Mirizon

J) Pourriez-vous me dire comment est né Mirizon ?

Martin) C’est une excellente question. Mirizon est né en 2019 avec l’arrivée d’Antoine. On avait déjà un début de groupe avec Mathieu, Jules, moi et l’ancien bassiste. Et puis on a commencé à faire de la musique tous ensemble. On avait des morceaux, on s’est lancé sur la création d’un premier EP et un premier album après tout s’est enchaîné.

J) Du coup votre album a-t-il eu le succès attendu ?

Mathieu ) Tu t’attends toujours à quelque chose, mais c’est difficile à catégoriser. Je me souviens on était chez Martin, on enregistrait et on s’était dit : ça passe ou ça casse.
Parce que ça faisait quelques années déjà qu’on faisait de la musique tous les 2 et qu’on avait commencé à composer. Quelque part, c’est plus de succès que ce à quoi on s’attendait. Notamment grâce au label chez qui on est rentré et les gens avec qui on a pu travailler : M&O Musique pour le label, Vamacara Studio et Frédéric Leclerc qui nous ont aidés sur la production de cette album.
Du coup on a touché beaucoup de webzines, beaucoup d’indépendants dans votre style qui ont pu nous chroniquer. Les gens ont pu distribuer l’album, le faire écouter, le diffuser en radio et aussi nous programmer sur des concerts. Donc on a eu un très gros retour par rapport à ce à quoi on s’attendait.

Jm) Bocufest c’était le premier concert ?

Martin) C’était le premier concert officiel après la sortie de l’album, c’est en septembre 2021 il me semble.
Mathieu) Exact, en septembre.

J) Est-ce que vous allez faire des clips vidéo pour vos titres

Martin) Oui, on a déjà clippé une chanson ‘’Nothing Left to See’’. On s’est enregistré et filmé en live session sur notre chaîne youtube, et dernièrement on a fait 2 petits clips pour des versions réarrangées. Et il est prévu de faire des clips pour toutes les prochaines sorties.

J) Vu que votre dernier titre « à la cendre et la neige » finit en français, est-ce que on ça peut présager un album entièrement en français ?

Martin) La réponse est non ! On chante en anglais parce que c’est plus naturel pour nous, peut-être moins ridicule qu’en français. Je trouve que c’est super dur d’écrire des textes en français. On a voulu mettre sur ce morceau là un passage en français parce que ce morceau s’y prêtait.
Mathieu) Aujourd’hui l’anglais c’est la langue pour beaucoup de choses. Que ce soit dans la pop, le rap, le rock. Mais je trouve qu’en français pour faire des textes intéressants et beaux ça demande quand même un certain talent que j’ai pas personnellement. Dans ce cas le texte écrit par Martin collait très bien, on a gardé.

Jm) J’ai traduit les textes et il y a quand même de la poésie, les paroles sont très belles

Martin) Merci beaucoup. On y passe du temps, on y apporte de l’attention car pour nous c’est important. Nous considérons que notre musique doit transmettre des choses, des émotions, que ce soit purement instrumentalement ou que ce soit au niveau du texte. On parle de choses qui nous tiennent à cœur. Le premier album, c’était beaucoup sur les émotions, sur ce qu’on a vécu individuellement ou sur la société qui nous entoure. Essayer de faire de la poésie autant qu’on puisse, et rechercher des paroles qui ont un minimum de sens.

J) Pour quand est le prochain album ?

Martin) Alors pour l’instant on n’en sait rien, on ne sait pas s’il y aura un album, un EP, ou que des singles. On n’annonce pas de date pour l’instant, ça ne sert à rien mais prochainement il y aura des singles. On verra en fonction de comment ça évolue, car on est en recherche de label, de maison de disque parce qu’on ne se voit pas sortir un album sans support. Ça coûte beaucoup d’argent de produire un album et tout ce qui va avec. Heureusement on avait M&O pour la distribution du premier. Pour l’instant on va se concentrer sur des singles, et puis on verra bien ce que ça va donner.

Mathieu). Les nouveautés arrivent, on travaille dessus. Mais là en priorité, on est sur un travail de restructuration de fond en comble sur beaucoup de sujets : en termes de line-up et sur la gestion de nos objectifs. Il y aura des nouveautés mais on va s’adapter aussi à notre budget. Parce que la vérité c’est que ça coûte très cher aujourd’hui de faire de la musique.

J) Avez-vous prévu des collaborations sur ce nouvel album ?

C’est des choses auxquelles on pense. Il y a des artistes qu’on aime beaucoup, et avec qui on aimerait faire des choses. Si à un moment on se dit : tiens sur ce morceau là, on imaginerait bien telle personne dessus, on essaiera et on verra si la personne a envie.

J) Et du coup avec qui aimeriez-vous collaborer ?

Martin) Moi j’aimerais bien faire une collaboration avec Flo de Landmvrks. 
Antoine) Un petit feat avec Zélie de Volt Face ce serait incroyable quand même.
Mathieu) C’est parti d’une blague entre nous, mais je pense qu’il pourrait y avoir une collaboration. Ce serait même une double collaboration : Mirizôn +2 artistes. Avec Kaaris, le rappeur français. Je pense que ça serait vraiment incroyable musicalement, et ce serait un rêve qui prendrait vie. Et plus pour la blague, Henri Dès.
Jules) Moi je n’ai pas encore réfléchi, j’avoue.

J). Quelles ont été vos influences pour créer ce premier album ?

Martin) Mes influences pour le premier album était majoritairement un groupe comme Architects qui a forgé ma culture métal.
Mathieu). Oui, avec une petite pointe de I Prevail ou Beartooh qu’on écoutait beaucoup à l’époque. On ne va pas s’étendre trop là-dessus, mais chacun a des influences très différentes. Antoine, il est beaucoup plus dans le death hardcore, les choses qui tapent un peu plus comme il aime à dire.
Jules). De mon côté, j’écoute plus du classique, donc j’apporte ce bagage-là. Et puis sinon, j’écoute beaucoup de musique de l’est ou du Moyen-Orient.

Jm). Tu ramènes quand même une touche qui est hyper intéressante
J) Oui, comment on incorpore un violon dans un groupe de metalcore ?

Jules) C’est une question qu’on nous pose souvent et je réponds un peu tout le temps la même chose : ça s’est fait assez naturellement, il n’y a pas tellement eu de réflexion à ce sujet.
Martin) Comme disait Jules ça s’est fait naturellement parce que Mathieu lui et moi on faisait déjà de la musique depuis longtemps ensemble. On a commencé sur du pop rock, puis on a orienté un peu plus rock, et c’est après qu’on est passé au métal. Donc Jules s’est dit : go, on essaye et on verra. On a cherché longtemps comment l’incorporer, essayer de le voir comme une guitare, une voix. C’est le travail qui est fait actuellement sur les nouveaux morceaux, comment on peut faire en sorte qu’il y ait un violon sans que ce soit juste pour dire qu’il y a un violon.
Mathieu) Il y a quand même beaucoup de groupe de métal où les gens disent que ça apporte quelque chose d’atypique. Il y a quand même pas mal de groupes qui ont un violon : neo Obliviscaris, Apocalyptica, 2Cellos… qui ont des orchestrations ou même parfois un violoniste. Mais voilà, chez Mirizon on veut vraiment rester sur notre style métalcore.
Jules). On peut préciser que sur le premier album, la question était à quel moment on place le violon. On avait tendance à vouloir le mettre partout, alors que personnellement je considère que le violon peut jouer un rôle de soutien ou un rôle de mélodie.

J) Est-ce que vous pourriez expliquer pourquoi ou comment vous avez choisi la pochette avec une rose ?

Martin) tout à fait, si tu veux j’ai un j’ai un petit diapo PowerPoint (rires) !!!

J) Il y a un petit décalage avec l’univers du métal non ?

Martin) C’était aussi notre volonté à la base. Le métal, univers où tout le monde s’habille en noir et tout est super sombre. On s’est dit, faire une pochette claire ça peut attirer l’œil. La graphiste qui a fait ce dessin a eu cette idée d’avoir ces fleurs qui sont en train de pousser. Est-ce qu’elles viennent d’un tas de cendre, ou est-ce que au contraire elles sont en train de se désagréger. C’est bien cette dualité qu’on aime faire avec notre musique, avec les paroles. Ou entre le scream très violent et la voix plus légère. Le mélange de tout ça qui exprime nos émotions.
Matthieu). Un peu comme la nouvelle vague de metalcore qui arrive avec les groupes français comme Resolve et Landmvrks. À l’époque, Landmvrks avait eu un album qui les avaient lancés, il était blanc avec un univers de fantaisy (un cheval à bascule,….) : on avait trouvé ça hyper intéressant comme idée.
Donc voilà, il fallait quelque chose qui tranche, mais la vérité aussi c’est que ça s’est fait très rapidement. Parce que c’est une époque où on a découvert le monde de la musique, on a été pris en charge par Christelle qui nous emmenait vers des professionnels. D’une manière générale, il y a tous ces facteurs-là qui expliquent cette pochette mais on est très content du résultat final.

Jm) Dernière question : Antoine a annoncé son départ pour voler vers de nouvelles aventures, avez-vous son remplaçant ?

Martin) Exactement, pour l’instant on ne va rien annoncer, mais il y a quelqu’un qui va prendre sa place. On va travailler avec, on a vu ça avec Antoine : c’est organisé.

Jm) du coup vous avez déjà préparé les nouveaux morceaux ? Est-ce que ça retarde, ou alors vous continuez et quand Antoine s’en va le remplaçant arrive pour reprendre derrière naturellement ? 

Ça se fait tranquille parce qu’on s’autoproduit pour les nouveaux morceaux. Moi je suis en gestion, je gère la production. J’ai mixé l’EP du groupe d’Antoine justement, Breakless. On fait masteriser par Flo de Landmvrks et du coup on gère la batterie nous-même. Le changement se fait naturellement. Je suis en train de travailler avec le nouveau batteur pour les nouveaux morceaux. Les concerts ne sont pas forcément une priorité demain.

Jm) Du coup Antoine raconte-nous un petit peu quel est ton avenir au sein du nouveau groupe Breakless ?

Antoine) On a monté avec des potes un groupe de death core, donc un peu plus vénère et un peu plus rentre dedans. Nous sommes à Clisson, Nantes. On a sorti un EP début septembre donc mixé et masterisé par notre cher ami Martin. Il a été composé en se disant : on souhaite la musique qu’on a envie d’entendre et qu’on n’entend pas forcément. L’idée était de faire quelque chose qui rentre, qui tape dans le fond on va dire, mais tout en restant mélodique et entraînant. L’idée maintenant c’est de défendre cet EP, et on a plein d’autres morceaux en stock pour pouvoir les jouer.

Jm) Des concert en vue ?

Bientôt, ça arrive, on a des dates qu’on ne va pas tarder à annoncer.

Un grand merci à Martin Mathieu Jules et Antoine de Mirizon pour le temps accordé, ce fut un plaisir et on souhaite plein de bonnes choses à Antoine dans ces nouvelles aventures avec le groupe Breakless.

Interview par Mechineau Johanna et Jean Michel. O (Instagram)

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