Arkol

C’est accompagnée d’une amie que je me suis rendue au DanRacing un soir de novembre dans ma belle ville de Marseille. Là, j’y ai retrouvé 5 gars affairés aux réglages du son et des balances, guitares autour du coup et bières dans les mains. Les essais faits, mon interview pouvait démarrer dans la  joie et la bonne humeur, en compagnie de Julien ( le chanteur), Patrice ( le guitariste), puis de Guillaume ( le batteur), Damien ( le bassiste) et David ( au clavier).

HexaLive:  Parle moi du démarrage du groupe, votre rencontre par exemple…

Julien: On a monté le groupe en 2000 en arrivant en région parisienne pour taffer quoi. Là, autour de la machine à café on a rencontré d’autres musiciens, comme nous fraîchement débarqués dans la région qui connaissaient pas grand monde. Et on s’est mis à écrire des chansons dans la cave, qu’on a ensuite envoyées rapidement aux maisons de disques et ça a marché.

HexaLive: Et ça l’a fait…

Julien: Et ça la fait! ça le fait pas souvent mais là ça l’a fait!

HexaLive: En ce qui concerne le nom de scène, qui a trouvé le nom du groupe?

Julien: c’est une grande histoire. Lorsque nous étions autoproduits, on avait un autre nom et en fait il était protégé. Et donc on a dû en changer et ça a été assez traumatisant. Je pense qu’il y a plein de gens à qui ça arrive et donc il a fallu se déshabituer de ce nom, en inventer un autre et ça a été super long en fait! On a eu le temps d’abord d’aller en studio, de faire l’album, tout en leur disant « ouais ouais on va le faire, on va le changer » , et on a mis des mois et des mois, on arrivait pas à trouver. Il n’y a pas eu de déclic, ni de magie malheureusement. On voulait un « k » au milieu du mot, déjà ça limite.

HexaLive: Pourquoi un « k »?

Julien: Ben on aime bien le côté graphique du « k » en plein milieu, et après il fallait trouver des sonorités qui marchent bien avant et après la lettre. Et on est arrivé à ça, c’est pas super marrant comme histoire mais c’est comme ça que ça s »est passé.

HexaLive: Qui écrit et qui compose?

Julien: Moi je compose avec David, le chevelu là-bas qui range les affiches (rires). Il s’occupe aussi du marchandising, il aime bien. C’est lui aussi qui s’occupe de « My Space » sur internet. On écrit ensemble les chansonnettes. Ensuite on fait les maquettes, on les présente au groupe et chacun arrive avec ses idées d’arrangement. S’en suit un travail normal de répét’.

HexaLive: Vous vous etes entourés de de réalisateurs de renom tels que Phil Délire, Sodi ou encore Clive Martin. Que vous ont-ils apportés?

Julien: Ben ils nous ont faits bosser déjà! Ils nous ont faits bûcher les salaups! (rires) Comme tous les musiciens on est un peu feignants quoi… Prendre des réal ça permet d’avoir un regard extérieur sur les titres, surtout quand tu arrives en studio. Il te faut au moins un an pour écrire un album, toi tu joues tes titres que tu connais bien et eux arrivent super neufs dans l’histoire et ils te disent à tel endroit c’est trop long, à tel endroit on se fait chier, il manque une guitare… Donc ils ont déjà une oreille extérieure et après ils te disent « bon ben voilà, on va enregistrer » et là, ils te font jouer, jouer, jouer!!

HexaLive: Pensiez-vous devenir un nouveau souffle du rock alternatif français?

Julien: heuuu…Non non on ne l’est pas encore!!
Sur le second album on est plus mature. On a compris certaines choses concernant le métier. On a pas perdu nos rêves mais on se fait moins avoir quoi! On relativise tout, même les bonnes nouvelles. On se dit « ouais ok c’est cool mais on verra » parce que ça monte très vite mais ça redescend très vite aussi!

HexaLive: On a tendance à oser une comparaison avec d’autres groupes de rock français tels que Aston Villa, Noir Désir, Matmatah

Julien: ouais c’est cool Matmatah

HexaLive: Mais aussi Kyo…Est-ce que ça vous emballe?

Julien: Non je connais pas assez bien
Patrice: En tout cas au niveau du son et des inspirations ça n’a rien à voir…
Julien: Je pense aussi

HexaLive: Je vous pose la question car c’est ce que j’ai pu lire dans la presse…

Julien: Ouais mais en France on nous compare à Noir Désir, Téléphone ou Kyo donc… En fait on compare toujours par rapport aux grosses réussites. Mais je crois qu’on a rien à voir avec aucun des trois. Je me sens plus proche de Matmatah, un petit peu d’Aston Villa

Patrice: par rapport au premier album oui
Julien: Le second album est plus léger, même dans la manière dont on a enregistré. Mais je me sens pas proche de Kyo non, c’est pas par rapport au fait que j’aime ou pas, c’est que je trouve qu’il n’y a pas de rapport.

HexaLive: Le titre de votre second opus « on aurait dit qu’on était bien » donne la tonalité d’un albuml ironique, caustique saupoudré de quelques désillusions. Quel message souhaitiez-vous faire passer par rapport au premier album?

Julien: C’est pas évident…attends je réfléchis à la réponse intelligente… En fait on s’est pas trop pris la tête sur cet album, on a mis environ un an pour l’écrire et pour les thèmes on a raconté un peu nos vies, pendant un an d’écriture; le moment où on a chercher un appart à Paris… On a voulu se la faire un peu artiste mais c’était un petit peu cher quoi! (rires) De tout ça , avec les problèmes de RMI, d’ANPE, car comme pas mal de musicos en France, on a eu des problèmes de tunes. Donc on a raconté ça naturellement dans nos chansons. Cela nous a un peu servi d’exutoire. Ce ne sont pas vraiment des revendications, c’est juste la vie de David et la mienne, en fonction de ce qui nous arrivait.

HexaLive: Votre fantasme artistique?

Julien: Mon fantasme artistique? Ben j’en ai pas moi…
Patrice: Partir en tournées et faire des concerts dans plein de beaux endroits, plein de gens qui crient notre nom!! (rires)

HexaLive: Un adjectif pour chacun qui vous qualifie le mieux?

Julien: Patrice je dirai beau! (rires)
Patrice: Pour Julien, je dirai malicieux! Damien, il est carré
Julien: Il est organisé! David, dans la lune! (rires) et Guillaume c’est la cool attitude!
Patrice: Ouais la rock’n’roll attitude!
Julien: Je vois ce que tu veux dire. C’est pas le baba mais il est cool quand même!

HexaLive: Avez-vous déjà envisagé une collaboration avec Renaud?

Julien: On avait essayé de demander à une époque, et puis c’est pas quelqu’un qui est facilement accessible. Il faut passer beaucoup d’étapes et t’as des gens qui se disent les amis de Renaud mais en fait c’est un mec qui est dans sa bulle quoi. On avait écrit une chanson pour la chanter ensemble et puis on a pas pu. Mais bon on désespère pas. C’est pas un fantasme artistique parce que j’aurais aimé le rencontrer il y a plusieurs années, quand il était encore un peu rock’n’roll. Tant pis…
Guillaume: Quand il buvait quoi…
Julien: Ouais quand il buvait j’aimais bien. Mais en fait je sais même pas si c’est bien de rencontrer des gens que t’admires en fait. J’aurais peur que, genre demain je le croise, imagine il me snobe, il me calcule pas, il m’envoie chier… c’est tout un rêve qui s’écroule! Et peut-être que je préfère pas le rencontrer.

HexaLive: Qu’il reste un  mythe en fait pour vous…

Julien: Voilà, exactement, la légende. Inaccessible c’est bien.

HexaLive: Voilà pour les questions. Avez-vous envie de me parler d’autre choses peut-être?

Julien: Ben oui, on est pas mal présent sur le blog, My Space, le site. Et puis il y a des titres en vente aussi accessoirement sur des plates-formes de téléchargement légal. Voilà je pense qu’on a fait le tour. On est content de venir jouer par ici
Patrice: Nous sommes en pleine tournée.

HexaLive: Justement, il y a t-il un lieu qui vous a marqué plus qu’un autre?


Patrice
: La Belgique déjà
Julien: Oui très sympa
Patrice: Plein de jolies filles!! (rires)
Julien: Ben oui c’est pas mal et pas négligeable. Y’a des villes où il n’y en avait pas, c’est vrai! Faut être honnête! Et un accueil chaleureux. Ils sont vraiment sympas nos amis belges.
Patrice: Lille aussi pour l’accueil.
Julien: Ben on y retourne, on verra si c’est toujours pareil! (rires)


Interview réalisée par Isabelle Morin

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