Kebous – Concert

Concert est le produit d’une tournée de 6 mois à travers toute la France. Mais Kebous c’est qui me direz-vous ? Quand il n’œuvre pas au sein des Hurlements d’Léo, Laurent Bousquet, alias Kebous, se livre dans un univers sombre et poétique à la fois, entouré pour ce faire sur scène des frères Girard, issus du groupe Sleeppers (Laurent à la basse et Fred à la batterie), de Sergio Faubert à la guitare et d’Olivier Sousbi aux claviers.

Le résultat ? un 16 titres très envoûtant – je me suis amusée à l’écouter dans le noir, et là j’ai eu droit à une explosion de sensations – qui revisite, entre autres, les morceaux de Lupanar, l’album studio qui a précédé la tournée.

Les morceaux s’électrisent, tel L’un dans l’autre, les instruments nous entraînent dans un tourbillon effréné pour mieux appuyer un texte qui dénonce notre déplorable société (de consommation) : «  Ma vie semblable à une queue dans un supermarché, trop longue, pas pratique et peuplée d’imbéciles  » (Au galop).

Une Petite Mort très sombre mais très prenante. Des reprises s’immiscent entre les morceaux : superbe interprétation de Kaléidoscope, une version de l’Addiction aux accents plus rocks, un clin d’œil aux Hurlements qui n’est pas pour nous déplaire.

Retour sur un morceau phare de Noir Désir, Lolita nie en bloc, réappropriation de la rage des textes de Christophe Miossec :  » Tout recommence, mais rien ne se répare, quand les cœurs sont en faïence, c’est foutu, c’est trop tard » (Recouvrance).

Kebous – Concert, album reflet d’un personnage qui trace son bonhomme de chemin loin du star system et des paillettes, un personnage qui se livre entier, ouvrant nos consciences, un Artiste dans le sens noble du terme, que j’avais vu sur scène à plusieurs reprises avec les Hurlements d’Léo, et que je vous invite à écouter avec attention.

Sandrine Palinckx

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