Photos : Louis Derigon
« Nous nous devons de respecter et de prendre soin des océans comme si nos vies en dépendaient. Parce que c’est le cas. » Dr Sylvia EARL.
Le cadre est posé. L’Ocean Fest, qui s’est déroulé à Biarritz les 26 et 27 avril dernier (après la première édition à Nantes), avait mis un point d’honneur à faire passer un message fort, avec la collaboration, entre autre, de Sea Shepherd France et le la présence de Paul Watson en personne.
Un appel que Gojira ne pouvait pas ignorer au regard de leurs profondes convictions humaines et écologiques.
Le message était d’autant plus puissant que le groupe, en préparation d’un nouvel album, a répondu présent pour une seule et unique date en France cette année.
Mass Hysteria
Une ambiance impressionnante dans cette modeste salle de Biarritz : Mass Hysteria a ouvert le bal pour la partie « metal » du fest. Mettant un point d’honneur à chauffer à bloc la fosse à grand coup de circle pit, de wall of death et en faisant monter les enfants sur scène. Un set d’une grande générosité pour le groupe français dont la maîtrise n’est plus à discuter.
Une scénographie parfaite…un pur bonheur ! Un grand moment pour de grands zicos. Une présence de Mass, c’est le cas de le dire !
Gojira
Puis, un draps se tend, cachant la scène…des chants de baleines se font entendre…la tension monte. Sur le drap, écrit en lettre noir sur fond de vagues déferlantes, on peut lire « Ocean Planet ». C’est évidemment le morceau choisi par Gojira pour ouvrir son set. « C’était une évidence ! On ne pouvait pas faire autrement ! » scande Joe Duplantier au public une fois la dernière corde grattée.
S’ensuivra un show d’une grande intensité où la musique vous gagne, vous inonde tant la perfection était au rendez vous. Un équilibre impressionnant dans le choix des morceaux du set, à la plus grande joie des fans, balayant les différents albums du groupe (à l’exception de Terra Incognita et de The Link, plus Death que les autres albums).
Gojira vous emmène, vous transporte dans leur univers de metal fusion, rythmé par le jeu charismatique du meilleur batteur du monde : Mario Duplantier. (Bon ok, Elloy Casagrande n’est pas loin, ne te fâche pas cher(e) lecteur(trice).
Gojira se donne. Il n’y a qu’a voir Mario, avec ses solos entrecoupés de pancartes qu’il brandit au public, Jean-Michel Labadie, presque en transe, tout comme Christian Andrieux… Sans oublier le front man, discret mais imposant que peut être Joe.
Gojira, c’est une présence, une ambiance, un métal qui s’écoute, qui se ressent. Lorsque je prenais le temps de regarder autour de moi, l’expression sur le visage des gens m’a interpellée : c’était comme une sorte de communion… Tous là, autour d’une cause, adhérant à des valeurs, à des principes fondamentaux et humains…
Un moment unique !
Axl Aire
Photos : Louis Derigon
