Dagoba et Black Bomb A au Trianon à Paris

Avec les transports parisiens et leurs drames inhérents (les personnes familières des termes “accidents grave de voyageurs” comprendront), seules les toutes dernières notes de LocoMuerte me sont parvenues aux oreilles… à mon plus grand regret, même si je les avais déjà vus quelques semaines plutôt au MMF

19h40 Dagoba

Cela faisait 2 ans que je n’avais pas vu le groupe Marseillais sur scène. C’était à Niort lors du Rise & Fall fest. Autant dire, bien loin des salles parisiennes. Et comme un fait exprès, pour nos retrouvailles, ils ont joué ma chanson préférée en premier. En effet, le show a démarré sans autres cérémonies, directement dans le bain avec le titre Inner Sun issu de l’album Black Nova. La salle n’était pas encore complètement remplie mais le public, venu en masse, a été instantanément réceptif !

L’ambiance n’a ensuite fait que monter de manière exponentielle tout au long de leur set. Bien sûr, Shawter ne s’est pas privé d’initier un circle pit dès le 2e titre, puis plus tard des Wall of Death à plusieurs occasions.  C’était très intense durant tout le concert : les Circles pit laissaient la place à des pogos bien agités et inversement. Et quand le pit se calmait entre deux morceaux, la foule scandait en chœur : “On n’est pas fatigué ! “ vite rejointe par les percu de Théo, leur nouveau batteur, ou quelques riffs de Ritch, le guitariste.

Plus le show avançait, plus les membres du quatuor étaient émus et remerciaient chaleureusement le public parisien. Leur émotion était palpable. Ça se voyait sur leur visage, dans leurs yeux pétillants. Et puis, ils ne s’en sont pas cachés : à plusieurs reprises, Shawter a remercié chaudement le public : “Ça fait plaisir, vraiment, du fond du cœur” , la main sur la poitrine. Plus tard, il réitère ses remerciements en faisant un cœur avec ses doigts.

Côté setlist, Dagoba nous a gâtés. Les titres des albums Minotaure, Face The colossus, What The Hell et du tout dernier se sont enchaînés pour le plus grand bonheur des fans. Dans le public, les paroles se lisent sur les lèvres en même temps que Shawter les hurlent. Le concert se termine sur The Things Within et là c’est l’apothéose ! Tout le monde, dont je fais partie, hurle les paroles et se déchaîne encore plus. 

En résumé, une super ambiance dans la salle comme sur scène, de l’émotion et une setlist représentative de toute la disco de Dagoba. Il y a eu une sacrée connivence ce soir au Trianon. Le quatuor nous a dit au revoir sur Jump de Van Halen remettant encore plus de bonnes vibes dans la salle. 

Setlist : 

Dracula (backsound)
Inner sun (Black nova)
White Guy (Dagoba)
It’s all about time (What Hell is about)
Minotaur (Minotaur)
Nightfall (Face the colossus) 
Degree zero (Poseidon)
When winter (When winter)
Epilogue (Tales of the black dawn)
Sunset Curse (Tales of the black dawn)
Vega (Minotaur)
Torture (Dagoba)
Maniak (Dagoba)
The things within (What Hell is about)

BLACK BOMB A (fête ses 30 ans)

Alors là… c’était le feu. El Fuego, comme diraient les LocoMuerte, qui – spoiler alert – n’étaient pas bien loin. Si avec Dagoba l’ambiance était montée à 8 sur 10 sur l’échelle de « Richter-Metal » , avec l’arrivée de Black Bomb A (BBA) on est passé à… 13 !

La soirée a commencé sous de bons augures, avec la présence de R.V., l’ancien batteur de BBA. Il a annoncé l’entrée imminente du groupe tout en nous rappelant une info capitale : ce soir, on fêtait leurs 30 ans. Et comme tout anniversaire digne de ce nom, cela promettait des surprises. Beaucoup de surprises !

Dès les premières notes, le pit du Trianon est entré en ébullition. Une énergie brute, une marée humaine en mouvement constant, interrompue seulement par les changements de morceaux. Le manque de crash-barrière n’a absolument pas gêné les slameurs – une bonne cinquantaine (voire plus !) ont bravé la gravité toute la soirée. Poun, fidèle à lui-même, n’a pas hésité à prêter main forte en pleine chanson pour aider certains à monter sur scène, ajoutant une touche encore plus intense à l’ambiance déjà déchainée.

Les morceaux se sont enchaînés avec une belle intensité. Dans la fosse, ce sont les Circle pits et les walls of death : le public n’a pas eu une seconde de répit, et personne ne semblait s’en plaindre. On aurait dit que la salle entière était en fusion et ce, tout le long du show. Les gens étaient en sueur. Le sol tremblait littéralement sous les assauts des basses comme ceux du pit. Il faut dire que le Trianon est un joli théâtre parisien à l’architecture style classique dont la salle de concert est nichée en haut d’un bel escalier. Il parait que la salle était une salle de bal sous Napoléon III. Dans un tel décor, imaginez quelques instants l’aspect du bal orchestré par BBA ce soir-là !

Et puis, comme si l’énergie ne suffisait pas, le moment spécial anniversaire est arrivé : les invités ont débarqué, et quels invités ! Les anciens membres emblématiques Jacou et R.V. ont rejoint la scène, déclenchant une sorte de vague de joie collective. Reuno et Phil de Lofofora ont ensuite enflammé la salle avec une reprise au top de Beds Are Burning de Midnight Oil. Comme si cela ne suffisait pas, Stéphane Buriez de Loudblast s’est invité pour un bœuf mémorable (sur Mary) avec les LocoMuerte qui ont débarqué pour un chaos muy brutal supplémentaire, comme ils savent si bien le faire ! Sur scène ou dans la fosse : tout le monde vibrait à l’unisson. Une communion parfaite entre les artistes et leur public.

Mary, le morceau “classique” final a permis de lancer les dernières invitations : fidèles à leur réputation, les membres de BBA ont incité le public à une petite pause fumette post-concert.

Il faut bien l’avouer… revenir à la réalité après un tel moment de grâce s’est avéré très dur ! Beaucoup, y compris Yann Heurtaux de Mass Hysteria, ont traîné autour du stand de merch, essayant de prolonger cet instant magique, quitte à tester la patience de la sécurité.

Pour leurs 30 ans, Black Bomb A a donc fait les choses en grand. Des invités d’exception, une setlist taillée pour le chaos et une ambiance à couper le souffle : tout était réuni pour graver cette soirée dans le marbre du métal français. Un moment tout simplement inoubliable !

Setlist : 

UTW
The Fraud
Crashboys
Blowing Up
The monster
Intro Speech of Freedom
Double
New Wars
No One Knows
Burn
Look At The Pain
Reject For Me
Legalize Me
Police
Bulletproof (Jacou)
Beds Are Burning (Reuno + Phil)
Mary (Stephane Buriez, El Termito)

Texte : Maïa (instagram) – Photos : Sekhmet_Eve (instagram)

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