Mansfield Tya

HexaLive – J’ai découvert Les Mansfield.tya sur scène lors de l’édition 2005 des primeurs de Massy et j’ai été immédiatement conquise. Mais pour ceux qui n’ont pas encore eu la chance de vous  voir en concert, comment parleriez vous de votre musique, de ce qui caractérise votre univers ?

Julia – c’est de la guitare, du violon, du chant, de l’harmonium, de la batterie, du silence, un tapis et des nerfs.
Carla – T’as oublié le piano!

HL – Carla et Julia, vous semblez très différentes. Lorsqu’on a vu les Mansfield.tya sur scène et vos échanges de regards, presque violents, on voit que chacune d’entre vous puise sa force dans l’autre et l’on se rend compte que plus qu’un groupe, vous êtes une véritable entité. Pouvez vous nous raconter votre histoire ?
 
J – Garde toi de juger ton frère avant d’avoir marché quinze jours dans ses mocassins.
C – Tu me retires une fiere chandelle du pied!

HL – Le « tya » ajouté au Mansfield, c’était juste pour de sombres histoires administratives ou ça a une signification 😉 ?

J – Ca ne veut rien dire .. ça veut juste dire « Enormement rien  » ou alors ça a une signification qui me dépasse. Mais s’il est absent je me sens démunie.
C – une sombre histoire? Non c’est pas si terrible… Juste une jolie erreur!

HL – Beaucoup de chansons sont en anglais (9 sur 13), mais les titres français sont également  excellents, notamment  « Pour oublier je dors » qui s’inspire d’un poème de Victor Hugo. Ce titre (mon préféré !) est d’une « glauquitude » absolue, peu d’artistes oseraient. Quelle mouche vous a piqué !?

J – Et bien pour dire vrai, c’est inspiré de Baudelaire, mais cela parle de Victor Hugo, enfin pas de lui mais de son livre, sur lequel j’ai renversé mon parfum dans l’avion pour Manchester. Ensuite il m’est arrivé une sombre histoire d’amour (comme beaucoup d’histoires d’amour sont sombres d’ailleurs) et j’ai dû me « séparer » de cette personne au sens propre du terme… c’est à dire mettre fin à ses jours afin de pouvoir me décharger
de toute cette colère contenue. Si Carla cessait de faire de la musique avec moi ne serais-je pas dans l’obligation de faire la même chose ? Mais c’est là un tout autre débat.
C – abababababababab

HL – Vous avez sillonné la France dans tous les sens, avec plus de 60 dates en 2006, et de nombreuses affiches partagées. Quelles sont vos rencontres artistiques les plus marquantes ?

J – Half Asleep, Vale Poher, Tender Forever, Cat Power & Johnny Clegg
C – Je prefere mieux ne pas donner de noms… J’ai trop peur d’en oublier! Et Dominique A!

HL – Bienvenue plus activement dans le monde merveilleux de mySpace. C’est un moyen de gérer le manque, de garder le contact pendant votre éloignement de la scène ou c´est parce que vous avez été harcelées par tout le monde (rire) ?
Quelles sont vos impressions, votre regard sur ce phénomène ?

J – Nous avons fait un Myspace car un fan avait fait une page horrible sur nous avec des dauphins en fond d’écran et je voulais que ça cesse. Je préfère qu’on gére nous-même le merdier ! Mais je pense que Myspace est comme un chien. Un gros chien poilu type labrador. Myspace vous lâche plus, il faut lui donner sa ration de
viande tous les jours et il perd ses poils. Mais dans le fond ca occupe bien les journées d’une personne convalescente.
C – Moi j’ai tous mes doigts! (je touche du bois)
 
HL – Votre album JUNE vient d’être réédité avec un CD live 7 titres (dont 4 inédits), votre tournée s´achève; à présent, quels sont vos projets ? Vos rêves pour l´avenir ?

J – Et bien des collaborations avec beaucoup d’artistes qui sont gentils et beaux à la fois. L’enregistrement d’un deuxieme album, surement je le souhaite des projets de clips, de ciné concerts, de musique de films, de musique de pub pour la viande rouge … et puis aussi après d’autres concerts, mais mieux et dans des pays très chauds ou très froids. J’aimerais faire un enfant avec satan sinon.
C – Je souhaite que nous ne devenions pas completement folles (mais je parle surtout pour julia). Le bonheur sur terre

HL – Julia, comment va la clavicule ?

J – Mieux, mais je ne peux toujours pas dormir sur le flan droit … c’est pénible

Interview réalisée par Isatagada

Crédit photo : Par Selbymay — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=126749595

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