J’avais déjà vu Ruby, mais dans la vie civile, et sans Brune. Ce soir, lors de ces premières rencontres HEXALIVE, j’allais voir RUBY BRUNE.
Je ne m’attendais à rien de particulier à vrai dire, pour moi c’était un peu du copinage. C’est plus facile, forcément, de faire jouer des artistes que l’on connaît. Rien de mal à ça mais du coup, je l’avoue, je n’en attendais pas grand chose.
J’avais grand tort ! Parce que RUBY BRUNE, les deux ensemble je veux dire, c’est énorme ! Parce qu’en simple guitare voix et en acoustique s’il vous plait, il y a dans ce duo bien plus d’énergie et de générosité que dans la plupart des groupes. Parce qu’alors que certains ont sur scène autant de charisme qu’une huître, ces deux là captent l’attention et habitent en une seconde n’importe quel coin de bar comme s’ils étaient à l’Olympia ! Parce qu’à côté de tant de groupes dont les membres se donnent parfois beaucoup de mal pour faire croire qu’ils communiquent, la complicité qui règne entre le guitariste et la chanteuse saute aux yeux ! Parce que si tellement d’artistes s’efforcent, parfois avec lourdeur, de créer avec force effets un univers fabriqué de toute pièces, il est naturel chez eux, et ne s’embarrasse d’aucun artifice ! Et parce qu’enfin, tandis que tant d’autres ont l’air de se produire comme s’ils allaient au bureau, ces deux là font de la musique comme ils respirent, avec passion, avec plaisir surtout, et que c’est palpable !
Quand on est déjà conquis par l’art, croyez moi, la cerise sur le gâteau c’est de l’être par les gens. Fatalement, quand le sourire, la discrétion, l’humilité et l’authenticité débordent dans le bar après le concert, on en redemande.
Si d’aventure donc, on accuse un jour HEXALIVE de copinage, croyez-moi, tous les membres de l’association présents ce soir-là auront de quoi vous regarder droit dans les yeux pour vous répondre qu’on est fiers, ici, de pouvoir les défendre !
Isatagada
