Tsar / Acte II

Le groupe nantais de metal progressif Tsar qui se compose de Kyrian Liberge (chant), Romain Payen & Rodin Guénéheux (guitares/chœurs), Jules Chauchet (basse) et Thomas Belouin (batterie/chœurs) nous propose avec Acte II son second album autoproduit, sorti en octobre 2024.
Il fait suite au 1er opus sorti en 2022 et se présente comme la suite de ce dernier. Comme pour le précédent le Baron, chanteur et leader charismatique du groupe, est au cœur de l’histoire qui nous est racontée. Celle qu’on peut imaginer se passer dans un monde assez sombre au bord de la folie, avec un château hanté et une forêt noire. L’album se compose de 8 titres, dont certains dépassent les 8mns. 

Tsar, Acte II, titre par titre

Avec le 1er morceau, Conquer, je me suis tout de suite senti embarqué dans leur univers. Les voix sont graves, le son est lourd. Mais les couplets présentent plus de légèreté dans les sonorités. 

C’est ensuite Abyss, interlude mélodique qui se présente comme une introduction au 3e titre, Scylla and Charibds. Référence aux monstres mythologiques qui attiraient les navires perdus pour les attirer vers les profondeurs marines, les abysses. Symboliquement, Charybde et Scylla représentent les choix difficiles auxquels on peut être confronté. Sur ce morceau, qui se compose en 2 temps, la voix du Baron est tout d’abord émotive, accompagnée de puissants riffs de guitare. Ralentissement du rythme ensuite, la voix se marie avec les guitares dans un rythme qui nous entraîne avec le groupe au fond des océans, comme un chant de sirènes. 

Si Guilty, le titre suivant, permet le mélange des genres avec une alternance entre les graves, le chant mélodique et le discours parlé, Para Bellum, par son côté tribal et ses sonorités lourdes, nous invite à la guerre avec la devise Si vis pacem, para bellum ( si tu veux la paix, prépare la guerre).

Il annonce le titre fédérateur qui suit, One for all, qui débute comme une ballade dans la rythmique et les sonorités. De ce titre, le groupe explique : “L’être humain est un animal social qui cherche à appartenir à un groupe. Et l’Histoire nous démontre souvent que des individus en profitent pour se hisser au-dessus des autres, pour amplifier leur influence et gagner du pouvoir”. C’est ce que la chanson nous montre avec le personnage du Baron, qui, au début de l’histoire, cherche à rassurer et unifier avec des sonorités dansantes. Lorsque la confiance est là, le personnage montre son vrai visage. Et c’est là que la musique explose et gagne en intensité. 

Knight of the night s’inscrit lui aussi dans cet univers mystique et mélancolique. La voix est puissante, parfois soutenue par des chœurs pour mélanger les genres. C’est énigmatique à souhait, j’adore le côté gothique de ce titre.

Enfin l’album se termine sur Present of a future past qui semble évoquer une sorte d’éternel recommencement. L’histoire n’est jamais terminée et se répète toujours, comme les instruments dans cet air qui peu à peu reprennent place. Le morceau se termine sur une montée en intensité qui fait office de conclusion. 

Conclusion

Bref, un album à l’image du groupe. Un mélange de genres et de styles où chaque morceau a sa propre identité et raconte sa propre histoire. Mais pour en évoquer une bien plus grande encore, celle d’un monde incertain dans un univers sombre. C’est ambitieux, puissant, mais on accroche et on en redemande.

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