Le début d’après-midi de ce 17 mai commence par un trajet sans encombres jusqu’au Plan de Ris-Orangis, à deux pas de l’A6. Dans la salle, se joue un match de basket. Oups, ce doit donc être le bâtiment derrière. Accueillie par Guillaume le régisseur, celui-ci me mène droit au sous-sol, à ladite loge aux murs rouges où j’officierai, quelques bonjours plus tard.
Photos dans l’escalier aux murs placardés d’affiches colorées, interview où je m’enfonce sans chance d’en sortir dans un vieux canapé… Tout va bien dans le meilleur des mondes, depuis mon poste d’observation !
Puis, c’est l’heure des balances avant le passage du groupe à 21h30. Etienne, le batteur, est le premier à s’y coller, suivi de Ben et de Charlotte. Thomas aura donc le mot de la fin pour cette interview gentiment accordée.
Malgré l’équipement informatique performant, impossible de retrouver la première partie du concert de l’Elysée Montmartre 2006. Qui accompagnait donc les Suisses de Houston Swing Engine ? Fis(ch)er ? Peut-être bien… Grands déconneurs devant l’éternel, ce sont des amateurs de funny buzz. On connecte les Mac sur des bêtisiers : ah, ces grands gamins ! Entre la pauvre journaliste à la carrière fichue et la Star Ac’ reprenant un titre de Tina Turner sans peur du ridicule dans un stade de football, on s’en donne à cœur joie ! Moi aussi…
Cependant, je serai mauvaise langue de dire que ça ne bosse pas : la suite de la tournée, ça se prépare aussi, faut pas croire ! Et puis, on, se tient au courant des dernières sorties d’albums, on appose sa griffe pour exprimer son accord, signatures qui changent de la séance de dédicaces qui se profile.
Pour certains, l’attente paraît longue alors que d’autres ont trouvé une occupation… Etienne, qui a choisi le fauteuil bancal, profite du peu de répit pour récupérer le sommeil en retard, casque sur les oreilles. Il faut bien dire que le Durbuy festival en Belgique la veille a laissé des traces sur toute l’équipe. Entre deux coups de téléphone, Charlotte travaille des mouvements de gym suédoise. Les blagues via SMS fusent jusqu’à l’heure où les estomacs se réveillent.Le repas vite expédié au sein du resto de la salle de concert, c’est avec Régis l’éclairagiste lillois que se poursuit ma digestion d’avant-concert. Des anecdotes croustillantes à la pelle sur des tournées en Afrique… Quelques unes font froid dans le dos ! Brrrrrrr… Et là, c’est le moment de passer en mode photographe… Des clics en veux-tu en voilà pendant SMSCrew (groupe métal au chant hardcore du 91 que Thomas ne connaissait que de nom et qui a bien chauffé la salle grâce à son énergie débordante) et Aqme évidemment. Je me suis même payé le luxe de faire une capture vidéo de deux de mes titres qui ont changé ma vie, enfin presque !
La configuration de la scène ne permettra malheureusement pas de déployer la bannière avec l’artwork de la pochette. Beaucoup de fans pourront le retrouver à l’aise sur les articles en vente. Et Thomas d’ajouter sur scène que ceux qui restent près du stand merchandising pendant le concert, feraient mieux d’acheter des T-shirts à Pastille. Un instant passé auprès de ce dernier me permet de mieux appréhender le statut d’intermittent, statut qu’il défend en m’expliquant les rouages de son métier. Passionné de stylisme et de graphisme, il n’a pas dit son dernier mot. A quand des costumes de combattants des temps nouveaux pour Aqme ? Il faudra d’abord leur faire quitter vêtements et accessoires fétiches !
Le Plan est à moitié plein mais il y a des invités de choix : les parents de Charlotte sont venus soutenir leur fille. Et quelle ambiance : des torses nus, de la sueur qui coule, certains s’y sont donnés à fond, attitude saluée par Thomas. Devant tant de chaleur, le public déchainé demande aux artistes des solos mais pas seulement puisqu’ils veulent également les voir » à poil « . Le chanteur se défend en évoquant le fait que Charlotte se promène déjà toute nue dans les loges. » Ce n’est pas vrai, maman « , s’excusera-t-elle. Coïncidence ou pas, je n’ai jamais vu Charlotte aussi présente sur les chœurs…
Malheureusement, cette folle journée se terminera sur une note mi-figue mi-raisin puisque l’un des vigiles de la salle ne m’autorise pas à saluer et remercier mes plaisants hôtes d’une journée. Encore merci à vous tous donc et à bientôt. J’envisage d’ailleurs un petit détour par Etaples le 1er août pour le festival Rock en Stock. Et vous ?
Clo’s Song