Quelques semaines après la sortie de leur second EP, « Fireplaces« , je suis parti à la rencontre de T.I.N.A.- There Is No Alternative. Miko (Guitare et chant), Nico (Basse et voix) et PJ (Batterie et voix) ont accepté de m’ouvrir la porte de leur local de répétition et ont pris le temps de répondre à quelques questions, afin de davantage découvrir ces artisans du rock n’roll.
Salut les gars, comment avez-vous débuté l’aventure T.I.N.A. ?
Miko : Avant T.I.N.A. Je jouais dans un autre groupe, au sein duquel Nico est venu jouer.
Nico : On s’est rencontrés au boulot, avec Miko, c’était cool, ça s’est super bien passé sur les moments où l’on a joué dans ce groupe.
Miko : Je connaissais également PJ, qui habitait sur Paris à ce moment-là. Lorsqu’il est revenu sur Toulouse, on a décidé de monter un groupe tous les 3, pour former un trio infernal.
Nico : PJ et Miko avaient fait une ou deux répétitions ensembles, puis je les ai rejoints. Et hop le tour était joué.
PJ : On s’est formés en 2019 exactement. Le Covid est vite arrivé derrière, ce qui nous a un peu coupé dans notre élan.
Miko : Cela nous a même empêché de faire notre concert annuel (rires)
Vous avez sorti un premier EP en 2021 (Devil’s Hand), un second au mois de mars 2024 (Fireplaces). Quelle est la suite pour vous ?
Miko : Je préfère appeler ça des mini albums. Le but c’est de continuer à composer tout le temps. Moi j’aime bien, et je pense que les autres sont aussi d’accord, aller chercher d’autres trucs pour ne pas refaire toujours le même album, sinon ça ne sert à rien. J’aimerais bien faire un truc vraiment différent et pourquoi pas en y ajoutant des instrus.
PJ: On a l’idée d’ajouter des samples aussi.
Nico : Je souhaiterais élargir ma palette de sons, d’ajouter des effets, d’ouvrir ma palette de jeu. C’est vrai que ça manque un peu en jouant en trio. Miko est vachement prolifique, il a plein d’idées, il est prêt à jouer tous les styles. Il se fait chier assez vite, il a pas mal la bougeotte et ça influe sur notre volonté d’évoluer.
On a le sentiment que vous jouez à la fois du punk, du grunge, du rock. Vous définiriez comment votre genre musical ?
PJ : On serait plutôt sur un rock alternatif, presque hybride car on pioche dans plusieurs genres. Mais on penche davantage sur un rock alternatif.
Nico : Si tu écoutes du métal, du punk, de la pop, tu peux aussi trouver ton compte dans ce que l’on fait. C’est quelque chose de riche.
Par rapport au premier EP, il y a presque un côté Lysistrata sur « Fireplaces »…
PJ : Je pense qu’on ne connaît pas assez Lysistrata pour que ça nous influence. En tout cas, pas moi. Mais oui, il y a ce côté dans T.I.N.A.
Comment vous écrivez et composez vos morceaux ?
Miko : J’aime bien faire des chansons. Dans mon précédent groupe, j’avais tendance à faire des trucs un peu partout et donc de ne pas arriver parfois à sortir des morceaux qui plaisaient. Avec T.I.N.A, le but c’était un peu de calmer le truc, pas forcément d’en foutre partout et de se recentrer sur la composition et la construction des chansons. Quitte à envisager à utiliser un violon, un synthé, une trompette. Tant qu’on fait des chansons qui nous plaisent et qui nous parlent à tous les trois.
Nico : L’idée de base, c’est Miko qui l’amène. Après, on arrange énormément à trois. Parfois, on fait des doubles tempos, parfois on fait des gros changements. Mais les grosses idées de base, les gros riffs, l’atmosphère, c’est 100 % Miko…
Miko: …et après vous arrivez derrière, vous rajoutez votre patte. Je compose chez moi un genre de morceau, un peu en pièces détachées, et après on fait le puzzle tous ensemble en y incluant les paroles.
Justement de quoi parlent vos textes ? Quelles sont vos inspirations ?
Miko : Pour les textes, il faut que ce soit un peu engagé. On s’appelle T.I.N.A. (There Is No Alternative), ce n’est pas pour rien. Il faut que ça me parle, sinon j’ai pas envie de m’engager dans l’écriture. Dans nos textes, on évoque la souffrance animale, l’écologie, le capitalisme (“Economic growth” sur le 1er EP), les laissés pour compte (“Down and out”), la télévision. Ce n’est pas toujours facile d’écrire des textes pour écrire. Je ramène des textes, je les montre à PJ et à Nico et si cela ne leur parle pas, on passe à autre chose.
PJ : On a un consensus sur la direction des textes. On s’entend assez bien quand même. On est sur nos valeurs personnelles.
Nico : C’est souvent le thème de l’environnement qui revient dans nos chansons
Miko : Sur “Until Life Do Us Part”, c’est le diable qui parle. Il accueille les personnes qui meurent et il se fout un peu de leur gueule en leur disant “Asseyez-vous, vous faites comme chez vous, de toutes façons vous allez rester un petit moment ici”
Quelles sont vos influences musicales ?
PJ: On n’écoute pas tout à fait les mêmes musiques. J’écoute beaucoup de métal : Gojira, Lorna Shore, Slipknot. Cela fait vraiment un peu bourrin. Mais j’écoute un peu de tout aussi, mais à 80% du temps c’est du métal.
Nico : Alors, que moi le métal c’est juste 5%. Je peux écouter “Duality” de Slipknot mais après c’est trop bourrin. J’écoute davantage du rock plus classique.
Miko: J’aime bien pas mal de trucs. Beaucoup de rock dans l’ensemble. Un peu de métal. Après, j’aime beaucoup le jazz, j’écoute pas mal de jazz. Je suis un fan de Zappa, même si cela ne s’entend pas forcément dans notre musique. J’aime aussi le classique, Stravinsky. J’ai le goût pour les trucs atypiques, les polyrythmies, les trucs un peu dissonants.
Vous avez des concerts de prévus prochainement ?
PJ : On a un concert de prévu le 1ᵉʳ juin au Détroit (D3) à Toulouse. On cherche aussi d’autres dates. Entre nos activités professionnelles et les moments où l’on répète, on n’a pas beaucoup de temps à consacrer sur la recherche de dates.
Miko : Cela reste surtout un plaisir pour nous que de jouer entre nous.
Nico : On est aujourd’hui fiers des EP que nous avons sortis. Et on est heureux de pouvoir les jouer entre nous et à l’occasion de faire découvrir nos chansons en live.
Miko : L’essentiel est aussi de pouvoir se marrer. La musique me permet de ne jamais m’ennuyer. Le principal est de pouvoir créer, de prendre du bon temps à jouer ensemble, et on verra ce qu’il se passe par la suite.
Nico : Avec les 2 EP que nous avons sortis, on laisse aussi une petite trace. Et cela nous en sommes fiers.
Pour terminer, qu’avez-vous envie de dire aux personnes qui vous découvrent et qui vont écouter vos chansons ?
Miko : On ne réinvente pas la musique, en revanche on offre quelque chose de sincère. Il n’y a pas de superflu dans ce que l’on fait, notre musique est à notre image. On prend du plaisir à écrire et jouer nos chansons, et on a envie que ce soit la même chose pour ceux ou celles qui vont les écouter.
Nico : Il y a de l’originalité dans ce que l’on fait. Dès que tu appuies sur le bouton “play”, tu es vite happé.
PJ : Il y a beaucoup de sonorités, d’originalité. On a un côté un peu atypique. On fait tout nous-même. Des chansons jusqu’à la pochette. On s’autoproduit. Il y a un côté artisanal de la musique qui est séduisant chez T.I.N.A.
Miko : Nous sommes très attachés à ce côté artisanal. C’est aussi prendre le contre-pied par rapport à de grosses productions.
Merci Miko, Nico et PJ
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