Après quelques centaines de visionnages de leur DVD » Interstella 5555 « , pas question pour nous d’aller voir DAFT PUNK à Bercy sans les enfants qui nous menaçaient sinon de se trouver d’autres parents. Sept et dix ans pourtant, nous étions un peu morts d’angoisse. Me voici donc dès 18h devant le POPB, histoire d’être sûre et certaine qu’ils ne se retrouvent pas en fosse.
Les portes ouvrent à 18h30, et je suis bien heureuse que mon ami Romain soit venu me tenir compagnie. L’attente, du coup, me paraît moins longue, d’autant que dès 18h45, tout le monde se tourne vers le fond de la salle où se produisent les DJ de Sebastian. Le concert n’a pas encore commencé et l’ambiance est déjà à la fête ; ça danse dans tous les sens ! Deux individus, par leurs gesticulations extraordinaires, se démarquent du lot pour devenir les stars de Bercy, le temps d’un soir. 19h, je hurle de joie en tombant complètement par hasard sur ma copine Deedo et un de ses potes ! Yeah ! Se retrouver au hasard à Bercy, ça n’arrive pas tous les jours ! ! ! ! 19h30, mon homme et les enfants débarquent à leur tour, tout équipés : sandwich et dessert pour les p’tits loups, sac à dos rempli de bouteilles d’eau (sans bouchon ! ! !), protections auditives, bref, le kit de survie déculpabilisateur pour parents indignes (sept ans et un concert à Bercy, tout de même ! ! !). Leurs succèdent Alain, et mon frangin qui arrive bon dernier. Nous voilà huit en tout, avec ce bel exploit d’être ensemble et assis à Bercy ! Ouf !
Les Klaxons déboulent sur scène peu après 20h, pour une première partie qui ennuie à peu près tout le monde. Les morceaux sont joués avec une monotonie d’autant plus déconcertante que j’avais été emballée par leur prestation à l’Olympia en novembre dernier dans le cadre du festival des Inrocks. Décevant. Le leader a perdu quelques pounds, il s’est peut être perdu en chemin aussi, sur la route de la notoriété … Ou alors c’est juste que la salle est encore un peu surdimensionnée pour eux, laissons leur le bénéfice du doute.
21h, et les cinq notes répétées par le vaisseau-mère extra-terrestre du film « Rencontres du troisième type » font monter la pression pour une fantastique entrée en scène du duo perché sur sa table de commandes pyramidale. Casqués comme il se doit et vêtus d’une combinaison spatiale argentée, la tenue des Daft Punk confère une incontestable théâtralité leur apparition. Mon fils est aux anges, ma fille boude : elle n’a pas le droit d’enlever ses bouchons d’oreilles et elle trouve que les morceaux sont trop joués trop différemment de l’album » Discovery » qu’elle connaît par cœur malgré son jeune âge ! Tout Bercy est debout, fosse ou gradins, VIP ou simple mortel, et ça danse, et ça transpire, c’est énorme !
Les tubes interplanétaires s’enchaînent, de » One More Time » issu de leur premier album » Homework » (1998) , à » Television rules the nation » ( » Human after all « , 2005), en passant par » Da Funk « , « Around the world « , » Technologic « , » Harder, better, faster, stronger » bon c’est inutile de poursuivre, TOUS sont des tubes ! ! !
En exacte harmonie, les effets visuels se succèdent sur des rythmes électro qui me plaisent décidément sans que je comprenne pourquoi je les distingue de cette vague techno qui n’a pourtant jamais trouvé grâce à mes yeux. Le live est d’une perfection technique et artistique éblouissante, tous les titres les plus marquants y sont intégrés et mixés incroyablement.Le hic, tout de même, c’est que même géantissime, tout ça ne fait pas vraiment un concert.
Daft Punk, oué, c’est de l’électro. Je le savais pourtant, alors je ne sais pas ce que je m’imaginais. Peut être quelques instruments tout de même. Ou alors quelques mots, même si okay, j’ai bien compris que la communion avec le public se passait sur un autre plan. Ce que j’attendais sans doute ? Ah bah …. Moins de technique peut-être, et un peu plus d’ » humain, après tout » …
Isatagada