Interview de Red Mourning au Hard Rock Café

Merci de m’accorder cette interview !

J.C : Avec plaisir !

Origines et naissance de Red Mourning

Vous avez fait le choix d’un son dans le metal très original, teinté de blues avec de l’harmonica et du lapsteel faisant voyager vers le grand sud des USA. Pourquoi un tel choix ?

En fait, je suis fan de blues depuis toujours. Il y en avait à la maison quand j’étais petit, c’est vraiment une musique que j’adore et je l’ai apporté dans le groupe. Notre premier guitariste, Romaric, était aussi un gros fan de blues. On faisait un groupe de metal, mais il nous semblait évident qu’on allait y intégrer cette influence.

Pour l’harmonica, c’est une autre histoire, même si c’est clairement lié au blues. C’est un son que j’aime beaucoup, très organique, avec lequel tu peux tordre les notes, un peu comme avec une guitare. Au début, je me suis demandé si ça allait marcher dans un groupe de metal, ce que les gens allaient penser. Cette hésitation n’a duré que cinq minutes. Je me suis dit que je voulais le faire parce que ça me plaisait, et les autres membres du groupe étaient à fond partants. Donc voilà pour l’harmonica, c’est venu après.

Le lapsteel s’est ajouté progressivement. Il y a eu une histoire similaire pour les deux instruments. Je me suis blessé aux genoux, d’abord un puis l’autre. La première fois, j’étais coincé à l’hôpital et ensuite chez moi, c’est là que j’ai appris l’harmonica. Quinze ans plus tard, même situation avec le lapsteel !

Je pense que je ne suis pas le seul à avoir appris un instrument en étant coincé chez moi avec une jambe immobilisée. C’est assez classique. Mais bref, c’est comme ça que ça s’est passé pour moi.

Processus de transformation

Votre album « Acoustic », sorti le 27 mai, est entièrement acoustique et reprend votre répertoire metal. Qu’est-ce qui vous a motivé à transformer vos titres en versions acoustiques ? Comment avez-vous choisi les morceaux à réinterpréter ?

Alors, le choix des morceaux, c’est plus une question d’inspiration. C’est Aurélien, notre batteur, qui est aussi un multi-instrumentiste talentueux, qui a choisi et composé les morceaux. Il a essayé différents trucs, en se basant sur les titres qui lui plaisaient le plus.

À vrai dire, on a aussi essayé d’autres titres qui ne sont pas sur l’album. On a testé différentes choses, et c’était vraiment une question d’affinité. Chacun de nous a ses morceaux préférés, et ceux qui ont été retenus sont sortis naturellement. Il n’y avait pas de logique spécifique, comme choisir des titres du premier ou du troisième album, ou faire des versions acoustiques des morceaux les plus énergiques pour créer un contraste. C’était vraiment basé sur nos affinités personnelles.

Par exemple, il y a un des titres, « Blue Drums« , qui est un peu ambiance, un peu chelou, presque à moitié métal. On l’a aussi repris en acoustique. C’était vraiment une question d’affinité.

En ce qui concerne le processus de recomposition, il ne reste souvent du morceau d’origine que les paroles et une certaine ambiance. Aurélien a recomposé un instrumental complet, et de mon côté, j’ai recomposé une mélodie de voix complète. Parfois, on a réarrangé les paroles, parfois on a enlevé des parties ou adapté des éléments pour que ça fonctionne. Finalement, ce sont devenus de nouveaux morceaux. Chacun de nous a apporté sa touche personnelle, et voilà comment ces nouvelles versions ont vu le jour.

Changements /Arrangements musicaux

En dehors du tempo ralenti, de la batterie disparue, de la voix modifiée, quels autres changements avez-vous apportés aux morceaux (instrumentation, harmonies) ?

Oui, le tempo est ralenti, et il y a de la basse acoustique. Cela crée une nappe sonore, mais c’est tout. On n’a pas mis de samples ou de trucs comme ça. C’est 100% organique.

Pour les harmonies et l’instrumentation, les parties instrumentales sont complètement différentes, vraiment recomposées de A à Z. Ce sont de nouvelles harmonies et de nouvelles mélodies. On reste le même groupe, donc on garde certaines choses comme les harmonies vocales. On a moins de cœurs avec 50 couches partant dans tous les sens, comme dans certains morceaux de metal, mais on a quand même des backings et des harmonies vocales.

Globalement, on a essayé de faire sobre. C’était notre volonté de faire quelque chose de vraiment brut, nature. On n’a pas cherché à faire une grosse production avec plein d’effets ou de trucs comme ça.

Cela a dû être compliqué ou pas du tout ? Quels défis cela a été pour vous d’adapter des titres hardcore en acoustique ?

Oui, ça a été un vrai défi, un boulot de dingue. On n’est pas des génies de la musique, donc ça ne nous vient pas naturellement. Il faut bosser, bosser, bosser. Mais c’est aussi quelque chose qu’on a apprivoisé petit à petit.

Sur nos albums metal, on avait déjà commencé à introduire des interludes et des morceaux acoustiques à part entière, surtout sur le cinquième album avec des titres comme « Blue Times » , « Alien Language » , et « Auburn« . C’est en faisant ça qu’on a réalisé que ça nous plaisait. On va continuer à en faire, même dans le prochain album.

Recomposer nos propres morceaux en version acoustique était un exercice vraiment intéressant. Ça m’a rappelé l’époque où Rage Against The Machine faisait des reprises en jouant à leur manière. On est un peu dans cette veine-là, mais en acoustique. C’est un processus créatif différent, mais tout aussi enrichissant.

Émotions

Personnellement, je trouve les morceaux très différents des originaux électriques. J’ai parfois du mal à les reconnaître ! Est-ce que cette dimension acoustique change l’interprétation des chansons et/ou l’émotion qu’elles dégagent selon vous (de mon côté, en tant qu’auditrice, oui) ? Est-ce que l’acoustique impacte l’émotion et/ou le message des chansons ? Y a-t-il des éléments ou des aspects des chansons qui se révèlent mieux dans cette nouvelle version ?

Tu t’exprimes différemment en acoustique. Tu exprimes moins ta colère, tu es beaucoup plus dans la retenue. Ça peut paraître évident, mais c’est une réalité : tu es dans la retenue, pas dans le déchaînement. Dans le metal, particulièrement pour la voix et surtout en studio, il y a une part de technique et de contrôle, mais aussi un moment où tu lâches prise. En acoustique, c’est différent.

L’acoustique demande de laisser sortir l’émotion tout en contrôlant sa voix. En studio, Francis Caste, avec qui on a bossé sur cet album, me disait souvent : « Chante moins fort, laisse juste sortir l’émotion comme si tu parlais. » On est plus à fleur de peau, un peu comme sur les morceaux acoustiques des albums précédents.

L’acoustique change l’interprétation et l’émotion des chansons. On découvre des aspects qu’on ne perçoit pas forcément dans les versions électriques. C’est difficile à expliquer, c’est plus une sensation. Mais oui, ça apporte quelque chose de nouveau et de très différent.

Paroles et thématiques de Red Mourning

Les paroles semblent plutôt mélancoliques. D’où vient l’inspiration ? Comment abordez-vous l’écriture des paroles et leur adaptation à différents styles musicaux ?

C’est parfois difficile d’écrire des paroles, surtout quand la musique et les thématiques sont aussi mélancoliques. Nos chansons abordent des sujets comme la folie, la mort et la douleur. Ce sont des thèmes sombres et tristes, donc oui, c’est de la musique triste. Mais c’est aussi un moyen d’exprimer et de contrôler ces émotions. Quand tu crées quelque chose, tu prends une part de toi-même qui te fait du mal et tu essaies d’en faire quelque chose de beau.

En littérature, on dit qu’il n’y a pas de belle littérature avec des bons sentiments.

Pour nous, c’est pareil avec la musique. Il y a de la super musique pour faire la fête, mais ce n’est pas nous. Ce n’est pas mon fonctionnement. Donc, oui, la mélancolie et la douleur ressortent naturellement dans nos chansons.
Adapter ces paroles à différents styles musicaux, comme l’acoustique, demande un ajustement. L’acoustique permet de laisser plus de place à l’émotion brute. Ça demande de la retenue et de la subtilité, contrairement à la décharge d’énergie qu’on peut avoir dans le métal. C’est une approche différente mais tout aussi sincère et intense.

Comment composez-vous ? Ça part des paroles ou de la musique d’abord ?

Oui. En général, ce n’est pas moi qui compose la musique. À quelques rares exceptions près, ce sont les trois musiciens du groupe qui s’en chargent.

Aurélien (batterie), Seb (basse) et Alex (guitare, lap steel) s’inspirent de tes mots ?

Non, pas du tout. Ils font leur musique, et on en discute un peu. On rigole toujours parce que je n’aime pas les accords majeurs. Pour ceux qui ne sont pas musiciens, les accords majeurs ont une sonorité plutôt heureuse, tandis que les mineurs sont plus tristes. Donc, ils composent leurs trucs, on interagit un peu dessus, mais c’est principalement leur composition musicale. Ensuite, j’arrive et j’adapte mes textes à leur musique. Elle m’évoque quelque chose, et je vois ce qui peut coller, ce qui résonne en moi à ce moment-là. C’est comme ça que les deux se composent ensemble. Après, c’est un processus itératif, on en discute, on co-construit.

Ce que j’aime, c’est que les paroles soient suffisamment allégoriques, métaphoriques, poétiques ou imagées pour que je puisse me projeter dedans. Quand j’écris, j’essaie de faire pareil. Je ne raconte pas ma vie de manière directe. C’est plutôt à travers des impressions et des images. C’est ainsi que les autres membres du groupe interagissent avec mes paroles. Je leur raconte parfois ce qui se passe dans ma tête, mais je n’accompagne pas vraiment leur musique.

Les paroles te viennent tout de suite en anglais. Tu es bilingue, il me semble.

Je n’ai pas vraiment de mérite pour ça. J’ai grandi dans différents pays avec des parents de différentes nationalités, donc je me suis fait ma culture musicale dans un environnement anglophone, international. Toutes mes références et tous mes ressentis me viennent en anglais. Quand tu es petit, tu es façonné de cette manière, donc c’est un peu interchangeable pour moi, dans ma tête et dans mes ressentis. Mes références musicales sont principalement des bluesmen anglophones, donc tout ça, je l’exprime en anglais. L’anglais a des accents toniques et des constructions beaucoup plus flexibles, ce qui aide aussi.

Et en français, c’est possible ?

En français, il faut faire des phrases longues et tout, ce n’est jamais un truc qui m’est venu naturellement. J’ai essayé à une époque, pour un autre projet, un magazine où il fallait faire de la musique. J’ai tenté d’écrire en français, mais quand tu n’as jamais fait ça, c’est compliqué. Parfois, j’écris de la poésie en français, mais ce n’est pas la même chose. Je pense que ça ne ferait pas de la bonne musique.
Chanter en français en France, ça aurait facilité les choses. Les radios ont des quotas de musique en français, et le contact avec le public est beaucoup plus facile. Donc, ce n’est pas pour me donner un style ou pour dire que ça va mieux marcher comme ça. Au contraire, ça nous a plutôt compliqué la vie.

C’est bien l’anglais pour l’international, non ?

Le monde de la musique a évolué : les frontières sont loin. On a joué un peu en Belgique, mais l’idée de conquérir la planète… c’est non !

Le style Red Mourning

Parlez-nous de l’artwork de l’album

Oui, c’est Oriane, une copine de Seb, notre bassiste, qui a fait tout ça. Elle a fait un super boulot. En fait, le premier truc qu’elle a réalisé pour nous, c’était cet artwork-là. On l’a utilisé pour cet album acoustique et on a même fait un t-shirt avec. Seb a tellement aimé qu’il s’est fait tatouer le motif sur le mollet. Enfin, tu vois le genre !

Red Mourning pochette du nouvel album Acoustic

Ensuite, elle a fait l’artwork du cinquième album métal. On lui a donné les thèmes, et elle est sortie avec cette superbe construction. On retrouve cet artwork sur nos derniers t-shirts aussi. Donc, pour l’album acoustique, on a repris cet artwork parce qu’on trouvait que ça collait bien. C’était assez cool et en phase avec l’esprit !

En live acoustique, vous portez tous les quatre de superbes chemises à carreaux style bûcheron canadien. Pourquoi ce choix ?

Les chemises à carreaux ? (rires) En fait, on a toujours eu un côté nature, tu vois, un peu comme je suis aujourd’hui. En termes d’identité visuelle, on a évolué au fur et à mesure des albums. On s’est rendu compte que l’apparence est une forme d’expression aussi. Les gens perçoivent autant ce qu’ils voient que ce qu’ils entendent. Donc, petit à petit, on a développé notre style visuel.

On voulait quelque chose de facilement reconnaissable, mais pas trop délirant. On n’est pas un groupe à mettre des masques ou des trucs comme ça. Les chemises à carreaux, ça nous correspond bien, je pense que ça va bien avec notre musique. Peut-être qu’on changera un jour, mais pour l’instant, c’est ce qui nous va.

Interview Red Mourning pour le nouvel album Acoustic

On a eu différentes phases visuelles, et ça se voit aussi dans nos clips au fil du temps. Les chemises à carreaux sont vraiment devenues une partie de notre identité. C’est une expression de quelque chose d’autre sur l’album et ça s’intègre bien dans notre univers.

Focus : Les croix sur les mains de J.C.

Que signifient les croix que tu as sur les mains durant les concerts ?

C’est personnel. Je suis straight edge, un mouvement qui date des années 80. Historiquement, c’étaient des punks qui rejetaient l’autodestruction, c’est-à-dire l’alcool, la drogue, etc.
À l’époque, les jeunes qui allaient en concert aux États-Unis et qui avaient moins de 21 ans n’avaient pas le droit de boire d’alcool. Pour les identifier, on leur faisait une croix sur la main. Ce symbole a été adopté par le mouvement straight edge.

Quand j’ai découvert ce mouvement et notamment le groupe principal de cette scène, je m’y suis identifié car j’avais toujours été straight edge sans le savoir. C’est devenu une partie de mon identité. Sur scène, j’arbore ces croix pour exprimer mon rejet de l’autodestruction qu’on voit parfois dans la scène métal et hardcore.

Il y a aussi une petite histoire logistique pour savoir comment ça pouvait marcher sur scène. Après avoir essayé plusieurs feutres et autres solutions, j’ai découvert que l’eyeliner était parfait pour dessiner ces croix ! Pour ceux qui veulent se mettre des croix sur les mains en concert, je recommande l’eyeliner !!

Le mouvement straight edge a connu des phases de notoriété et d’obscurité. Actuellement, il est moins connu, mais je m’en fiche. Je pense qu’il est important de montrer qu’on peut être cool et faire la fête sans consommer de substances. Il y a beaucoup de pression sociale pour boire et se droguer, et je crois qu’il est utile de résister à cela et de revendiquer le fait qu’on peut s’amuser et être soi-même sans.

Sélection

Vous faites une reprise de Janis Joplin lors de vos live acoustiques, pourquoi ce choix ? Pourquoi certains titres acoustiques joués en concert ne figurent-ils pas sur l’EP ?

En fait, on a d’autres titres acoustiques issus de nos précédents albums, notamment du quatrième et du cinquième, et même un titre du troisième album, qui, bien que techniquement électrique, marche bien en acoustique.

Certains de ces morceaux s’intègrent bien dans notre set acoustique parce que ce sont des titres que nous aimons et que nous n’avons pas souvent l’occasion de jouer. La reprise de Janis Joplin, « Mercedes Benz« , est un peu humoristique. Janis demande au Seigneur de lui donner une Mercedes parce que ses amis conduisent des Porsche, et elle aimerait bien gagner au loto et que quelqu’un paie sa prochaine tournée au bar. C’est un changement d’ambiance, et c’est un titre a cappella que je chante depuis longtemps.

Nous avons commencé à le chanter en live pour faire face aux imprévus techniques lors des concerts métal, comme une coupure de courant ou une corde cassée. Ça nous permettait de continuer le show malgré tout. On aime bien les harmonies vocales, donc on s’amuse à en faire sur ce morceau. Comme c’est a cappella, on peut facilement l’intégrer dans notre set acoustique.

Pour les prochains concerts, nous prévoyons d’intégrer d’autres reprises acoustiques, des adaptations. Par exemple, certains membres du groupe sont de grands fans de Pink Floyd, donc on va inclure un morceau de Pink Floyd. On aime aussi des vieux morceaux anglais et irlandais, ainsi que du blues, donc on va progressivement en intégrer.

Y a-t-il une différence entre jouer en live et en studio en acoustique ? Le set est-il programmé différemment à cause du changement d’instruments ?

Oui, en fait, c’est moins problématique en acoustique comparé aux concerts métal. En métal, on enchaîne les morceaux rapidement, avec la guitare qui enchaîne après le dernier accord, puis la batterie, etc. Changer d’accord, de guitare, ou passer sur le lapsteel électrique, c’est plus compliqué. Les concerts de métal sont plus condensés et un bon set dure environ 45 minutes, ce qui demande une certaine coordination.

En acoustique, c’est beaucoup plus libre et moins prise de tête. On peut s’arrêter deux minutes, parler avec les gens. Il y a moins de problématiques de rythme, de tonalité de guitare, etc. On peut poser et reprendre les instruments plus facilement, il y a moins de contraintes. Parfois, il y a quelques ajustements avec les micros, mais dans un concert acoustique, on n’est pas pressé par le temps. On peut faire des pauses, papoter, s’accorder. C’est beaucoup moins un souci, ce qui nous permet d’être plus libres et détendus. Cela rend les concerts acoustiques plus agréables et moins stressants.

Réactions des fans

Quels sont les retours que vous avez jusqu’à présent, même si le EP vient de sortir lundi ? Vous avez déjà fait des concerts acoustiques. Avez-vous remarqué une différence dans la réaction du public entre les versions électriques et acoustiques de vos chansons ? Pensez-vous que cette version acoustique attire un nouveau public ou offre une nouvelle perspective à vos auditeurs actuels ?

On reste avant tout un groupe de métal. On fait de l’acoustique parce qu’on aime ça, pas pour attirer un nouveau public. Si c’était notre objectif, on aurait fait autre chose depuis longtemps. Mais c’est vrai que l’acoustique est plus accessible. Des amis qui n’écoutaient jamais Red Mourning parce que c’était trop violent m’ont dit qu’ils écoutaient maintenant dans la voiture, par exemple.

L’acoustique est aussi plus facile à gérer en termes de logistique, donc ça facilite l’organisation de concerts. Même les fans de notre version métal apprécient cette variation. Les retours sont vraiment positifs, que ce soit sur les concerts ou sur le clip, qui est tout simple avec une ambiance particulière.

Cela dit, on ne va pas se limiter à l’acoustique. Sur le prochain album, il y aura du métal et de l’acoustique. On aime expérimenter avec différents instruments – on avait déjà du banjo, du piano, et de l’orgue sur notre cinquième album. Cela nous donne beaucoup de possibilités.

Il y a des groupes, comme Sixteen Horsepower, qui intègrent des instruments comme l’accordéon, et ça donne une dimension unique à leur musique. Nous, on aime aussi inclure des percussions, des triangles, et même des samples. L’idée est de faire ce qui nous plaît et d’explorer de nouvelles possibilités créatives.

Dans un monde où l’intelligence artificielle et l’auto-tune dominent, je pense que la musique organique se démarquera et sera toujours appréciée. Voir et entendre des musiciens jouer en direct reste une expérience unique.

Actualité de Red Mourning

Quels sont vos projets après cet EP acoustique et l’album « Flowers & Feathers » (ndlr : dont vous pouvez lire la chronique dans nos pages) ?

Cet album acoustique vient de sortir ce lundi. On a également sorti un premier clip vidéo qu’ Aurélien a réalisé lui-même, avec de l’aide.

Il y a pas mal de concerts à venir. Le fait d’avoir maintenant cette dimension acoustique en plus du métal augmente les possibilités de concerts. Ça facilite les choses, ça ouvre de nouvelles portes. On va faire un autre tournage de clip bientôt, donc il y aura un autre clip qui va sortir prochainement.

En parallèle, on bosse sur un nouvel album métal. Sortir un album, c’est un processus lourd. Il faut une préparation minutieuse, car c’est énormément de travail, de moyens et d’argent. En studio, on essaie de faire les choses bien, et ça coûte cher, pas parce que les gens en studio sont des arnaqueurs, mais parce que la nature des choses fait que ça prend du temps et donc de l’argent.

Quand on sort un album, il faut également préparer un clip pour faire un peu de promo, gérer les contacts, coordonner avec le label, etc. C’est une mécanique complexe. Donc, il faut réserver le studio, enregistrer, mixer, masteriser, préparer toute la promotion… tout cela prend du temps.

Voilà, on envisage l’enregistrement l’année prochaine et, malheureusement, la sortie de l’album pourrait n’arriver que dans deux ans.

Merci beaucoup pour ton temps J.C. !

Retrouvez sur HexaLive la chronique du concert de Red Mourning en électrique et en acoustique.

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