Interview de Jérôme d’Hipposonik

Hello Jérôme ! Avant tout, merci de m’accorder un peu de ton temps après le concert (ndlr : chronique et photos à retrouver sur HexaLive). Pour commencer, pourrais tu nous présenter Hipposonik ?

Hipposonik, c’est un projet qui a vu le jour il y a très très longtemps. Cela remonte à l’époque où avec Benben (basse pour Hipposonik et guitare pour Sidilarsen) nous jouions dans 9mm. Quand nous avons décidé d’arrêter le groupe, chacun est parti de son coté, tout en restant potes.
Benben est donc parti avec Sidilarsen. De mon coté, je n’avais vraiment pas de projet. Je continuais à composer tout seul, et Hipposonik est né. Avec mon compère de toujours Jamel, qui est venu tout naturellement chanter sur le projet.
C’était un projet perso et surtout un projet plaisir ! J’avais composé 100 % de la musique et Jamel a écrit les textes. Quelques années plus tard, on a pu se retrouver. Benben, à la base devait faire de la guitare, mais il a préféré jouer de la basse. Nous avons donc décidé d’enregistrer le premier album (A gift for you) avec Xav (batteur de feu Punish yourself).
Puis le second opus (Blacklist) est arrivé, mais comme Xav ne pouvait plus assurer la batterie, c’est Max, batteur chez Seylen (groupe qui n’existe plus aujourd’hui) qui l’a remplacé à temps complet et qui a participé à l’enregistrement de l’album.
Hipposonik est un donc un projet perso, où j’ai fait venir mes amis pour enregistrer.

Je pense que la prochaine question, on a du te la poser un bon paquet de fois. Mais peux-tu nous expliquer d’où vient le mot Hipposonik et quelle est sa signification ?

En fait, j’adore la sonorité du mot Hipposonik. Je suis très fan de Devin Townsend et de Strapping Young Lad. Et il se trouve qu’il avait enregistré un album dans un studio qui se nommait Hipposonic Recording Studio à Vancouver. Il me semble qu’il existe des groupes qui s’appellent comme ceci (ndlr : en fait c’est The Hipposonics, groupe de rock du Middle West).
Et puis dans Hipposonik, si on devait décomposer, il y a le coté lourd de l’hippopotame (hippo), et le coté rapide (sonik). Toujours «mid tempo», un peu entre les deux ! Voilà ma définition de Hipposonik.

Selon toi, est-ce qu’il y a une évolution entre A Gift For You et Blacklist, et si oui laquelle ?

A Gift For You a été enregistré à Toulouse. Il contient des titres que j’avais écrit dans mon garage et qui ont plus de 20 ans. Quant à Blacklist, je le trouve plus abouti. Et comme je l’ai composé sur une période plus courte, il est plus homogène.
En ce qui concerne l’avenir, je ne saurais pas te dire si la date de ce soir est l’une des dernières dates, voire la dernière pour cette tournée. Parce qu’en fait nous n’avons jamais décidé de quoi faire avec ce projet. C’est un projet plaisir, je le répète.
Aujourd’hui, le but est que je me pose pour composer l’album que j’ai vraiment envie d’entendre. Et notamment de passer un gros gap de prod et de son. C’est l’objectif ! J’y travaille, car je ne suis pas encore arrivé à ce que je voulais.
Mes influences musicales vont du punk anglais au hardcore. Puis j’ai découvert Sépultura, Fear Factory…. Et un jour, j’ai pris une gifle sonore avec le premier album de Korn (album éponyme 1994). Cet album a été un tournant musical pour moi. Par contre, je ne cherche ni à copier ni à ressembler, mais toutes ces prods US des années 90 me parlent beaucoup. Aujourd’hui, je sais qu’il nous faut plus de moyens, mais je sais déjà que de la première à la dernière seconde, ce sera un condensé de tout ce que j’aime ou ai aimé musicalement.
Après, si nous arrivons à faire des dates, on sera partants.

Mais tu aimerais en faire des dates, non ?

Pas spécialement. Faire des concerts n’était pas mon but à la base. J’en ai déjà fait énormément avant. Là, j’avais vraiment envie d’enregistrer deux albums avec mes amis, les graver, les écouter autour de bonnes bouffes, pas spécialement de faire de dates. Mais Jamel et Benben étaient plus partant pour faire des concerts. J’ai suivi le mouvement. Mais vraiment le but, c’est de faire ce troisième album. Après, on verra s’il y aura des dates.

On espère, perso je dis oui ! Et si on pose la question aux personnes présentes dans la salle, ils diront oui aussi.

Hipposonik est bien né j’ai envie de dire. Quand je dis bien né, c’est parce que nous avons pas mal de métier l’air de rien. Même si pour la plupart d’entre nous, on fait autre chose à coté, le groupe ne nous permet pas de vivre, à part Benben qui lui joue et tourne avec Sidilarsen.

Une tournée permettrait d’avoir des fonds pour le studio ?

En fait le studio, on peut en financer une partie nous-même, et pour le reste faire un appel de financement participatif. On ne pourra pas faire autrement.
Après, on ne parle pas de tournée dans le sens où on n’a pas envie de tourner en tant que tel.
Nous sommes sur Montauban, on a une très grosse équipe avec le Rio, une salle qui est là depuis très longtemps. Même si c’est un peu compliqué en ce moment pour eux, ils vont rebondir à coup sûr.
Et puis on connaît bien Toulouse, il y a le Métronum, peut être qu’on pourra faire un Bikini un jour. Rester un peu sur la région, et après si on doit aller plus loin, c’est parce que cela sera une belle date.
Pas qu’on ne veuille pas faire de bar-concert, nous en avons fait pas mal durant 30 ans. Le but c’est se faire plaisir, c’est ce que les gens qui aiment doivent retenir avec Hippo. Quand je disais tout à l’heure que c’est un projet bien né, tu vois là ce soir, cela faisait plus d’un an et demi qu’on n’avait pas joué ensemble, on n’a fait que trois répets un peu à l’arrache. Et je trouve que cela fonctionne bien entre nous.

Pour m’être promené dans la salle tout à l’heure, et être passé au milieu de la foule, j’en ai vu pas mal qui headbanguaient. Je peux t’assurer que Hipposonik plait !

Ahaha c’est cool !

Pour moi c’est top ce que vous avez fait ce soir, surtout avec si peu de répets !

Petite anecdote. Quand on avait ouvert pour Mass Hysteria (au Rio en 2019), on nous avait demandé si on faisait la tournée avec eux. On répondait « Non non, on est chez nous, on est de Montauban, on reste dans notre petit coin, mais on essaye de faire les choses bien » . On est bien entourés avec le son qui est fait par Yannos, qui pour moi a un talent fou. Et puis il y a Pierrot qui monte les projets live, Millouse qui nous fait les lights quand il peut, Fryzzzer (ex bassiste de Sidilarssen) qui nous a fait la production des deux albums…. Tout plein de personnes ! Je sais que j’en oublie, je m’en excuse !

Est-ce que tu aimerais ajouter quelque chose en conclusion ?

Oui, j’aimerais vraiment que les gens comprennent que c’est un projet plaisir. Que les gens de mon âge entre 45/50 balais, cela leur rappelle les années 90. Car pour moi, cela a été l’explosion du métal, on a vu pleins de choses qui n’existaient pas avant. Donc si on peut continuer comme ça, c est cool !

Interview réalisée par JC Rouere (instagram)

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