Vestige, l’interview

Comment est née l’aventure Vestige ? D’où venez-vous, comment vous êtes-vous rencontrés tous les 4 ? 

L’aventure Vestige est née d’une rencontre sur une précédente tournée avec un ancien groupe où nous étions musiciens de session, et où nous avons pu rencontrer Thomas qui est venu s’ajouter au groupe d’amis.
Des compos créées par Théodore ont été proposées aux gars, et tout est parti de là.

Vestige, le nom et le style

Un Vestige n’est pas oublié, c’est une fondation du passé qui demeure

Ruine, souvenir ou stigmate… Pourquoi ce nom Vestige et au singulier ?

Un Vestige n’est pas oublié, c’est une fondation du passé qui demeure, témoin de son passage et sur lequel le renouveau peut se construire. Au singulier car je suppose que si plusieurs vestiges peuvent exister, celui-ci est avant tout celui de mon âme.

D’aucuns disent que Vestige c’est du post-metal ou du shoegaze. Comment vous définissez-vous s’il fallait vraiment le faire ?

C’est un peu tout ça à la fois. On ne se pose pas de limite quant au style, même si je suis bien au courant qu’il faut finalement terminer par ranger tout dans une case. Dans ce cas je dirai du post-metal.

Votre style est envoûtant et puissant. Assez atmosphérique. D’où vous vient ce choix ? Quels groupes font partie de vos inspirations musicales ?

Je ne sais pas si je pourrai dire que c’est un choix, c’est un travail qui a été fait sans concession, sur le moment, sans se poser la question des styles ou de la concordance de certains passages très mélodiques puis très violents.
Le fait que cela soit assez atmosphérique vient tout de même d’un besoin profond de connecter ma musique à mes sentiments, et à ceux que les gens peuvent avoir avec eux-mêmes.
Cela vient aussi bien sûr d’inspirations comme Deftones, Loathe, Alcest, Katatonia mais aussi des groupes de djents comme After the Burial pour certaines parties.

L’album Janis

Son histoire m’a profondément marqué

Quelles sont les thématiques qui vous tiennent à cœur et qui construisent l’album Janis ? Et pourquoi ce nom Janis ?

J’ai choisi Janis en hommage à Janis Joplin, qui s’est suicidée à cause de sa dépression. Son histoire m’a profondément marqué, et je voulais évoquer cette lutte contre la douleur intérieure.

Je voulais aussi donner à l’album un prénom féminin. Parce que, pour moi, ce disque a une identité presque humaine. Pendant l’écriture, j’étais en train de me séparer de moi même, de réaliser ce qui n’allait pas, et Janis représente ce moment de rupture, de transition.

Au-delà de ça, Janis symbolise aussi la santé mentale et la nécessité, parfois, de laisser une partie de soi derrière pour pouvoir avancer. C’est un processus difficile, mais essentiel.

Enfin, j’avais en tête l’album Grace de Jeff Buckley, qui porte aussi un prénom. Je trouvais ça beau d’inscrire Janis dans cette continuité, comme une lettre adressée à un fantôme du passé.

Transformer la beauté de la solitude en une belle émulsion en quelque sorte

Comment travaillez-vous ensemble ? A la composition ? Lors des enregistrements ? 

La composition vient de moi, je compose tout dans mon coin seul avant de renvoyer le travail par la suite aux gars pour les enregistrements, et quelques modifications pour laisser parler leur talent pour leur instruments.
Pour le prochain disque on changera quelques petites choses, la composition viendra toujours de moi mais on prendra plus le temps de bosser les morceaux ensemble, les quatre dans une pièce pour sublimer tout cela. Transformer la beauté de la solitude en une belle émulsion en quelque sorte.

Les triomphes du Metal Français

Vous avez été nommés dans la catégorie Voix et Intense des Triomphes du Metal Français, comment s’est passée cette aventure pour vous ? Que retenez-vous de cette expérience ?

On est très contents d’avoir été nommé dans ces catégories. On est très heureux que notre travail soit reconnu par le public, mais aussi par les professionnels du milieu. Notamment à une époque où les genres modernes qui fonctionnent sont très souvent du metalcore, nous sommes fiers du fait que Vestige se démarque avec son propre style.

Les titres sont en français, pour vous c’est important ? 

Les titres sont en français oui, certaines paroles ou chansons entières aussi. C’est ma langue natale et j’entretiens un lien profond avec elle depuis longtemps. C’est quelque chose que je ne veux pas oublier. Sans me considérer poète, ces derniers ont fait d’une langue moins chantante que nos voisins européens, une beauté unique qu’on se doit de transmettre d’une certaine manière.
Encore une fois, il n’y a pas eu non plus de calcul, certains sentiments sont aussi plus sortis en français qu’en Anglais.

Les lives

Mais on aime ça, on a hâte !

Beaucoup de festivals pour vous cet été, dont le Hellfest et le Motocultor et plein de dates. Les prochains mois vont-ils être intenses ? 

Très intense surtout qu’on prépare de notre côté plein de trucs pour ces dates ! Mais on aime ça, on a hâte ! Super heureux d’avoir la chance d’être programmés sur de telles échéances malgré nos débuts il y a à peine 6 mois !

Conclusion

Nous avons une tradition chez HexaLive : quel groupe ou artiste de la scène metal française vous nous conseilleriez d’interviewer et quelle question aimeriez-vous lui poser ? 

Ah top comme tradition ! Je pense qu’une interview de Léo de chez Mirar serait très instructive. Et je dirai hmmm, à quel point tes connaissances théoriques et classiques jouent sur la composition de Mirar.

Merci beaucoup pour votre participation ! A bientôt en salle ou en fest !

Merci à vous et à bientôt 

Interview réalisée par Maïa (instagram)

Retrouvez Vestige sur instagram

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *