Rhesus – The Fortune Teller Said

Après un premier opus unanimement salué par la critique, les français de RHESUS étaient très attendus pour ce deuxième album. Sauf qu’ils n’avaient pas l’intention de se laisser écraser sous la pression, ce qu’ils affirment dès les toutes premières minutes de  » No Directions « , qui ouvre le bal. ‘I’ve no directions, no real expectations, i’m just walking‘ : en quelques mots, c’est toute une philosophie qui est posée là. Celle d’un groupe qui fait de la musique sans se prendre la tête, sans prétention, pour le plaisir. Et qui compte bien continuer son bonhomme de chemin de la même façon !

Plus proches de Phoenix que d’Eiffel, ces trois là chantent en anglais sur des mélodies qui restent en tête au point que l’on se prend à penser que chacun des titres, ou presque, pourrait bien donner un tube. Les fâcheux auront beau dire que les paroles sont loin d’être révolutionnaires, ou bien qu’ils n’ajoutent rien à une pop anglo-saxonne mille fois entendue, peu importe. Si l’on peut ignorer la recette et méjuger les ingrédients, il serait fou de ne pas reconnaître la qualité de ce disque là. Non seulement il est carrément enthousiasmant, mais en plus il est truffé de petits bijoux ! Ainsi, on aura envie de chanter  » Hey Darrrrlllliiiiinnggg  » (leur premier single) à tue-tête, on sera séduit par le très joli  » Little Things « , hypnotisé par la géniale ligne de base de  » Will You Follow Me Out « , ému par la très belle  » I Still Think Of You (Sometimes)  » et sa construction à étapes (Ahhhhhhh le démarrage de la guitare électrique après près de 3 minutes de guitare/voix épuré et d’une batterie ultra légère, puis le silence, puis le duo guitare/batterie qui repart à nouveau), étonné par les deux ovni que sont  » Berlin  » et  » In a Car « , emporté sur le dance-floor la plupart du temps.

C’est joli, c’est simple, incisif, dansant, efficace. Comme s’ils avaient réussi, si jeunes, alors tant de groupes s’y essayent sans y parvenir jamais, à se débarrasser du superflu pour ne conserver que l’essentiel. Le rock festif et classe à la française existe : il a pour nom RHESUS.

Isatagada

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