17 au 20 août 2023 : Motocultor Festival

Nouveau lieu, et un nouveau départ pour cette 14ème édition du Motocultor festival. En effet, désireux de grandir et d’accueillir plus de public, les voilà arrivés sur le site emblématique des Vieilles Charrues à Carhaix Plouguer.
Un endroit plutôt bien pensé, avec un accès sur le site du festival simple et rapide car proche des parkings, commerces et autres commodités. Ce qu’il faut se l’avouer est très appréciable lorsque la journée a été bien remplie et que les pieds endoloris se font sentir.
Donc pour Hexalive je vous raconte tout, mes plus belles découvertes, mes coups de cœurs et mes bémols, tout ça avec des artistes français.


Jeudi 17 août – Motocultor jour 1

Nous voila arrivés à l’entrée du festival, et là c’est la découverte de cette interminable file afin de récupérer son Bracelet et le cashless. Nous apprenons qu’il faudra ensuite attendre dans la seconde file pour une fouille, méticuleuse, trop méticuleuse faisant rater les premiers groupes aux personnes souhaitant y assister.

16h, c’est le début de Grade 2, le public arrive peu a peu devant ce groupe de punk venu d’Angleterre malgré ce passage à la sécurité un peu long. Le concert ce termine dans une ambiance euphorique.

Lost in Kiev

Je file ensuite rapidement sur le concert de Lost In Kiev à la Massey Ferguscène. Ce groupe de post rock français, originaire de paris, attire la foule, malgré les piliers de Warbringer jouant et attirant un tout autre public sur l’autre scène. Mais revenons-en à Lost In Kiev. Ce groupe parisien installe son univers sous ce chapiteau, showlight minimaliste mais suffisant pour plonger tout le monde dans l’ambiance. Bien qu’un peu déçue par cette prestation, je reste optimiste pour le reste du festival.

Petit moment de flottement dans la journée, nous décidons donc de faire le tour du parc afin de prendre nos marques et de se sustenter et se désaltérer. Petit tour également du métal market, et un petit arrêt au stand de « Crève » afin de checker les casquettes.

Worst Doubt

Une fois la balade terminée, je me dirige tranquillement vers la Suppositor Stage afin de passer une tête sur Worst Doubt. Worst Doubt, petit groupe parisien d’hardcore métal très inspiré des années 90 a retourné la Suppositor et son public. Une setlist qui ne dénote pas, et allant crescendo avec une intensité montant très rapidement. 40 min de live qui ont semblé bien trop courts, provoquant un goût de reviens y.

Peu de groupes français sur cette première journée, mais plusieurs autres a venir très rapidement. Mais il y a quand même de très bons groupes durant cette fin de journée entre le Hardcore de Hatebreed et les reprises de ce célèbre groupe australien par les Steve’n’ Seagulls. Il y a quand même eu de très grosse découverte notamment chez les suisses avec Zeal an Ardor, qui est ma grosse claque du jeudi.


Vendredi 18 août – Motocultor jour 2

Nous sommes le deuxième jour de ce Motocultor festival. Après une journée découverte de ce nouveau site, l’excitation est présente. Maintenant muni de mon bracelet presse, je me dirige vers mon premier concert de la journée, qui sera ce groupe de Trash métal venu d’Espagne, les Crisix.

Altésia

Après ce plein d’énergie, et malgré un temps plutôt maussade, nous avons enchainé avec Altésia, qui remplace Esthesis contraint d’annuler sa venu au Motocultor pour cause de matériel perdu.

Ce groupe bordelais de métal progressif se produisait pour la première fois sur les terres sacrées de Bretagne. Après un premier album sorti en 2019 « Paragon circus », il nous propose leur second opus en live « Embryo ». Le groupe nous propose un show bien pensé, en harmonie avec le public.

Il est presque 16h et je me dirige à grandes enjambés vers ce qui va être ma grande découverte de la journée. Ce groupe nous vient du Togo. Les Arka’n Asrafokor, rameute de plus en plus de personne curieuse de découvrir ce qui ce trame sous le chapiteau de la Bruce Dickinscène. Sous leurs makes up et leurs tenues plutôt simples, il se cache en réalité une des plus belles découvertes du weekend. J’ai toujours adoré le mélange des genres. Mais pour ce groupe venu de loin, avec la mixité d’instruments traditionnels, les grosses grattes, ainsi que ce chant dans deux langues différentes teinté de métal, ce fût un véritable coup de cœur.

Luc Arbogast

La journée continue, les groupes s’enchainent. Il est maintenant 19h30, l’heure pour Luc Arbogast d’entrer en scène. Le musicien est connu pour sa voix de contreténor, mais également pour son passage dans the Voice ayant aidé à le faire connaitre. Avec sa voix incroyable, il nous emmène dans une époque médiévale. De par la multitude d’instruments joués, mais aussi par le costume d’époque arboré sur scène. Un spectacle d’une grande beauté devant un public subjugué.

Brieg Guerveno

Après la douceur de Luc Arbogast, j’enchaîne avec la douceur de Wardruna, toujours dans le même thème. Groupe s’avérant être des pionniers de ce style musical. Puis nous passons sur un rythme de heavy métal suédois qui n’est autre que Katatonia avant d’enquiller avec Brieg Guerveno. Si à ce moment précis nous ne savions pas que nous sommes en Bretagne, plus aucun doute possible avec tous ces « Gwenn ha du » qui en tant que bonne bretonne m’ont empli de fierté.

Mais revenons en a Brieg Guerveno, un chant doux tout en breton et une guitare acoustique. J’avoue ne pas avoir été totalement la cible de ce spectacle, probablement dû au fait qu’il soit presque 2h du matin et que la fatigue s’était déjà bien installée. Mais le public est parti conquis.
Nous terminons cette journée, avec de belles découvertes et des groupes que j’ai toujours plaisir à voir en live ou redécouvrir sur scène.


Samedi 19 août – Motocultor jour 3

Troisième journée de ce Motocultor festival. Le beau temps est revenu et le weekend passe en un éclair. Je pars à la rencontre de ma collègue d’Hexalive afin de mettre en commun les groupes à voir et à shooter.

Not Scientists

Il est maintenant l’heure de se mettre en place, je débute donc par ce petit groupe venu de Lyon, les Not Scientists. Ils reviennent quatre ans après leur passage à St-Nolff. Les lyonnais nous proposent un mélange d’indie rock et de punk, nous plongeant au début de nos années lycée. Un groupe frais, léger et régressif nous faisant retrouver notre adolescence et toute ses sonorités. Parfait pour nous mettre dans un mood festif afin d’enchainer avec les Tribute To Thrash.

Tribute To Thrash (TTT)

Justement parlons en des Tribute To Thrash. Groupe fondé par le leader de Loudblast, qui n’est autre que Stephan Buriez. Il monte sur scène acclamé par un public chaud. Le super groupe de Trash français ne dénote pas : un show cadré et très carré, des morceaux à l’énergie communicative. En bref, les tribute to thrash font plus que le taff, et nous gonflent à bloc pour la suite de la journée.

Pénitence Onirique

Le running order, préparé en amont, était formel : impossible de louper le groupe chartrains de Black metal atmosphérique sous la Massey Ferguscène du Motocultor ce samedi de festival !
Petite appréhension cependant : le son, sous cette tente, était trop saturé en basse pour les concerts de la veille. Comment va se dérouler le show du groupe français ?

16h55 et déjà, les fans sont positionnés sur la crash barrière. Arriver en avance permet évidemment d’avoir les meilleures places et c’est important pour voir Pénitence Onirique !. Mais c’est sans compter avec les odeurs d’urine qui embaument la Massey Ferguscène… Le manque de WC sur le site a des conséquences inattendues…

17h10. Les membres du groupe arrivent un à un sur scène : ils sont tout de noir vétus et surtout masqués, cagoulés, en capuchés. Dos au public, les 6 membres de Pénitence Onirique s’installent. Ça en jette déjà, rien à dire là-dessus. On sait qu’on va écouter du Black et quelque chose dans l’ambiance avec le public (l’attente retenue, l’atmosphère) laisse déjà entrevoir que le show va être super !
Quelques notes aériennes se font entendre, les premières notes enlevées de V.IT.R.I.O.L. Guitares et basse saturent l’air d’une atmosphère envoutante et propice au “headbangage” de têtes.C’est parti !
Au loin, près des amplis au niveau de la batterie, le visage du vieillard figurant sur l’album Vestige, sorti en 2019, a l’air de veiller sur le public. Le show peut commencer, d’abord la batterie rageuse qui vient ponctuer les riffs envoûtants des guitares. Puis arrive le growl de Bellovesos, charismatique et impressionnant chanteur à la carrure de rugbyman.
VITRIOL embarque tout le public, déjà bien réceptif.

Après 2 titres de l’album VITRIOL, s’enchaînent de façon très équilibré, les titres du dernier album, Vestige pour finir sur 2 nouveaux titres issus de l’album à sortir en novembre (voir interview) dont “les Mammonites” emportent l’adhésion du public. Les cris, les applaudissements ne trompent pas ! C’est puissant à souhait ; le dernier album promet d’être terrible !

Étant devant, j’ai la chance de pouvoir bien voir les jeux des guitaristes. C’est toujours un plaisir de se laisser embarquer par les riffs surtout quand on peut voir les doigts courir sur les manches des guitares. En plus d’un aspect “concert privé”, on est encore plus réceptif à la musique. En tous les cas, c’est mon cas ! Un ami attire mon attention sur le bassiste qui joue d’une façon énergique et tire sur ses cordes : il fait du slap au niveau des frettes. C’est étonnant et ça donne un son percussif qui se ressent dans les trips. Je ne peux m’empêcher de filmer quelques secondes et ne peux plus le quitter des yeux pendant presque tout le concert, tant son jeu de basse est incroyable. Digne des groupes de métal technique.

Le concert se déroule très bien malgré une petite coupure micro qui survient pour quelques secondes seulement, vite réglée. Les aléas du direct, comme on dit ! On m’interroge sur le masque du batteur qui diffère des autres. En effet, Lendar est le nouveau batteur, il n’a pas encore eu son nouveau masque. Mais sa capuche noire fait tout autant le job.

Avec les spots rouges sous la tente, avec leur costumes noir et leurs masques dorés à branches si esthétiques, avec une setlist impeccable : les Pénitence Onirique ont donné un show efficace sous la Massey Ferguscène, pour cette 15e édition du Motocultor ! A la fois envoûtant et énergique. L’ambiance était presque ésotérique ! Le public l’a ressenti, l’accueil a été plus que chaleureux pour le groupe. Les applaudissements étaient bien fournis et les cornes 🤘 également ! Hâte de les revoir sur scène ! En attendant, il y a une petite interview qui se profile, quelques minutes après ce concert remarquable.

Oi Boys

Journée bien chargée, il y a beaucoup de choses à voir et découvrir. C’est donc maintenant au tour d’Oi Boys. Difficile de mettre ce groupe de Metz dans une case, mais comment vous dire, ils me font clairement penser à un mélange d’Indochine et de punk. Ils arrivent à nous traîner avec eux dans leur univers avec leur show d’une heure bien rodé. Mais il faut tout de même avoir un penchant pour les sonorités de synthétiseur, vraiment très présent dans les compositions du groupe.

Akiavel

Il est l’heure pour Akiavel de ce préparé à monter sur scène, cette formation de death métal relativement récente a fait énormément de kilomètre, car il nous vienne de la région PACA. Je suis surprise de découvrir cette voix si forte et intense qui nous est livrée par Auré, chanteuse du groupe. Un charisme de dingue, un jeu de scène très agréable à regarder et un bonheur à shooter en tant que photographe. Bref ce fut une belle surprise !

Sortilège

Petit moment de pause durant lequel nous décidons de tester le stand de glace artisanale « les glace de Rosalie » et qui au passage était délicieuse.
Il est maintenant venu le tour de Sortilège. Cette composition de heavy métal et de power métal fleure bon les années 80. Je retrouve Clément Rouxel, ce batteur que j’avais eu l’opportunité de shooter lorsqu’il était avec Think Of a New Kind. Une batterie bien présente, un show cadré, en bref les membres on fait le boulot.

C’est maintenant la fin des groupes français pour cette journée du samedi, je vais donc maintenant filer sur les scènes étrangères afin de terminer la journée avec Scarlxrd, Bullet For My Valentine et Little Big, une fin journée comme on les aime.

Textes : Punky Photographe, sauf Pénitence Onirique (Maïa)
Photos : Punky Photographe

Dimanche 20 août 2023 – Motocultor jour 4

Nous sommes arrivés a la fin de ce Motocultor festival. Cette quatrième et dernière journée s’annonce riche en émotion. Le métal français ne sera que peu a l’honneur en ce dimanche.

Je me dirige donc vers cette première scène pour Shadow of intent, groupe de deathcore mélodique venu des états unis qui n’est pas vraiment ma tasse de thé. Et n’étant pas la cible du média je ne m‘attarderai donc pas dessus.

Je m’installe pour ce groupe que je ne connais que de réputation et sur lequel je n’ai entendu que du bien. Les Landmvrks, groupe de métalcore français, originaire de Marseille. Ils nous proposent un show sans fioritures, épuré avec peu de décors et un style vestimentaire simple. Mais la prestation livrée est efficace. Peu de public sur le début de la prestation, mais l’énergie du groupe attire la foule, et ce chapiteau devient vite trop petit. En bref ce fut une très bonne découverte !

Concernant le concert Moonreich, je vous renvoie à l’interview de Maïa.

La journée ce poursuit avec Stick to your guns et Cave In.

Il est maintenant 18h30, c’est le moment pour Rise Of The Notherstars de se mettre en place. Quelle joie de retrouver cette formation que j’avais raté au Hellfest. Ce groupe de hardcore/ crossover, au chant râpé et aux allures de manga, débarque de région parisienne. Ils nous livrent une prestation comme je m’y attendais, énergique et carrée avec un public chauffé à blanc. Le premier vrai concert de la journée commence. Des pogos se forment un peu partout dans le public et les slameurs débarque de nulle part, en bref ce concert était une dinguerie. Néanmoins j’émettrais quand même quelques réticences concernant l’organisation des photographes car n’avoir que 1min de shoot s’avère être mission compliquée.

Je navigue ensuite de scène en scène en attendant de pouvoir assister avec impatience a ce dernier concert français de la journée.

Voila venu le temps de Carpenter Brut, le collectif mythique à la rose rouge originaire de Poitiers se met en place. Après cette belle découverte au Hellfest, c’est au Motocultor que j’ai le plaisir de les revoir. Le concert commence tinté de rouge, très vite une ambiance embrumée s’installe. En quelque chanson le chapiteau ressemble à un dancefloor géant avec une odeur sucrée qui se repend rapidement. L’univers de John Carpenter envahi le chapiteau avec ce synthétiseur symbolique. Soudain au bout de trois notes, le public est pris d’une agitation et d’une excitation, c’est « Maniac » qui réveille la foule et qui vient sonner la fin du concert, 1h de show qui est passée bien trop vite et qui donne un regain d’énergie en cette fin de journée avant d’enchainer avec les piliers du métal folklorique Alestorm.

Après quatre jours chargés en émotions, en fou rire et surtout en moment de partage, il est l’heure pour cette très belle édition de prendre fin. Avec des problèmes d’organisation qui se sont avérés parfois un peu pénibles, il reste tout de même plein de bons souvenirs et surtout de belles découvertes. Notamment les « zeal and ardor » ou bien les « arka’n asrafor ». Pour HexaLive je vous ai raconté simplement la scène française, mais les groupes étrangers ont eux aussi livré de très belles prestations. On se revoit vite l’année prochaine.

Textes : Punky Photographe, sauf Pénitence Onirique par Maïa
Photos : Punky Photographe
(Instagram)

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