Matmatah au Zénith de Nantes le 9 décembre 2023

Ca y est, c’est le grand jour !

Nous sommes enfin le 9 décembre. A l’orée de mes 17 ans, je vais rédiger mon premier Live Report pour Hexalive qui m’a obtenu une accréditation pour retranscrire, avec ma mère à la photographie, le concert de Matmatah au Zénith de Nantes.

Matmatah… Ce groupe venu de Brest s’est fait connaître l’année de la naissance de mon frère, en 1998, avec l’album rock celtique intitulé « La Ouache ». A cette époque, impossible pour ma mère de savoir qu’elle aura une fille 8 ans plus tard et qu’elle me fera écouter son CD durant mon enfance. Alors comment soupçonner que, 25 ans après leur découverte, c’est moi, sa fille qui ferait un live report de ce groupe dans sa ville natale.

Je ne vous cache pas que c’est agréable et confortable de « jouer à domicile ». Moi qui n’avais jusqu’à présent qu’arpenté les scènes Parisiennes et le Motocultor en Bretagne.

Nous arrivons suffisamment tôt pour se garer au pied de la passerelle qui traverse la voie rapide nous menant au Zénith. Et après un bon repas Italien d’un restaurant jouxtant le lieu, nous arrivons avec une bonne avance à l’accès réservé à la presse et autres « VIP ».

Une fois muni de nos accréditations, je redécouvre l’immensité du Zénith. Alors oui forcément, la seule fois où j’y avais mis mes pieds, je n’avais que 4 ou 5 ans pour aller voir un spectacle de Dora (o’sours) où je me suis mortellement ennuyée alors que ma mère s’était privée du énième dernier concert de Scorpions pour m’offrir cette surprise. Si elle avait su que j’aurai de loin préféré allez voir ceux que j’écoutais chanter « Loreleï » dans la voiture à cette époque, elle s’arracherait les cheveux !

Malgré la grandeur des lieux, ma mère rencontre quasi directement un ami qu’elle affectionne, également photographe, et nous prenons la direction de la fosse pour s’installer tranquillement.

Je m’installe contre les premiers rangs en milieu de scène, tandis que ma mère va en régie récupérer la setlist que l’ingé son du groupe lui prend en photo sur sa console avec son téléphone. Je n’espère qu’une chose, c’est de pouvoir entendre « Lambé an dro », chanson qui a bercé ma toute petite jeunesse tandis que ma mère en espère une autre.

Cela va être un bon gros show, avec pas moins de 21 titres dont des incontournables, qui seront servis à un Zénith quasi complet.

Matmatah au Zénith de Nantes

Matmatah au Zénith de Nantes vue du public

Les lumières s’éteignent et le spectacle va commencer. Les trois premières chansons se font sans photographe ni presse ni rien. Le temps au groupe de s’immerger dans leur show sans stress ni « élément perturbateur ».

Le concert démarre avec « Obsène antrophocène ». Et si le public est présent pour voir leur groupe Brestois, je trouve néanmoins qu’il manque de peps. Je me dis qu’il faut que la salle se chauffe et se dérouille un peu. Mais je ne dois pas perdre de vue que c’est aussi un autre univers musical et donc un public différent de mes groupes rock-métal. Les notes se posent, la voix s’élance et c’est parti pour un bon live de ce groupe venu tout droit de Bretagne !

Matmatah au Zénith de Nantes

Ça commence à bouger un petit peu sur le rythme de « La fille du chat noir », et d’autres titres viennent réveiller les derniers endormis.

Le guitariste Léopold Riou offre un spectacle bien tonique, il court sur la scène qu’il s’approprie avec une grande aisance.

Je sais le point faible de ma mère pour les batteurs. Mais il semble que Benoît Dournier soit tellement loin sur la scène que j’espère qu’elle arrivera néanmoins à l’avoir en photo.

En attendant, je profite du spectacle tout en gardant dans ma tête les points forts pour les retranscrire.

Le bassiste, Eric Digaire, s’en donne à cœur joie sur la scène et s’amuse avec l’objectif de ma mère au rythme des titres qui s’égrainent tranquillement.

Pendant ce temps, Julien Clarton, le claviériste du groupe, offre un son parfait. Mais il est comme le batteur, un peu loin de la scène pour bien le voir.

« Au conditionnel » fait son entrée et la fosse commence à bouger un petit peu plus. Le spectacle est bien assuré par le chanteur Tristan Nihouarn qui interagit avec son public depuis le début.

Arrive, comme en deuxième partie, un titre que le public entonne enfin : « Emma ». Ce tube tombe à point nommé pour revitaliser l’ambiance qui peut vite s’essouffler. Je pense que ni le groupe, ni le public n’en soient vraiment responsable, mais plutôt la configuration du lieu. Difficile de faire bouger des foules lorsque l’on est assis. Je n’avais fréquenté que des scènes debout ou en plein air et m’attendais, par manque d’expérience et de connaissance, à revivre la même ambiance survoltée. Mais c’est impossible et puis, comme je dois aussi m’en souvenir, le groupe, le public, a comme moi, pris quelques années. C’est difficile comme on ne pense pas toujours à voir les années passer chez les autres, pensant que la musique est intemporelle en nous figeant à l’époque de nos souvenirs.

« Emma » a été interprétée et revisitée avec la présence de Kévin Camus, joueur de uilleann pipe, donnant une tout autre dimension à cette chanson. Elle a été d’une magistrale beauté.

Matmatah au Zénith de Nantes

« Triceratops » et « Fière allure » poursuivent le rythme du concert. Le guitariste est toujours aussi transcendé et offre un solo de guitare mémorable sous les acclamations du public.

Et c’est au tour du batteur d’offrir une prestation musicale en solo pour le plus grand plaisir de ma mère. S’enchaîne ensuite la reprise musicale du groupe au complet. Le claviériste, lui aussi ne fait pas semblant. Il est toujours à fond sur son instrument et fait également retentir sa voix.

Le guitariste et le bassiste alternent les mouvements de scènes, tandis que les lumières à dominante rouge se fondent sur la scène assombrie.

Matmatah au Zénith de Nantes

Les éclairages sont constamment en mouvement, changeant régulièrement de couleur et d’intensité, créant un relief sur la scène.

Matmatah au Zénith de Nantes

D’autres titres se succèdent et d’un seul coup, je regarde ma mère les yeux grands ouverts émerveillés : « Lambé » !!! Et dire que j’étais triste car je ne l’avais pas vu sur la setlist. Voilà les premières notes qui résonnent et me font vriller. Je regarde à nouveau la setlist et je vois qu’elle était bien notée à la 17ème place. Incompréhensible, j’espérais tellement la voir que je ne la voyais pas. Le cerveau a de ces facéties…

Matmatah au Zénith de Nantes

Là, le public est enfin réveillé. Il chante, et certains commencent même à se lever de leur fauteuil ! Je retrouve mon enfance dans cette chanson entraînante.

Le groupe quitte la scène pour l’heure du rappel qui ne se fait pas attendre. Il est acclamé par les fans qui en redemandent, et nos Bretons nous offrent un retour qui va faire trembler les rangs.

Arrive pour le plus grand bonheur de ma mère « L’Apologie » qui la ramène à sa jeunesse et à son histoire. Bien au delà du pétard, cette chanson résonne aussi car elle a été la chanson de son mariage-divorce (du deux en un comme les shampooings!). Le public est debout, chante et danse ! Et s’il est, je trouve, dommage qu’il ait fallu attendre la fin pour être immergée par l’ambiance du public, je suis néanmoins contente ! Car je l’ai vécu, j’ai eu mon « Lambé » en live, chose que je n’aurais jamais imaginé il y a des années de cela.

La soirée se clôture par « Les Moutons » entraînant pour un dernier temps musical les fans dans un mouvements de danse, de sons et de lumières.

J’ai passé un bon moment et vécu une expérience de plus dans ma vie de future musicienne. Je m’instruis et me perfectionne à chaque nouvelle expérience. Sur ce coup là, je suis vraiment sortie de ma zone de confort. Et cela a été un exercice un peu délicat et plus difficile pour moi. Je voulais remercier Matmatah pour leur spectacle et pour m’avoir fait danser et rêver dès mon plus jeune âge sur leur musique. Et je voudrais aussi remercier très sincèrement Arnaud d’Hexalive pour m’avoir eu cette accréditation afin de me permettre de côtoyer un autre univers musical pour mieux appréhender mon avenir professionnelle de la scène musicale.

Matmatah au Zénith de Nantes

J’espère vous dire à très bientôt pour de nouvelles aventures !

Célia – Photos : Minoxys Photography (instagram)

Setlist :
01- Obscène antropocène
02- Le rhume des foins
03- La fille du chat noir
04- La cerise
05- Marée haute
06- Au conditionnel
07- Nous y sommes
08- Hypnagogia
09- Emma
10- Brest même
11- Archie kramer
12- Et tourne le compteur
13- Loctudy
14- Tricératops
15- Fière allure
16-Sklogw
17- Bianca
18- Lambe
19- Sushi lambe bar
20- L’apologie
21 – Les Moutons

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