Raphaël De Stefano

Salut Raphaël
Tu viens de sortir IN AETERNUM, nouveau single depuis EIDOLON, ton EP de 2022.
Comment définis-tu son style ?
Évidemment, guitare Instrumentale ! C’est un mélange de tout ce que j’aime ! C’est-à-dire un peu de Steve Vai, un peu de Dream Theater, un peu de Exivious pour ceux qui connaissent qui est un groupe qui n’existe plus – un groupe de Fusion instrumentale on va dire. Et puis aussi un peu le côté jazz entre guillemets sur le thème du début qui est doublé avec le saxophone. C’était vraiment pensé comme un thème de type jazz.

Un de mes potes guitaristes a trouvé ce titre « très bon – comme une partie d’un morceau de Dream Theater bien inspiré« . Tu acceptes le compliment ou je m’en vais le fouetter avec des cordes rouillées à fort tirant ?
Évidemment que j’accepte le compliment ! Dream Theater, c’est une de mes plus grosses influences à travers les années, ça me fait donc très très plaisir ! Même si, honnêtement, quand j’ai composé le morceau, je n’ai pas du tout pensé à Dream Theater. Ses influences dans mon jeu se font sentir même si je n’y pense pas forcément. En tout cas, oui, c’est un super compliment !

Comment trouves-tu l’inspiration pour un titre instrumental ? Le thème, le titre…
C’est parti véritablement de la mélodie du début. C’est-à-dire même des pêches de l’intro. L’alternance majeur/mineur. Ensuite, je me suis dit que j’allais penser un thème de saxophone parce que j’avais envie de changer un peu et tout est vraiment parti de ça. Pour le titre, j’avais envie d’un titre épique donc je suis parti sur du latin. Et le thème est un hommage pour tous mes proches car In Aeternum signifie “Pour toujours”.

Et inviter Richard Daudé, ça t’est venu comment ?
On fait pas mal de vidéos Youtube avec Richard parce que le contact passe très très bien. On a beaucoup de goûts en commun et on rigole vraiment bien ensemble. Richard a donc facilement accepté. Je me suis chargé de composer intégralement le titre et Richard a posé deux solos sur deux parties différentes. Ça a été fait très rapidement et c’était incroyable !

As-tu une anecdote lors de la compo ou l’enregistrement de ce titre ?
Justement, je parlais un peu plus tôt du sax. Il faut savoir que je ne suis absolument pas saxophoniste évidemment. J’ai pensé le thème du sax dans ma tête mais, au final, ça reste un phrasé assez guitaristique. Du coup, quand Pierre Dessassis, le saxophoniste, a du poser la ligne, ce n’était vraiment pas adapté à l’instrument donc ça été un peu de travail pour lui. Comme quoi, on n’a pas forcément les automatismes comme un saxophoniste, un pianiste, un batteur, etc. C’était donc assez marrant entre guillemets car tu penses imaginer un phrasé sur un instrument précis mais, quand tu te bases sur ta guitare, ça reste finalement un phrasé guitaristique.

Le visuel est-il réalisé grâce à une IA ?  Un sujet un rien sensible du moment.  😉
Non, ce n’est pas du tout une IA. J’ai bossé avec un indépendant. J’avais une idée à la base que j’avais effectivement généré avec une IA pour avoir une idée du rendu mais je ne voulais absolument pas que le final soit fait par une IA. L’idée du visuel est une sorte d’hommage un peu caché à Awake, cet album de Dream Theater qui m’a beaucoup marqué.

Une question qui me taraude ces temps-ci (alors que j’ai commencé en 1986 avec Satriani) : à qui s’adresse un guitariste tel que toi quand il sort un titre instrumental tel que In Aeternum ? Est-ce pour le public en général ou plus particulièrement pour les amoureux de la guitare ?
Honnêtement, quand je compose une musique, je ne me pose absolument pas la question. Je veux juste faire une musique qui me plaît et qui me ressemble avec les influences du moment. Pour l’EP précédent comme pour ce single, je ne me pose absolument pas la question de savoir qui va aimer, à qui ça va parler ou non. Ce n’est vraiment pas mon attente. C’est peut-être égoïste mais je fais ça vraiment pour moi et j’ai de la chance car les retours sont vraiment très bons, que ce soit pour l’EP ou In Aeternum.

Il y a Raphaël, l’enseignant. 
Il y a Raphaël, le youtubeur.
Aujourd’hui, on parle à Raphaël, l’artiste.
Laquelle de ces facettes t’occupe le plus ?
Celle qui m’occupe le plus, de toute façon, c’est l’enseignement. Je suis prof de guitare depuis presque 18 ans si je ne dis pas de bêtise. C’est mon métier réel. Et ça va de paire avec la chaîne Youtube qui est vachement axée pédagogie même si on y trouve d’autres choses aussi.

Enfin, quel est la suite à court terme pour Raphaël l’artiste ?
J’aimerais bien faire des concerts à droite et à gauche, des premières parties pour d’autres artistes. Ouvrir avec mes compos pourrait être sympa s’il y a des opportunités qui se présentent. Peut-être des masterclasses qui vont se faire, aussi, d’ici la fin d’année. Je l’espère. Peut-être aussi un autre single. Je ne sais pas encore si, à l’avenir, je sortirai un autre EP ou plutôt des singles de temps en temps. Ce format est sympa car plus simple, sans pression.

Stedim (Instagram)

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