Mass Hysteria

A la suite du jeu concours organisé sur HexaLive, nous voici au studio de répétition des Mass Hysteria en compagnie des heureux gagnants Cédric et Valérie. Après avoir assisté à la répétition, c’est maintenant le moment de poser au groupe les questions que vous nous avez fait parvenir.

HexaLive (Question de Jean-François) : Comment appréhendez vous l’accueil du public pour un nouvel album ? Et dans ce cas là, la notoriété est-elle un avantage ou un inconvénient (peur de décevoir par exemple) ?

Mouss : Pour ce nouvel album, on était super contents du travail effectué à la fin de l’enregistrement, et on espérait que le public aimerait autant que nous. Mais lorsqu’on a mis quelques morceaux en ligne sur notre page mySpace on a été très vite rassurés. Donc l’appréhension n’a pas duré très longtemps. Pour la question de la notoriété c’est plus difficile.
Stephan : La notoriété tu la mesures pas, dans la vie de tous les jours ça ne change rien (à Yann) Il faut le dire si tu n’es pas d’accord.
Yann : Tu es beaucoup plus célèbre que nous (rires).
Stephan : Ah oui si on parle de moi effectivement (rires).
Rapha : Moi je sais que ma boulangère ne me reconnaît pas.
Mouss : Faudrait peut être que tu payes ton ardoise chez ta boulangère aussi (rires).

HL (Question de Tanguy) : Vous avez annoncé « une somme de détails » comme votre meilleur album, en quoi sentez-vous une amélioration au niveau des textes et de la musique depuis vos débuts ?

Mouss : La complicité qu’on a dans la musique. Par exemple pour l’album noir ce n’était pas unanime.
Yann : Il correspondait en fait à la période dans laquelle on était.
Mouss : Il y avait qu’entre nous que ça allait bien, tout autour c’était un peu le merdier. Pour revenir à ta question, il est beaucoup plus mature, et les compos nous ont causées comme elles ont pu nous causer à l’époque de Contraddiction. C’était super naturel, presque on s’enflammait. On était tous dedans.

HL (question de Frédéric) : Justement comment ça se passe au niveau composition ?

Mouss : Tous nos albums ont été faits ici, dans cette pièce. Pour l’histoire, elle appartenait au studio Davout qui est à côté.
Rapha : C’est ici que Claude François a créé ses plus grands tubes. L’esprit de Claude François est dans nos compos.
Mouss : Ca se ressent !
Stephan : Surtout dans le jeu de batterie de Raph (rires).
Rapha : L’esprit Dancefloor il vient de là.
Stephan : En général les compos ça vient d’un riff de guitare. Yann a assez fréquemment des idées de riff.
Mouss : Et quand ça prend, on fait assez rapidement couplet-refrain, tu fais tourner, tu fais tourner, tu corriges un peu …
Yann : Et t’attends le chant six mois (rires) !
Mouss : Et oui, mais vous mettez deux ans à mettre un break, et moi c’est sur le break que j’ai le déclic (rires).
Yann : Cela dit pour celui là je suis mauvaise langue tout est allé vite.

HL (question de Marc et Jean-François) : Comment choisissez-vous votre set-list pour un concert, parmi tous vos morceaux ?

Stephan : C’est Rapha (ndlr : batteur) qui s’en charge, il a plus de « recul » (rires).
Mouss : Il faut une bonne dynamique pour que ça ne retombe pas, et Rapha le sent bien. Donc il nous propose et on essaie.
Stephan : On a la chance de jouer dans des festivals assez ouverts où il y a rarement des groupes comme nous, donc on peut se permettre d’envoyer du lourd pour trancher.
Rapha : Mais ça devient dur quand même de choisir.

HL (question de Jean-François) : Vous sentez que dans le nouvel album il y a un morceau rituel comme « Furia » ?

Rapha : « Killing the Hype ».
Mouss : Ouais, « Babylone » et « Echec » également.
Rapha : « Des nouvelles du ciel ».

HL : (question de Jean-François) : En parlant de rituel, vous en avez un avant de monter sur scène ?

Rapha : Oui, mais on peut pas en parler (rires) !
Yann : La tape dans la main, et on aime bien boire un petit whisky cul sec.
Mouss : une heure avant, on s’enferme dans la loge, on commence à se changer, s’échauffer…
Yann : A se chambrer.

HL (question de Nathan) : Vous préférez les grandes scènes de festival, ou les petites salles où vous êtes proches du public ?

Yann : Les deux. C’est hyper impressionnant d’arriver devant trente mille personnes, mais quand tu as cinq cent personnes au taquet compressées dans une salle…
Mouss : C’est chauffé à blanc, ça suinte du toit, tu sens que ça va exploser.
Rapha : A Metz par exemple, j’ai cru que j’allais crever.
Mouss : Il y avait plus d’oxygène…
Yann : la température était mortelle…
Stephan : Y’a des choses bonnes à prendre dans toutes les scènes.
Yann : Ce qui était différent, c’est quand on a fait les premières parties d’Evanescence. Il faut aller conquérir un public qui ne te connaît pas forcément. Il faut qu’on se donne pareil, sans avoir l’impression d’être des guignols. Car tu peux avoir cette impression quand tu sautes dans tous les sens et que le public est statique et te regarde fixement.
Mouss : D’ailleurs toute notre tournée repose sur ces deux premières parties qu’on a faites. On est arrivés super détendus, et quand on est sortis de scène, on avait vraiment passé un super moment. On s’est dit c’est comme ça qu’il faut être sur scène, même devant ceux qui nous connaissent.
Yann : Ces soirs là, il y a eu un truc.

HL (question de Cédric et Valérie) : Au niveau de la scène française, de quels groupes vous sentez vous les plus proches ?

Mouss : Musicalement ou affectivement ? (HL : les deux) Je dirai toute la vague avec laquelle on a grandi, No One, Lofo, musicalement pas du tout mais la Ruda Salska, Marcel et son orchestre

HL (question de Cédric et Valérie) : Justement, sur la scène française, quels sont pour vous les futurs talents ?

Mouss : Sur la scène française actuellement, les gars sont carrés. The Arrs par exemple, on joue bientôt avec Zuul Fx
Stephan : J’ai découvert un groupe sur mySpace c’est Kaizen.
Mouss : Même Lazy, Fisher, Kiemsa qui est un groupe que j’adore vraiment. Sur scène ça m’a mis une claque. J’ai l’impression de nous voir au moment de Contraddiction, cette envie de bouffer la scène, c’est super dynamique.

HL (question de Cédric et Valérie) : et au niveau scène américaine ?

Mouss : Job for a Cowboy par exemple.
Rapha : Moi en ce moment j’écoute beaucoup de Death Metal.
Mouss : lui et Yann ils sont partis dans une espèce de réminiscence ado, leurs premiers amours en fait. Je bloque aussi le style Hatebreed, Wall of Jericho. Ca reste de la musique que tu connais mais c’est tellement bien fait. Je mets pas ça non plus tous les jours dans mon walkman mp3. Walkman ça existe encore d’ailleurs ? Des fois je me sens un peu désuet. (rires)

HL (question de Cédric et Valérie) : Vous allez souvent voir des concerts ?

Mouss : Oui, bien entendu, on en a fait plein, Motorheard, Slayer
Stephan : On le faisait avant Mass Hysteria, on continue encore maintenant. On est tous des grands fans de musique. Je peux aller voir Bjork un jour et Slayer le lendemain, ça ne me dérange pas.
Mouss : Raph c’est un fan de Tool, on est tous fans de Queen of the Stone Age… Pas de styles prédéfinis, au bout d’un moment tu passes au dessus. On écoute ce qui nous touche tout simplement. Quand tu es jeune et que tu aimes un style, tu vas écouter tout ce qui se fait dans ce style. Là je le fais moins, c’est plus éclectique.

HL (question de Cédric et Valérie) : Vous avez déjà fait quelques collaborations, avec la Brigade par exemple, est-ce certaines n’ont pas pu voir le jour et est-ce que d’autres sont envisagées ?

Stephan : Le seul échec qu’on a essuyé c’est avec Assassin. Ca s’est pas fait parce qu’il était sur un projet à New York et nous on était en Angleterre, donc ça collait pas et on n’est pas allé plus loin. Dans le futur ? Nous on a fait plus des collaborations avec des rencontres et des amitiés qu’avec des idées bien précises de ce qu’on allait faire. Avec les gars de la Brigade, on s’est pas dit on va faire des morceaux avec des rappeurs. On les a rencontré au Quebec, ils ne connaissaient pas Mass Hysteria, à part le visuel de la pochette contradiction qui leur avait bien plu. Ils ont flashé sur le public, et se sont dit ce serait bien qu’on fasse du rap avec un public comme ça. On s’est donné les numéros, on s’est dit on fait un truc ensemble sur Paris et ça n’est pas resté qu’une phrase en l’air.

HL (question de Cédric et Valérie) : Puisqu’on parlait de ce fameux album noir, est-ce qu’il pourrait ressortir avec une production plus léchée ?

Mouss : Bien sur, on en a déjà parlé, on souhaiterait faire au moins trois ou quatre titres avec Fred de Watcha qui a fait notre dernier album, juste pour voir comment il nous ferait sonner ça.


Interview réalisée par Cédric, Valérie et Arnaud Guignant

Et pour répondre à une question qui revenait souvent, un DVD live est prévu. Des concerts vont être filmés, et apparemment il n’y aura pas de soucis à se faire pour les bonus avec les archives vidéos que possède le groupe 🙂

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