Christophe Mali

Festival Chorus des Hautes-seine. Théâtre de Vanves. 19 novembre 2006

Christophe Mali, ce soir-là, proposait au public un concert d’exception.
Profitant de sa « carte blanche », il a réuni tous les artistes ayant croisé sa route « solitaire » (pas si solitaire que cela, à ce qu’il parait) : Jean Guidoni, Olivia Ruiz, les Fils de Theupu et ses camarades de Tryo, Guizmo, Danielito et Manu, un programme magique, pour le bonheur de tout le monde et surtout du principal interessé. Ce concert fit réunir ses amis et réaliser sur scène des duos parfois inédit (Thé de Chine avec J. Guidoni ou Rose des sable avec Tryo). La fanfare des Fils de Theupu a endiablé deux titres de Christophe Mali et Olivia Ruiz a brillé, aux côtés du très fier auteur de Cabaret Blanc.
Après ce concert, ce fut un artiste fatigué mais heureux qui répondit aux questions d’Hexalive.

Hexalive : Revisitons certains titres de votre album « Je vous emmène ». Comme dans « Kerling square », vous arrive t’il de prendre le pinceaux plutôt que la plume?

Christophe Mali : Il m’est arrivé, pendant une période par contre. Mais sinon non. Jamais. Parce que je me sens vraiment pas bon dans le dessin. Ce serait plus « abstrait » quoi!. Alors j’ai fais des trucs, puis je les ai offert. Et puis j’ai rien chez moi. Je sais pas trop. Ce serait un fantasme ouais.

HL : Sur son nuage, avec son coktail malibu, Papy s’en fout royalement du cri des oiseaux migrateurs (« On s’en fout »). Mais sur terre, de quoi se fout Mali?

CM : De pas grand choses quelque part.mais franchement. De quoi je me fout? Euh… nan, même l’inutile, je le trouve très interessant. Je me fout de rien. C’est terrible de dire ça! c’est de la prétention. Ah! Si! La notoriété! Mais non, parce que celle des autres m’interresse beaucoup. Donc je m’en fout pour moi, mais pas pour les autres.

HL : Est-ce que votre « reine des quiches » à tenté la Star Ac’?

CM : Bah non!… D’ailleurs, je ne la chante plus  » la reine des quiches ». C’était un morceau du début. Comme plein de morceaux qui sont passé mais qui reviendront peut-petre un jour. Peut-petre qu’elle aura une autre vie la reine des quiches, sur un album, je trouverais une manière de la jouer. Mais comme j’ai senti qu’il y avait une ambiguité dans ce morceau-là, sur les rapports homme-femme, je l’ai tout de suite enlevée du set.

HL : « Lili » volage, libre comme l’air, pourrat-t-elle réellement passe la bague au doigts de quelqu’un, un jour?

CM : C’est tout le bonheur que je lui souhaite. Peut-être pas la bague, mais de tomber amoureuse, de pouvoir se poser.

HL : L’homme qui subit « l’Absence de toi » est-il celui qui fini par faire une « poupée de toi » (chanson « Pas là »)?

CM : Non, c’est pas le même. Dans l’absence de toi, il y a une sorte d’abandon. Tellement que je ne la sens pas en train de faire une poupée pour combler le vide de l’autre. Puisque le vide de l’autre, c’est justeent l’absence donc il n’a pas besoin d’une poupée. Pourtant, ça parle de la même chose, mais sous un axe qui est complêtement différent!Il y en a un qui est complêtement déminu et un qui s’amuse quelque part, qui joue de cette absence-là quand il fait la poupée.

HL : A ce jour, quel est votre dernière émotion artistique?

CM : Hier, à Villefranche : La Crevette d’acier, un groupe que je connaisais déjà. En plus, ce sont des amis. C’était leur nouveau spectacle et j’ai trouvé ça vaiment bien. Je me souvient d’un morceau spécialement, où j’ai eu une vrai émoton et je me suis dit « Putain c’est génial! Là, il se passe un truc génial ».

HL : Et votre première?

CM : Chantal Goya au palais des congrès. Je crois que c’était « le soulier qui vole » ou alors « la foret magique ». C’était vraiment enchanteur. C’était un vrai souvenir. J’ai adoré!

HL : A quel défaut accordez-vous le plus d’indulgeance?

CM : L’intolérance, peut être. C’est fantasmagorique, mais c’est vrai! C’est être de mauvaise fois que de dire qu’on est jamais intolérant!

HL : Avez-vous des habitudes quand vous écrivez?

CM : Dans la journée? Non. Mais j’écris souvent ailleurs. La plupart des morceaux, c’est quand je suis en vacances, en général, seul. C’est pas vraiment une constante parce qu’il y a des trucs que j’écrit aussi ici. Mais en général, ouais, je me barre. Il y a des moments où pendant six mois je peux écrire plein de morceaux, un par semaine, voire plus. Et puis des fois, ça s’arrête.

HL : Qu’est-ce qui vous a le plus surpris dans cet aventure en solitaire?

CM : Au début de l’album, c’était le rapport à Higelin. C’était génial qu’il vienne au mixage, et tout. Il a vraiment suivi les maquettes. Et ça s’est fait très naturellement! C’est la classe quoi! Higelin! L’autre chose à laquelle je m’attendais pas, c’était la tournée. J’ai sorti l’album en mars 2006. J’avais tourné dès janvier 2006, j’ai fait tout l’été, puis en septembre-octobre, on a repris des dates. Et là, j’ai des dates jusqu’en mai! Et en groupe! Donc j’ai avec une équipe plus grande qu’au début. Et ça, je ne m’y attendais pas du tout. Je suis hyper content de pourvoir en profiter.

HL : Sur quel sujet êtes-vous intarissable?
CM : Tryo!

HL : Votre accord préféré?
CM : DO majeur

HL : Un de vos livre de chevet?
CM : « Narcisse et Goldmund » de Hermann Hesse.

HL : Une invention du tonerre?
CM : La molle! C’est la pétanque mais avec des boules molles, et c’est aggréé par la fédération français de pétanque.
C’est la dernière invention géniale après le film étirable en pastique!

HL : Cap ou pas cap de monter jusqu’en haut de la tour Montparnasse un jour où les ascenseur sont en panne?
CM : Non… oh… bah si! Oui! Je suis cap! Aller!

HL : La meilleure manière de se réveiller le matin?
CM : En musique.

HL : Si je vous donne une radio, qu’est ce qui vous fait monter le son?
CM : Les infos.

HL : Et baisser le son?
CM : Les pubs.


Interview réalisée par Al Mis

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