Festival Woodstower, Quoi Woodstock ? Mais non woodstower !! Un festival Eco citoyen basé dans le parc de Miribel Jonage. Mais si ! En Rhône-Alpes !
En Rhône-Alpes ? Mais oui vers Lyon ! Haaaaa ça y est ! Le flux des voitures se mêle au tracteur faisant tout pour aplanir le champ et pour éviter à tous ces gens de s’embourber lamentablement. Sur le chemin on aperçoit les campeurs, prêts à deux journées de spectacles et concerts. Tout est bien cadré, l’organisation irréprochable a tout prévu pour que tout se déroule sous les meilleurs auspices. Le stationnement sur l’immense parking est guidé. On se gare mieux, on optimise. Nickel ! je n’avais vu ça qu’au festival de Nyon en Suisse ainsi qu’aux Musilac à Aix les bains. Mais peut-être que c’est comme ça pour tous les festivals… En tous cas, moi j’apprécie. La sensibilisation à la sauvegarde de notre planète est partout, des toilettes sèches (désolée mais je n’ai pas testé) des poubelles permettant à chaque festivalier le tri sélectif, un stand de Greenpeace, des artisans « commerce équitable » et à la buvette un seul conseil : gardez votre verre pour la prochaine conso (inévitablement il y en aura d’autres)… et même sur le parking avec un 4X4 donnant le ton : « je roule en 4X4 mais à l’huile de friture ».
Deux scènes sont prêtes à accueillir les artistes qui se relayent jusqu’à 2h du mat.Pour être tout à fait honnête, on ne connaît pas grand monde dans la programmation (oui c’est pas forcément ce qu’on écoute tous les jours !) mais c’est ça l’intérêt des festivals non ?
Vendredi 31 août
Dernier jour du mois d’août ; voilà une belle occasion de clôturer ce mois pas franchement gâté côté météo. Le ciel est clément. Que rêver de mieux pour un festival ? De bonnes prestations musicales…
19h : Carmen Maria Vega. Première prestation; perso je n’ai pas pu arriver pour cette heure-là. Le programme nous annonçait une chanteuse espiègle, piquante au-delà du raisonnable, avec un charisme et un aplomb réjouissant. Pour une autre fois peut-être. C’est une artiste lyonnaise ; je ne désespère pas de l’entendre dans une des salles de la Ville…
20h : Siméo. J’arrive ; Siméo est sur scène. Alors là il est attendu…Je ne le connais pas ; visiblement il est un » ami » du festival, de ces artistes fidèles… et lyonnais. Ce mec s’anime seul en scène mais dégage une super énergie ; il jongle d’un instrument à l’autre et ce qui m’hallucine, c’est qu’il construit sa musique en direct. Je ne sais pas quel procédé technique est utilisé mais il gratte sa guitare, se penche sur son clavier… et jusqu’à la fin de la chanson le rythme insufflé tourne en boucle sans cesse. Génial ! En plus des instruments, sa voix passe du rauque à des intonations d’Art Mengo. Il a été sélectionné pour le printemps de Bourges ; on ne s’y trompe pas…J’ai découvert. J’adore…. ! Et je ne suis pas la seule ; sa prestation juste achevée, des festivaliers retardataires sont dégoûtés d’avoir raté la prestation de cet artiste… Tant pis pour eux !
21h : Nosfell. Le programme présente un artiste incroyable et ô combien spectaculaire. Je ne connais pas ; je ne m’attends à rien de précis. Le résultat est à la hauteur des commentaires. Pour moi, un extraterrestre de la musique… mais ça ne me déplait pas ; ça change ! Comment expliquer ? C’est hallucinant. Entre deux couplets, le chanteur commence à onduler son corps. Mais quelle grâce ! On se croirait dans un spectacle de danse contemporaine… ! Quant à la musique, que dire ? Le chanteur alterne entre voix aiguë et ton grave, bruit de bouche de temps en temps… De la guitare se mélange au violoncelle. L’univers est étonnant, détonant ; on aime ou on déteste… Moi j’ai découvert et adoré ce brin de folie…
22h : Fatals Picards. Les fatals picards, nos magnifiques avant dernier de l’eurovision (grande référence sur le plan musical !), ont su enflammer le public avec une énergie communicative et un humour décalé volontairement provocateur. Leurs chansons sont à mourir de rire : « Moi j’habite chez Amélie Poulain « , » La française des jeux « , « Goldorak est mort « , « Bernard Lavilliers « , » Djembé man « . Sur scène ils ont une pêche d’enfer. Ils ne prennent pas au sérieux et c’est ça qui est génial. On ne les connaissait que de nom suite à l’Eurovision ; j’avoue que j’ai passé un bon moment, à gigoter sur leurs morceaux. Emie et Tony aussi je pense…Un bon moment…
23h30 : Asian Dub Foundation. Le public est enflammé par tant d’énergie mais Hexalive c’est priorité à la scène française, on n’en parlera pas plus…Et là, on ne verra ni Jamie Lidell à 1h et encore moins Karlit et Kabok à 2h. On rentre chez nous, direction les bras de Morphée…
Samedi 1er septembre
On commence ce jour de quasi rentrée par un festival. Cool… Deuxième soir à Woodstower… Pas entendu Leitmotiv Blasik Pertran à 19h. On arrive quand Fred Wesley & the JB’s avec Pee Wee Ellis jouent (20h) : pas de photos d’eux… interdit… la funk ne se chante pas forcement : on l’a bien compris. C’est très musical.
21h The Gladiators. Wahoo ! un groupe de reggae : « from kingston Jamaica » le chanteur le dit assez souvent pour qu’on le retienne !! Un super moment avec ces messieurs qui sont les rois du reggae.
22h30 : Tété. Petites lunettes habituelles, tête rasée sous un chapeau, Tété arrive cool…Sa prestation, globalement appréciée par un public parfois un peu mou (trop à mon goût) aurait sans doute mérité d’être en acoustique (car le son laissait parfois à désirer). Une seule envie crier au public : » hé ho réveillez-vous les mecs ! C’est Tété là !!! » . Deux rappels malgré tout ! Il a su réunir tout le monde avec une reprise guitare voix pour clore son tour de chant de Bob MARLEY » redemption song « . MEMORABLE tout le monde se réveille et chante en cœur ! Dommage que certains festivaliers » dormaient » avant cette reprise… Nous on a tout adoré…
Minuit : Mademoiselle K. Elle arrive ; elle jette une énergie incroyable. Visiblement attendue par un public chaud bouillant, une bonne occasion de découvrir une artiste qui monte. Bon désolé mais c’est pas notre tasse de thé. Mais à en croire les jeunes excités autour de nous cette artiste cartonne et arrive, dès les premiers accords, à transcender la foule.L’énergie de mademoiselle K a raison de nous (on vieillit ?).. et direction » chacun chez soi » sans profiter des Hurlements d’Léo à 1h et Bikini Machine à 2h. Tant pis pour nous !
On a passé deux chouettes soirées : une programmation variée, une organisation au top : à renouveler dès l’année prochaine ! Et un grand BRAVO à tous les bénévoles de Woodstower qui se relaient avant, pendant et après le spectacle pour nous faire profiter d’une super fête…
Emilie et Sandrine