolé sur la route, mais régisseur n’est pas mon métier, je préfère chanter !

Tu suis toujours ce que fait Ultra Vomit maintenant ? Vous êtes toujours en relation ?

Oh que oui ! J’ai toujours adoré ce qu’ils font, et ça ne changera jamais ! Je vois souvent Andréas & Nicolas, autour d’un concert, d’un match, ou autre !

En parallèle, il y a eu aussi le cover band « Dancefloor Disaster ». J’ai lu que dans ce groupe, tu ne faisais pas l’écriture ou les arrangements. Cela fait du bien de temps en temps de ne pas avoir ce point à traiter ? Cela, plus le concept de reprendre des standards discos à la sauce metal, est-ce que c’était une sorte de récréation ?

En effet je n’avais pas de responsabilité de création dans DANCEFLOOR DISASTER à part mon chant, et c’était top parce que mes petits camarades sont vraiment hypers doués !
Et je suis tout simplement un fan absolu de la manière dont les gars arrivaient à créer autour de tubes comme ceux que nous reprenions. Un plaisir immense, une puissance insoutenable ! 7 belles années !

La tournée de Parpaing Papier se termine (ndlr : le dernier concert a eu lieu à la Cigale le 8 décembre avec Elmer food Beat). Quel est le bilan que tu tires de cette tournée ?

Incroyable ! Nous avons eu la chance de faire beaucoup beaucoup de kilomètres, en particulier cette année. Tellement de rencontres, de partages… C’est toujours le plus beau métier du monde pour moi, et je mesure la chance que l’on a de pouvoir le faire aujourd’hui.

J’ai lu que le nom avait une signification, tu peux nous en dire plus ?

Ah je vais encore parler de mon ami Lucien Chéenne (qui est un super chanteur qu’on vous recommande !). C’est lui qui est à l’origine du nom « PARPAING PAPIER ». C’était un surnom qu’il m’a donné pendant la tournée d’adieu de KIEMSA justement. Quand il me l’a proposé en nom de groupe, j’étais contre ! C’était une « private joke » qui avait mal tournée selon moi (ahah) ! Mais les autres ont tranché, ils étaient pour, je me suis laissé faire et je ne regrette pas !

Comment vois-tu le projet évoluer dans le futur ? Est-ce qu’il y aura un successeur à  » Croire Au Printemps » ?

Nous y travaillons ! On aurait aimé aller plus vite mais la vie en a décidé autrement. Mais il nous est impossible de vivre avec seulement le groupe, d’où nos multiplications d’activités à toutes et tous, nous sommes des artisans. Donc ça arrive. Quand on ne sait pas, mais ça arrive ! 🙂

Il y a aussi ton projet de DJ sous le nom de DJ DIINDAAR, comment ça s’intercale avec tout le reste ?

Oui car ça bouche bien les trous ! Et aujourd’hui j’ai la chance de travailler pour le HBC Nantes (Handball), le FC Nantes (football) ce qui est encore une autre expérience en tant que DJ. Je fais ça depuis 2010 et comme le reste, ça a bien évolué. J’adore ça et je suis toujours en quête de nouveaux sons.

Quand on fait le tour de toutes ces expériences, on voit qu’il y a beaucoup de choses différentes. Tu as peur de t’ennuyer dans un seul style, ou c’est par envie d’essayer de nouvelles choses ?

C’est vrai il y a de tout, même si ça reste plus ou moins en lien avec la musique, mon domaine de prédilection. Je n’ai pas peur de m’ennuyer, il y a toujours des opportunités à saisir sans savoir ou elles t’emmèneront. C’est l’aventure et c’est ce que j’aime, avec ses avantages et ses inconvénients. J’ai encore des idées, des envies, des projets, nous verrons bien ! 

Avec le recul et l’expérience que tu as, comment juges-tu l’évolution de la scène rock-metal ?

Elle est mieux représentée aujourd’hui j’ai l’impression. Internet a tout changé et c’est vraiment une bonne chose. L’offre est incroyable, mais les lieux se raréfient et j’entends beaucoup cet éternel problème : il est difficile de trouver des concerts. Sinon je la trouve particulièrement inspirante avec notamment des groupes comme mes chouchous de POGO CAR CRASH CONTROL.

Tu cites souvent le groupe « Les trois accords » comme source d’inspiration. Si on doit commencer à écouter le groupe quand on ne le connaît pas, est-ce que tu as un titre ou un album en particulier à nous conseiller ?

Ce groupe est incroyable, et si peu connu en France ! Ils font une tournée en 2024, foncez !!! Nous, on y sera !
Pour découvrir je vous conseille de commencer par l’album « Dans Mon Corps » de 2009, ensuite il y a « Beaucoup de Plaisir » de 2021, mais tout est bien !
C’est en effet une grosse influence pour nous, et plus personnellement pour moi avec l’écriture de Simon Proux : un français décomplexé, où l’absurde se mêle aux chansons à vous tirer les larmes.

On a une nouvelle tradition dans les interviews sur HexaLive. Est-ce qu’il y a quelqu’un vers qui tu souhaiterais nous renvoyer pour une interview ?

Ah nouvelle tradition, j’accepte !
Et bien je vous renvoie avec plaisir vers BAD BAD BIRD, groupe de mon amie Madeleine avec qui on partage largement nos goûts musicaux. Elle déménage bientôt à Nantes, le rock Nantais grandit, et ça fait plaisir !

Merci Martin pour cette interview !

Arnaud Guignant

PARPAING PAPIER 
https://linktr.ee/parpaingpapier

le CLIP « Les Enfants Qui Chantent » (2023) :
https://youtu.be/TtBKeEEZk2Q

le CLIP « Tempête Je t’Aime » (2022) :
https://youtu.be/QohRMIltiVg

le CLIP « Acheter Un Oeil » (2021) :
https://youtu.be/4QI_hq9JVzU

Facebook : 
https://www.facebook.com/parpaingpapier/

Instagram :
https://www.instagram.com/parpaingpapier/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *