Syrano – Musiques de chambre

Si vous entendez l’album  » musiques de chambre  » par hasard, dans un premier temps il est certain que vous n’aurez qu’une envie, vous lever et danser ! C’est alors que votre oreille se fera plus attentive et que vous vous demanderez quelle est cette musique ?

Un subtil mélange, mais de quoi ?De rap, de slam, de musette, de rock ou encore d’électro… C’est une multitude d’influences que l’on perçoit dans la recette de cet album . On y retrouve une pincée d’IAM, un chouilla de Brel ou encore un zest de Björk.

C’est ainsi que nous ne cessons d’être surpris par cet orchestre infernal, qui mélange les sonorités aux rythmes du violon, de l’accordéon ou de la guitare. Car Syrano ce n’est ni du rap, ni du hip hop, ni du musette, Syrano c’est la magie des mélanges ! Ce n’est qu’ après que notre corps et nos oreilles se soient imprégnés de toutes ces sonorités que le monde de Syrano va prendre toute son ampleur… Parce que Syrano c’est aussi des mots, des textes poignants et poétiques traitant de sujets peu communs dans l’univers habituel de la chanson à texte. Nous découvrirons des sujets tels que la vieillesse dans «  et les saules pleurent « , l’incarcération dans  » planter des cailloux « , ou encore la maladie dans  » ficelle  » et  » dans ma bulle « .

Avec cependant toujours une même constance dans les sujets, celle de l’enfermement auquel nous sommes tous confrontés d’une manière ou d’une autre. Syrano ce sont des textes qui nous prennent aux tripes sans pour autant nous agresser. Comme des histoires que l’on comte à des enfants. Et c’est peut-être là le secret de Syrano : nous faire retrouver notre regard d’enfant, la gravité des choses qui nous entourent et auxquelles on finit tous par s’habituer en grandissant…

En résumé Syrano nous surprend et nous entraine avec une facilitée déconcertante sur une musique à la fois festive et grave, des compositions allant des plus classiques aux plus avant-gardistes et des mots d’une finesse aussi légère que profonde. A noter la participation sur l’album de Debout sur le Zinc, mon côté punk, la rue Kétanou et encore de nombreux autres musiciens…

Enfin, le très beau livret a été illustré par Syrano lui même !

Méloune

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