Ashed Winter, l’interview

Est-ce que vous pouvez vous présenter, et nous indiquer vos parcours respectifs ? 

Ashed Winter, c’est avant tout une volonté d’avoir une identité forte, tant visuellement que musicalement. 
Depuis nos débuts, on voulait un son qui nous soit propre, une esthétique marquante. Ce n’est pas juste du death ou du groove, on veut qu’Ashed Winter soit reconnaissable dès la première note. 
Avec Papa Legba, on sent que notre ADN s’est vraiment affirmé. On espère arriver au stade où, rien qu’à la couleur du son, quelqu’un pourra dire : « Ça, c’est Ashed Winter. » 
Ce serait la plus belle reconnaissance. 

Le groupe a beaucoup évolué depuis sa création, que ce soit en termes de line-up ou d’orientation musicale. On a commencé avec un son plus brut, plus proche du thrash/death classique, et petit à petit, on a incorporé des influences tribales, des percussions, des rythmes qui sortent du schéma classique du metal extrême. 
On a tous des parcours différents, mais ce qui nous lie, c’est cette envie de créer quelque chose qui a du sens, une vraie patte musicale et visuelle. 

On est encore en pleine quête du batteur idéal. 

Est-ce que vos TUPA TUPA TU TU PA ont payé ? Est-ce que vous avez trouvé le batteur qui vous accompagnera dans l’aventure ?

Tupa tupa… mais tupabeaucoup de réponses ! 
On est encore en pleine quête du batteur idéal. 

On a eu quelques pistes, des essais, des discussions, mais on veut vraiment trouver quelqu’un qui soit plus qu’un simple musicien. 
L’idée, ce n’est pas juste d’avoir un batteur techniquement au point, mais quelqu’un qui comprend l’identité du groupe, qui va vibrer avec nous et qui apportera une vraie dynamique. 

C’est toujours compliqué de recruter un batteur dans le metal extrême, encore plus quand on cherche un groove bien précis. On ne veut pas juste un cogneur, il nous faut quelqu’un qui sache jouer avec la tension, l’ambiance et la puissance des morceaux. 

Ashed Winter, ce n’est pas un projet studio, c’est un groupe à part entière

Le Line-up a beaucoup évolué depuis l’origine, est-ce que vous pensez être arrivé à un équilibre avec les membres actuels (batteur mis à part) ? 

Clairement, l’arrivée de Marie a complètement renforcé le noyau du groupe. Ça a été un vrai tournant dans notre dynamique. Elle a amené une assise musicale, une personnalité scénique et une synergie qui nous manquait.

Ashed Winter Marie groupe metal

Et du coup, notre recherche de batteur n’est pas juste une recherche technique, mais aussi humaine. 
On veut un membre à part entière, pas juste quelqu’un qui vienne faire des sessions. Ashed Winter, ce n’est pas un projet studio, c’est un groupe à part entière, et on veut que chaque membre ait sa place et son impact sur l’avenir du projet. 

Est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur la création et l’enregistrement de votre dernier album Papa Legba ? 

Papa Legba, c’est le fruit de plusieurs années de travail, mais surtout le début d’une nouvelle ère pour Ashed Winter. Avec cet album, on a vraiment trouvé notre voie. 

Ashed Winter nouvel album Papa Legba

On a pris le temps de peaufiner chaque détail, d’expérimenter, de ne pas se mettre de barrières. On voulait un album qui soit plus qu’une simple succession de morceaux : une expérience, un voyage à travers différentes sonorités. 

C’est un album où on s’est vraiment lâchés en termes de textures, de percussions, d’ambiances. 
L’enregistrement, le mix et le mastering ont été faits par Kevin chez Brauvau Records, et il a fait un boulot incroyable. Il a su capter ce qu’on voulait et amener le son à un niveau qu’on n’avait jamais atteint avant. 

C’est aussi la première fois qu’on s’investissait autant dans la production et dans chaque micro-détail du mix. 
Le disque est distribué par No Need Name, qui nous a apporté un vrai soutien pour la diffusion digitale.  Avoir des partenaires aussi investis, c’est une vraie force pour un groupe indépendant. 

Et puis, il faut quand même souligner : c’est fou ce que Nico arrive à faire avec une poubelle en plastique et quelques effets… 
(ndlr : pour la petite histoire, à l’origine Nico a enregistré les timbales d’Illusion of Knwoledge en jouant sur une poubelle)

Il ne manque plus qu’un tourneur prêt à nous envoyer là-bas

Parlez-nous de vos fans mexicains, car ce n’est pas courant. Est-ce que vous savez comment cela a démarré ? Et à quand la tournée sud-américaine ? 

On ne s’attendait pas à avoir un tel engouement en Amérique du Sud, mais avec du recul, ce n’est pas si surprenant. 
La scène metal là-bas a toujours été marquée par des groupes qui ont su mêler puissance et influences tribales, comme Sepultura ou Soulfly
On sent que ce mélange parle aux publics sud-américains, bien plus qu’en Europe, où ce type de sonorité reste plus marginal. 

Notre titre Ro’y Pytuna, chanté en partie en Nheengatu, fait référence à l’histoire des peuples Tupi. Peut-être que cette connexion culturelle a aussi joué un rôle dans l’intérêt qu’on suscite là-bas. 

En tout cas, ça fait plaisir de voir que notre musique traverse les frontières et résonne avec des publics si passionnés ! 
Quant à une tournée, on est carrément chauds ! Il ne manque plus qu’un tourneur prêt à nous envoyer là-bas, et on débarque direct !
ndlr : avis aux tourneurs !

Au niveau des concerts à venir, est-ce que vous pouvez nous en dire plus ? 

Pour le moment, on a une demi-douzaine de dates prévues (ndlr : retrouvez leurs dates sur Facebook ou Instagram), mais bien sûr, on travaille activement pour en ajouter d’autres, notamment dans les régions où on est réclamés. 
On sait que certains endroits attendent notre venue, et on fait tout pour que ça arrive ! 

Ashed Winter en concert groupe metal
Ashed Winter – Photo : Seb Bur

Avoir goûté à de belles scènes comme Le Fil ou Le Brise Glace, ça donne forcément envie de pousser encore plus loin et de jouer dans des salles de cette envergure plus régulièrement. 
C’est une expérience qui marque et qui motive. 

Et puis, on reste ouverts à toutes propositions, donc messieurs-dames les programmateurs, si vous cherchez un groupe qui envoie du lourd en live, on est là ! 

Ce serait sûrement improbable… Mais qu’est-ce que ce serait drôle ! 

À quand le featuring avec Didier Super alors ? Ou une cover ? 🙂 

(pour comprendre de quoi il retourne ici, cliquez-ici !)

Un feat, une cover, une tournée… Ce serait sûrement improbable… 
Mais qu’est-ce que ce serait drôle ! 

ndlr : Didier Super, si tu nous lis !

Vous venez de participer aux Triomphes du Metal Français, catégorie obscure. Comment s’est passée cette expérience ? 

C’était très cool, Arthur a vraiment réussi à faire un évent de promotion très qualitatif ! On était en compétition avec Azelma et Cyphre, et c’était d’autant plus sympa qu’Azelma sont des copains avec qui on a déjà partagé des scènes. 

On connaissait déjà pas mal de groupes sélectionnés cette année, et le niveau était impressionnant.  Il y avait de beaux noms, et ce qui était génial avec cette émission, c’est qu’elle mettait en avant la scène metal française sans faire de distinction entre les « gros » et les « petits » groupes. 
Tout le monde avait sa chance, et ça, c’est rare et précieux.
Même si on n’a pas gagné, c’était une super opportunité et une belle mise en avant pour nous. Rien que d’être sélectionnés parmi tant de bons groupes, c’était déjà une belle reconnaissance. 
Et puis, ça donne envie de revenir encore plus forts la prochaine fois ! 

Une tradition qu’on aime bien chez HexaLive, quel groupe ou artiste de scène française vous nous conseilleriez d’interviewer, et quelle question aimeriez-vous lui poser ? 

Sans hésitation, Sat One (ndlr : que vous pouvez retrouver sur HexaLive lors d’un concert au Klub)
On partage notre guitariste avec eux, donc on ne va pas prétendre être totalement impartiaux… mais franchement, ce sont des musiciens incroyables, et leur dernier album est une claque absolue. 
Pour la question qu’on aimerait leurs poser : On pourrait vous piquer votre batteur aussi ? 

Et évidemment, Gravity (ndlr : que vous pouvez retrouver dans nos pages au Just’n’Fest 2024), ce groupe montpelliérain avec qui on a joué plusieurs fois, du point de vue composition, écriture ou technique, c’est une pépite

Merci pour cette interview !

Interview réalisée par Arnaud Guignant

Retrouvez Ashed Winter sur Facebook, Instagram ou Youtube

3 commentaires sur « Ashed Winter, l’interview »

  1. Merci pour l’interview ! Hâte de d’ouvrir le groupe en live ! ( peut être au Mexique ? 😎🤘)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *