1er octobre 2007 : dans les pas de Montevideo

Petit détour francophone à l’occasion de cette nouvelle rubrique, avec les très prometteurs (déja comparés à the Rapture ou Franz Ferdinand tout de même) Montevideo, que l’on va suivre pour l’enregistrement de l’émission la Bande Passante. Le tout se fera en public, et à la Flèche d’Or. L’occasion pour eux de poursuivre la promo en France avant la sortie de leur album dans l’hexagone le 16 octobre prochain.

A mon arrivée, je les retrouve sur le fameux canapé jouxtant la console, cette dernière étant d’ailleurs à cet instant présent hantée par la balance en cours des Fantôme (non, pas de faute d’accord, ni dans mes pluriels, ni sur scène). Nous ne nous connaissions pas encore réciproquement, c’est donc le moment des présentations d’usage : de la banquette gauche à la droite, j’ai donc en face de moi Julien, Manu, Jean et Pierre, respectivement bassiste, guitariste, chanteur (mais usant aussi claviers et trompette) et batteur. Ayant déja fait leur sound check dans l’après midi, il leur faut maintenant meubler le temps avant le repas, puis la montée sur scène.  Beaucoup de musiciens s’accordent à dire que cette période est assez pénible, car il y a souvent peu à faire tandis que la pression commence à monter. Mais pour l’instant, cela se passe paisiblement, entre la lecture d’un Longueur d’Ondes qui trainait par là et la recherche sur un plan du meilleur trajet possible entre le concert et l’hôtel. En effet, seul Jean était déja sur Paris, les autres membres sont arrivés dans la journée.

A 19h, changement d’ambiance avec la fin des balances : les instruments des Fantome et la voix de l’ingé son laissent place à de la musique de fond, tandis que l’équipe RFI s’active pour installer le matériel et le cablage reliant la salle au camion régie garé dans la rue. Du coup, ca commence à bouger également du côté du groupe : Jean sort avec Manu prendre l’air dans la rue tandis que Pierre s’en va tester le confort des banquettes pour un petit somme bien mérité après les kilomètres parcourus. Bref, si l’on sent une certaine impatience poindre, le tout se fait dans une ambiance très bon enfant.

Est-ce l’approche du repas ? En tout cas le fait est que tout le monde se regroupe à nouveau sur le canapé, où quelques vidéos pêchées sur le net via un ordinateur portable achèvent de détendre l’atmosphère. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seul, le service est annoncé de façon tonitruante pour dans 9 minutes. Une précision digne des chemins de fer, mais après tout quoi de plus normal dans une salle ayant été autrefois une gare.

Pendant que les Montevideo vont se restaurer, dans la salle ce sont les derniers préparatifs avant le débarquement du public. Il y règne une ambiance assez particulière : des plaisanteries fusent, même en cuisine où les toques blanches s’activent pour préparer le repas des artistes, mais on sent déja une certaine pression latente avec le rush qui se prépare. Puisqu’on parle de coulisses, parlons aussi des coulisses d’HexaLive, car c’est le moment où je suis rejoint par Marie qui va se charger de prendre les clichés de la soirée.

C’est le moment de l’ouverture des portes. De notre côté, on se dirige vers la terrasse intérieure pour retrouver le groupe qui termine son repas. On échange quelques mots avec Jean, l’ambiance est toujours décontractée et familiale, malgré l’approche du show. On a beau chercher, toujours pas de trace de trac ou d’inquiétude, visible en tout cas. De l’autre côté de la vitre, la scène commence à s’animer : Alain Pilot, animateur de l’émission, nous annonce le programme de la soirée tout en incitant le public à se faire immortaliser sur bande le plus bruyamment possible, avant de laisser sa place aux Fantome pour quatre titres.

Quatre titres, c’est court, à peine le temps de souffler que déjà le rideau fend l’espace entre le public et la scène. C’est au tour des Montevideo qui finissent de s’hydrater avant de passer derrière la feutrine rouge. On les suit sur les planches, tout en essayant de se faire le plus petit possible pour ne pas gêner l’installation.
Car entre les membres du groupes, les techniciens et le matériel, l’espace n’est pas énorme. Pour la première fois, on sent un mélange de fébrilité et de concentration. Les visages se ferment, chacun se concentre sur le réglage de son instrument et sur la prestation à venir. La salle est toute proche, mais à cet instant elle semble appartenir à un autre monde. Nous n’entendons l’interlude musicale qu’en bruit de fond, la scène étant quant à elle rythmée par la voix de l’ingé son qui dirige la manœuvre depuis la console.

Alors que l’on imagine le public attendant patiemment les premières notes, ici c’est l’effervescence. On voit par exemple Jean s’entretenir avec Pierre pour lui communiquer l’ordre des morceaux. D’ailleurs, on regarde au sol et on ne voit effectivement pas de set-list imprimée.
Les instruments sont installés, la trompette qui servira à introduire le concert est testée, tout est fin prêt.

On se retire donc pour laisser place au show, dont je vous laisse lire le compte rendu ici.

Arnaud Guignant
Crédit photo : Marilou

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