Quatrième album du groupe Padam, Bonheur Bordel est un véritable bond dans le temps. Nous nous trouvons ici dans des ambiances de java et autres bals musettes. Ou mieux encore dans l’un de ces bars de quartier populaire où l’alcool côtoyait encore la fumée de cigarette.
Ainsi nous sommes emmenés par le charismatique Nader Mekdachi et l’on appréhende le disque comme un tour du monde, ou plutôt un tour de quartier.
L’on parcourt ici les ruelles populaires où l’on croise toutes les populations possibles et imaginables. Une ambiance parisienne, un peu de manouche, d’orient aussi. Oui; on se retrouve parfois de l’autre côté de la méditerranée comme par exemple sur oublie-moi ou non mon amour. Où l’on imagine une de ces créatures émouvoir l’assemblée de ces déhanchements. C’est main dans la main que l’on part s’enivrer avec ce chanteur que l’on jalouse de bout en bout, un véritable dandy à l’allure négligée calculée. Un des rares d’ailleurs à faire l’unanimité auprès de ces dames comme de ces messieurs. Tout le monde fond à l’écoute de sa voix, de ses textes. C’est avec des sourires et parfois une larme à l’oeil que l’on essuie du revers de la main que l’on écoute ce disque.
L’on y retrouve parfois un humour à la Benabar comme sur j’aime pas ou Yolanda, des allures folk entêtant des textes de Louise Attaque ou encore l’atmosphère perdue des Négresses vertes. Les chansons s’enchaînent divinement bien, le poids des émotions est tel qu’il le faut, mesuré au millimètre. Comme si Padam savait quand et comment susciter chez l’auditeur l’émotion idéale. Celles-ci sont relativement courtes mais leurs efficacités ne cessent jamais. L’appuie de la choriste Anne Berry sur quelques titres apporte un plus essentiel dans la joie comme la mélancolie.
Un sentiment d’émotion constante, bonheur et tristesse : un véritable bordel sentimentale que véhicule ce disque qui porte bien son nom : Bonheur Bordel. Une perle tout simplement. L
Lunikseb
Padam Padam Padam…et bien non, je n’évoquerai pas la dame en noir, je préfère vous parler de Padam, ce groupe parisien, qui revient 3 ans après » T’es belle » avec un nouvel album au titre très évocateur, » Bonheur Bordel « .
Dès le premier morceau (Les papillons), on est happé par la voix de Nader Mekdachi qui nous narre en chanson des histoires drôles, touchantes, émouvantes, des tranches de vie quoi ! Du râleur invétéré (J’aime pas) au mec blasé par les reproches incessants de sa copine (Regarde la route), en passant par le pilier de comptoir dont on aimerait bien se débarrasser (Oublie-moi) ou la célébration des noces (Yolanda)…l’évocation de la douceur de vivre (Alors) mise en valeur par une musique plus jazzy.
Le tout porté par les musiciens (Jean-Yves Roucan à la batterie et aux percus, Henri de La Taille aux basse et contrebasse, Adam Borek à l’accordéon, sans oublier Nader à la guitare bien sûr) qui vous font voyager au fil des pistes à travers des horizons musicaux éclectiques : jazz, rock musette, java, oriental….
Des invités également : on notera la présence de cuivres, qui viennent apporter la petite touche en plus. Pour résumer, un album qui fleure bon le Bonheur, avec cependant un petit bémol : il est trop court !!!!
Sandrine PALINCKX