Je ne suis pas un imbécile. Ça, c’est la bonne nouvelle du moment. Non mais si, c’est remarquable car je doute régulièrement ! Au passage, le doute, c’est bon. C’est tellement bon qu’un petit malin en a fait le cinquième accord toltèque. Bref, le doute est bon ! Aussi bon que la honte mais avec une saveur différente. Alors comment ai-je prouvé que je ne suis pas un imbécile ? Et bien en accrochant vraiment bien aux compos en français dans le texte de KUNZ Blues ALORS QUE, il y a une petite poignée d’années, j’avais plutôt cédé à la facilité du jugement à l’emporte-pièce, vite fait mal fait, du genre : “Le blues en français ? C’est bien mais pas ma came !”. Hum cette petite honte que je sirote au moment où j’écris ces mots…
Et bien, en ce froid samedi de fin novembre, je me suis aventuré dans la sombre périphérie de La Rochelle pour trouver refuge à L’Atelier de Pampin dont je ne peux dire que du bien quant à la chaleur de l’endroit, l’accueil, les tapas, les breuvages et la musique live donc ! Car KUNZ Blues était sur scène ! Sébastien Kunz et ses compères : Olivier Legall aux claviers et Thomas Chalindar à la batterie. Un trio tout en simplicité, sympathie, humour, maîtrise et générosité… et humilité .. et humanité… et inspiration… et talent… et, bah voilà quoi, nous passâmes une bien agréable soirée ! Public charmé, tapas savourées… tout comme ces compos en français dans le texte que je jugeais précédemment trop vite. Ces textes sont ciselés, léchés ! Oui, comme les tapas, voilà.
Ce n’est absolument pas tout car il y a la dimension blues ! Et, avec KUNZ Blues, évidemment, tu te doutes (encore, ce doute positif) que cet aspect ne peut pas être en reste. Et il est bon, le blues de KUNZ Blues ! Que ce soit a capella (oui, oui !), avec une guitare électro-acoustique, une Telecaster ou encore une guitare home-made à résonateur, ça le fait ! Ça riffe, ça slide tant sur les compos que sur les covers. Ca t’emmène dans le Delta blues et pas que avec : Robert Johnson, Son House, R.L. Burnside, Jack White, Johnny Cash (et sa pépite de reprise de “Personal Jesus” de qui déjà ?) et Fred McDowell (je ne suis ni un imbécile ni un grand expert du blues – bien que j’ai été un des premiers à acheter “Still Got The Blues” de Gary Moore en 1990 – donc j’ai demandé à Mista KUNZ de m’éclairer a posteriori sur ces titres bien choisis).
Toi qui lit ce “live report”, tu n’étais hélas pas à L’Atelier de Pampin ce soir du 25 novembre 2023 donc tu dois :
- découvrir puis “poncer” (et “poncer” encore et encore) les Sessions 388 (#1 et #2) disponibles sur toutes les plateformes de streaming dignes de ce nom,
- découvrir ces mêmes Sessions 388 sur YouTube bien sympathiques à mater,
- vous abonner à leur chaîne Youtube et activer les notifications,
- guetter les prochaines sorties de KUNZ Blues !
Et, ET ! Il est important de souligner que ces Sessions 388 tirent leur nom du Tascam 388, ce fameux 8 pistes à bandes ¼ de pouce ayant servi à tout enregistrer et offrant ce charme vintage tant dans le son que dans l’approche (on-shot pour les instrus, etc.)
Vous ai-je dit que les tapas sont bonnes à L’Atelier de Pampin ?
Ah ! Dernier point important : ils préparent le Negroni, cet incontournable cocktail que j’affectionne tant, avec grand sérieux.
Et ça aussi, c’est remarquable !
Stedim (Instagram)