Jeudi 3 mai, 18 heures 30 passées au Ground Zero, disquaire indépendant du 11è arrondissement. Showcase en toute intimité d’un groupe dont la réputation grandit de semaine en semaine : Hey Hey My My.
Le chant et les guitares sont assurées par les deux Julien G. (mêmes initiales, en plus, c’est qu’ils font exprès !) également membres de British Hawaii avec Michel aux percus. Ils forment les Hey Hey My My avec Jeff qui vient s’ajouter à la basse. Compte-rendu d’un sympathique entretien de trottoir avec le groupe, après le showcase.
HL : Alors ! Qu’est ce que ça fait de faire un showcase « pas à la Fnac » ?
Julien Garnier : Ça fait plaisir de faire un showcase chez un disquaire parce qu’il n’en reste plus beaucoup. En plus, celui-ci est tenu par un ami, Franck des Hushpuppies et on est ravis d’avoir joué là, en famille !
Julien Gaulier : C’était un peu bizarre parce qu’on n’était pas amplifiés c’était entièrement en acoustique quoi, c’était marrant.
HL : Parce que vous n’jouez pas fréquemment en acoustique ?
Julien Gaulier : Ah ouais carrément, on l’a fait un peu dans les bars, mais aujourd’hui, en plus, il n’y avait pas de micro. On l’avait déjà fait dans un bar – –
Julien Garnier : – – on l’a fait mais ça se perd !
HL : Quels sont vos projets pour cet été ?
Julien Gaulier : On tourne ! Toulouse, Nice, Marseille … avec peut-être un festival à la rentrée.(*)
Julien Garnier : Et sinon, pour la fête de la musique on se produira place de la Bastille. A part ça, on fait un concert à Paris-plage le 4 août, et faut que les gens viennent en maillot de bain !
HL : C’est obligatoire, vraiment ?
Julien Gaulier : Ouais, sinon ils ne peuvent pas rentrer ! Sinon on fait la promotion de notre album qui vient de sortir, donc on en parle, on joue, en ce moment pour nous c’est concerts, interviews …
HL : Satisfaits par l’accueil du public ?
Julien Gaulier : Bon accueil, très bon même ! Les derniers concerts qu’on a faits sont vachement intéressants parce que le public commence à connaître les paroles de nos titres. On avait un bon accueil avant, mais disons que là les gens commencent à connaître l’album, du coup ils sont plus réactifs.
HL : Et votre public, qui c’est exactement ?
Julien Garnier : Avant c’était plutôt un public de notre âge, c’est-à-dire 26-31 ans et on a eu l’agréable surprise de faire un concert, récemment, à la Maroquinerie où c’était plus jeune et du coup ça « pète » plus ! On aime bien avoir cette grande palette, ça bouge quoi !
Julien Gaulier : Oui, on a un public éclectique !
HL : Vous faites découvrir la folk aux plus jeunes qui sont plus axés sur des styles quelque peu différents ?
Julien Gaulier : Je sais pas si ce qu’on fait c’est vraiment de la folk, à la Bob Dylan, mais c’est pas rock « rock » …
HL : C’est quand même différent de ce que font les groupes qui sont sous les feux de la rampe en ce moment !
Julien Gaulier : La scène s’ouvre, ça commence à changer, notamment avec le dernier album d’Herman Düne signé chez une Major, qui les fait connaître ailleurs que dans la sphère indé où ils officient depuis des années. On a la chance de partager la scène avec des groupes comme Stuck in The Sound, ça fait découvrir notre musique à d’autres publics et comme elle n’est pas dans le cadre «rock », ça nous permet d’avoir une certaine singularité.
HL : Vous continuez British Hawaii en parallèle ?
Julien Gaulier : Ouais ça continue. Évidemment, on est un peu moins disponibles avec Hey Hey My My, mais faudrait qu’on enregistre un album un de ces quatre …
HL : C’est gérable deux groupes en même temps ?
Julien Gaulier : Oui, dans la mesure où on a mis British Hawaii entre parenthèses, c’est possible. Je pense que dans tous les groupes, il y a des périodes creuses et on a envie de continuer British Hawaii.
Julien Garnier : … c’est pas mort, loin de là !
HL : Faire un nouveau groupe, c’était pour se démarquer, faire un projet différent avec une atmosphère bien à lui ?
Julien Garnier : Oui, pour ma part, ce sont deux choses assez différentes. Le plaisir, c’est de pouvoir faire des musiques différentes, mais là c’est un peu en train de se joindre en live, on sait pas trop, on est en train de vivre une sorte … d’ « énergie commune » … mais pour moi, ça reste deux choses différentes : d’un côté de la pumpk (lapsus –sic) [rires] – euh de la pop avec plus de punk d’un côté et de la pop plus douce de l’autre. Ce sont deux trips différents mais au niveau des mélodies, c’est clair qu’il y des similitudes, ça vient de la même famille quoi !
HL : Question commerciale, votre petit look folklorique, c’est pour faire vendeur ?
Julien Garnier : Qui est folklorique ?!
Julien Gaulier : Hein ?! Comment ?! C’est bien la première fois qu’on me dit ça ! Ah non, ben c’est comme ça que je m’habille, c’est pas fait exprès ! Y’a quelques années, avec British Hawaii, on nous prenait la tête sur le style, d’ailleurs …
HL : Ça fait une bouffée d’air frais, à une époque où, sur scène, beaucoup accordent trop d’importance au look, à l’attitude …
Julien Gaulier : Ça nous gave, beaucoup même ! On se prend pas la tête avec ça, m’enfin on fait un petit effort quand même, avant les concerts, pas mettre des trucs trop dégueulasses !
HL : Vous avez fait l’Avant-Scène récemment ! [note : avant goût du festival Rock en Seine, auquel participeront les groupes présélectionnés]
Julien à lunettes : Oui, on attend d’ailleurs la réponse avec impatience ! [note : le site officiel du festival affichera les résultats à la fin du mois]
Julien à barbe : On sait pas encore si on sera à Rock En Seine, on le saura le 15 mai, à l’annonce des résultats.
HL : On va rester optimistes alors !
Julien à barbe : Eh bien on l’est !
La palme de la meilleure chute revient au Julien à lunettes, qui dira, alors qu’un camion poubelle passe « discrètement » à côté de nous, que leur musique, elle, n’est pas à jeter à la poubelle ! Et effectivement, Hey Hey My My est un album qui se choie !
Interview réalisée par Nikolina