Merci Alain, découvreur de talents, qui nous abreuve de trésors cachés. Depuis trois mois, j’écoute en boucle l’excellent album Stone Age de » The Fugitive Kind « . Vendredi, je me décide à enquêter sur une éventuelle date de concert. Bingo, The Fugitive Kind se déplace en grande banlieue le lendemain soir, à la Clef des Champs, complexe multi musical de La ville de PLAISIR (78). Le groupe fait la première partie de Hugh Coltman, excellent show man qui oscille entre balade au ukulélé et » pétage » de cordes de guitares dans un rock endiablé (à impérativement aller voir en concert).
Je sors du boulot à 19h45, et oui je bosse le samedi, et en plus à PLAISIR. La vie est faite de petits bonheurs. 300 mètres à parcourir et je me présente à la billetterie. Accueil excellent, la salle est de grande qualité, scène, son, lumières… bar, à consommer avec modération.
Mais qui est The Fugitive Kind. C’est le projet solo de Nicolas Leroux, ex-chanteur du groupe Overhead. Overhead qui sorti en 2002 un excellent album Silent Witness aux inspirations pop-rock et jazzy suivi d’un deuxième album en 2004 No Time Between. Depuis, silence radio.
Nicolas revient donc avec ce magnifique album (trois années de travail !!) enregistré dans les studios de Mulholland Drive. Auteur, compositeur, interprète, multi-instrumentiste, il sait tout faire le bonhomme et il le fait bien. 20h45, la tribu entre en scène. Notre maître de cérémonie y est accompagné par ses deux anciens comparses d’Overhead, Richard Cousin (basse, chœurs) et Cyril Tronchet (batterie), ainsi que par Steffen Charron de Landscape (guitare et chœurs) et Benoît Guivarch de Carp (guitare et chœurs). Pour un projet solo, ils sont nombreux.
Les titres s’enchaînent, la maîtrise est totale. Nicolas, véritable chef d’orchestre, officie selon les titres à la guitare électrique ou acoustique ou encore aux commandes de sa micro-batterie deux fûts qui trône sur le devant de la scène.
On est comme hypnotisé par cet extra terrestre qui nous diffuse ses mélodies avec une voix hors du commun, des rifs de guitares accompagnés de rythmes qui me rappellent Pink Floyd. Les deux batteries s’accompagnent et les guitares se répondent ; le bassiste semble venu d’une autre planète. C’est un vrai groupe et on sent le plaisir qu’ils ont d’être sur scène.
La set list est composé des titres phares de l’album dont le magnifique Inner City que Nicolas, s’emparant de ses baguettes, nous délivre avec une énergie fantastique et une puissance saisissante, tout en maîtrisant sa voix. Deux titres d’Overhead sont également au programme.
Le set est long, une heure : plus encore qu’une première partie. On souhaite que chaque titre continue, appréhendant la fin. Aussi, quand le dernier morceau est annoncé, le public de Hugh Coltman, conquis, réclame une suite. Le groupe nous offre alors un rappel de trois titres et s’éclipse sous des applaudissements nourris.
Bravo !
Pascal Boujon