Toute la scène rock/métal du sud 77 s’est donnée rendez-vous ce samedi 16 février à la Halle de Villars, ma parole ! Que de têtes connues pour les avoir rencontrées sur Myspace ou ailleurs. Je remarque d’emblée qu’un grand nombre de sièges est sacrifié, très certainement pour encourager le public bellifontain réputé pour sa passivité et son manque d’enthousiasme, à mettre une bonne fois pour toute l’ambiance dans la fosse.
Hé ! lumière, SVP… La soirée commence sans même qu’on s’en rende compte. Se succèderont sur le caisson de l’avant-scène quatre professionnels du gros son. Jamais enceinte n’avait supporté autant de poids (le passage des leaders vocaux) et de décibels.
C’est Keidola qui a la lourde tache de lancer la soirée. Cette formation de Cesson nous livre un set ravageur qui envoie à l’image des titres très évocateurs de leur nouveau maxi « L’Odeur des cendres » : » Le Venin » et » La Colère « , entre autres. Les éclats de voix sont rageusement efficaces. Après leur passage tout en énergie, je m’interroge encore : comment deux voix aussi différentes peuvent sortir des cordes vocales de Pierre-Yves au chant ? Cela restera un mystère jusqu’à la prochaine entrevue…
Naora est, selon moi, la belle découverte de la soirée. Leur démo » Ca m’soule » est sortie au début de cette année. Mais attention, ne vous y trompez pas, la scène donne une tout autre dimension aux enregistrements. Allez les découvrir en live : ils y sont bien meilleurs que sur le CD ! Vous l’avez compris, je ne manquerai pas de les suivre et de vous tenir informés, chers lecteurs…Ils remontent sur la scène seine et marnaise après une assez longue absence.
De qui je veux parler ? Des incontournables Wuizit, bien sûr ! Je m’étais préparée à la soirée en réécoutant les quelques morceaux à ma disposition. Manque de chance, le « Chaperon rouge » n’était pas au rendez-vous. Que du nouveau, vous dis-je ! Peut-être me faudra-t-il patienter jusqu’à la prochaine date, à savoir le 28 février au Cocktail Palace de Barbizon, pour l’entendre. Il y a beaucoup à dire sur ces gars-là. A commencer par le petit nouveau à la batterie, Renaud, qui a été très vite adopté par le public et le reste du groupe. Alors que chacun se met en place sur scène pour le début du set, voilà Matt rejoint par ses acolytes en train d’improviser une petite danse tecktonik, le rythme s’y prêtant. Le live des » potes des Tokyo Hotel » va rapidement crescendo au gré des soubresauts vocaux de Matt qui est définitivement amoureux des pieds de micro. Il nous l’a prouvé à maintes reprises. Les blagues fusent, « toutes ces histoires sans solution « , signe que le courant passe bien entre les groupes. Il passe si bien que les musiciens sont parfois interchangeables. Mes respects m’sieur Clément !
Parlons maintenant du clou de la soirée : Ed-äke que je retrouvai enfin… Eux aussi, nous surprennent par des changements de tous ordres. Les titres ont été réarrangés, le bassiste remplacé mais l’énergie reste la même ! Les premiers accords n’y suffisent plus pour reconnaître les morceaux de l’excellent « In memory of a living dead rock band « , déjà chroniqué sur HexaLive. Il faut être rudement doué pour donner une autre couleur à un album pourtant déjà bien léché. Ils y étaient tous et surtout mes préférés » A Scary Tale » et le planant « Interlude part one et two « . Malgré des chœurs pas toujours très audibles (hélas, je le déplore), la soirée se termine en beauté ! On pourra d’ailleurs les suivre en première partie d’Aqme le 29 mars dans cette mythique salle de l’Elysée Montmartre.
Juste une petite remarque à l’attention de Dym pour conclure : pour l’avoir constaté la veille, tu gères mieux le lancer de micro que Thomas ! On sent la pratique !!! J’ai même ouï dire qu’un nouvel album serait en préparation… Restons alors toutes oreilles dehors.
Ainsi, la proximité avec le public était indéniable d’un bout à l’autre de cette soirée. Tous se sont donnés à fond pour le plus grand plaisir de nos bouchons d’oreilles !Je vous invite donc à venir dans notre belle région découvrir des spécialités musicales jalousement gardées.
Clo’s Song