Sinister Lake, l’interview avant le Bru’Noise

Le 24 mai prochain aura lieu le festival Bru’Noise dont HexaLive est partenaire. L’occasion d’échanger avec le groupe Sinister Lake qui sera sur la scène The Church à 19h.


Bonjour. Merci pour cette interview. Pour commencer, est-ce que vous pouvez présenter le groupe ?

Le projet est né fin 2022. Au départ, à trois, au moment où je me suis mis à apprendre la basse. Mais mes premiers partenaires n’avaient pas la même motivation. J’ai ensuite rencontré Alexandre, étudiant de 18 ans, l’actuel guitariste rythmique, chanteur et principal compositeur du groupe.
Ensuite, le batteur Alexis a rejoint l’aventure, et Sinister Lake est officiellement né en avril 2023.
Depuis, la formation a évolué. Andreas, notre ancien guitariste lead, a été remplacé par Lucas, étudiant de 20 ans en Lettres, en fin 2023. Et notre batteur Alexis a récemment laissé sa place à Oscar, étudiant de 18 ans en musicologie, en décembre 2024.

Je me suis rapidement dit que ce serait encore plus intéressant de jouer ces morceaux « en vrai »

Sinister Lake, les influences

Vous êtes un groupe de Thrash Metal, certaines de vos influences sont assez évidentes. D’autres moins. Comment avez-vous baigné dans cette musique et qu’est-ce qui vous a poussé dans ce style ? Car votre génération est plutôt sur du metalcore que sur du Thrash ?

Paul Gomes : Je m’appelle Paul Gomes, je suis le bassiste et membre fondateur de Sinister Lake. J’ai grandi dans le metal et le rock grâce à mon père. Mais j’ai exploré plein d’autres styles, du Rap au Jazz, avant de revenir au metal grâce à des amis. Puis ce sont des groupes comme Metallica, Van Halen et Mötley Crüe, qui m’ont donné envie de monter un groupe.

Sinister Lake Bru'Noise

Alexandre Fransois : J’ai personnellement découvert la musique, dans sa globalité, un peu par hasard en jouant à Guitar Hero 3. Et je me suis rapidement dit que ce serait encore plus intéressant de jouer ces morceaux « en vrai », alors je me suis mis à la guitare, en septembre 2019.

Lucas Tardivel : Mon parcours musical a commencé avec du piano, à 5 ans, avec du Classique puis du Jazz. Je me suis mis à la guitare à 17 ans pour comprendre comment fonctionnait les degrés sur un instrument à cordes, mais j’y suis resté au final.
Le déclic pour le metal est venu durant mon adolescence en découvrant Mayhem, et je suis globalement plus proche de la scène extrême ; mais mes solos dans Sinister Lake s’inspirent davantage du Néo-classique de Jason Becker et de Muhammed Suiçmez, mêlé à une approche mélodique proche du Heavy.

C’est globalement un genre très éclectique qui permet de faire intervenir énormément d’influences différentes dans les compositions

Oscar Seillier-Ravenel : Je suis rentré au conservatoire très tôt, commençant la batterie à 7 ans et je n’ai jamais arrêté. J’ai commencé à écouter du metal assez tardivement mais c’est le genre qui me plaît le plus, en particulier ses branches progressives.
C’est globalement un genre très éclectique qui permet de faire intervenir énormément d’influences différentes dans les compositions. Les miennes sont surtout le rock et le metal progressif ainsi que le Jazz fusion mais j’essaye de voir le plus large possible et de toucher à tout.

Alexandre Fransois : Il y a une grosse base Thrash dans les compositions, oui, mais on est aussi influencés par le Black, le Prog, le Punk, et surtout le Heavy vu que j’ai grandi avec Metallica et Iron Maiden.
Ce qui nous pousse à faire de la musique, au fond, c’est à la fois ces grandes influences qui nous ont marqué, mais aussi et surtout le plaisir d’échanger avec les gens qui aiment nous écouter.

Projets, live, album…

Certains de vos lives sont disponibles sur YouTube. Quels sont vos futurs projets dans un avenir proche ? Un clip, un EP, un album ?

Paul Gomes : Nous sommes en pleine création de notre tout premier EP, avec l’envie de sortir également quelques clips avant sa sortie. Ensuite, on se concentrera sur la production de notre premier album.

Le Bru’Noise

Vous allez jouer au festival Bru’Noise en mai prochain. Qu’est-ce que ça fait de jouer dans le plus gros festival de la ville la plus musicale de France ?

Paul Gomes : Jouer dans le plus grand festival de la ville la plus musicale de France, c’est un mélange de fierté, d’espoir, de hâte, et d’un peu de trac.
On est très reconnaissants envers Aurel, rencontré au Stock, de nous avoir repérés.

On est autant impatient de jouer que de profiter du son en tant que spectateurs.

Vous avez déjà participé au festival en tant que festivalier ? Si oui, que pensez-vous de ce dernier ?

Paul Gomes : Non, c’est la première fois qu’on y va, directement en tant qu’artistes. On est autant impatient de jouer que de profiter du son en tant que spectateurs.

Festival Bru'Noise 2025

J’ai noté une date à l’étranger également à venir, vous pouvez nous en dire plus ? Et sur les dates de concerts à venir, en dehors du Bru’Noise ?

Paul Gomes : Oui, on joue en Allemagne grâce à un partenariat entre Corbeil-Essonnes et sa ville jumelle, Sindelfingen, qui organise un festival. On jouera aussi à la MJC de Corbeil pour la fête de la musique et nos 2 ans. Pour l’instant on se concentre surtout sur l’EP, mais on prévoit de nouvelles dates après l’Été.

L’accompagnement local

Le 91 est assez riche en structure (le plan, le stock, l’empreinte…), ça simplifie la progression pour vous, vous êtes accompagnés localement ? Ou est-ce qu’il y a besoin encore de liant entre tout ça ? 

Alexandre Fransois : Toutes ces structures nous ont permis de grandement avancer et de rencontrer des gens formidables (mention honorable à Mado et les « Apéros Metal by Mado« ), on a pu prendre de l’expérience sur pleins de domaines. Mais il n’y aura jamais trop de structures pour accompagner les groupes, donc il faut continuer à développer la scène, pas que dans le 91, mais en France et au-delà !

Ça fait du bien d’hurler ou d’entendre un type hurler derrière un micro et retranscrire une émotion sur laquelle on arrive pas à poser de mots

Scène metal

La scène metal est plutôt dynamique en France en ce moment, à quoi attribuez-vous cela ?

Alexandre Fransois : C’est ma question préférée, je pense que c’est une question de société, de contexte ; le monde est constamment bousculé par des évènements créant la peur, l’angoisse ou la colère chez chacun et chacune d’entre nous. Dès lors le metal et les genres musicaux dit « extrêmes » en général sont des défouloirs énormes pour les artistes comme pour ceux qui écoutent ; ça fait du bien d’hurler ou d’entendre un type hurler derrière un micro et retranscrire une émotion sur laquelle on arrive pas à poser de mots.
Pour citer des groupes français, je dirais Landmvrks, je les suis depuis un peu plus d’un an et je ponce leur dernier album qui est une pépite et qui offre un souffle de popularité dans la scène metal française. Plus localement, il y a aussi des excellents groupes comme Going Forward, Waking The Misery et Dagara.

Et est-ce qu’il y a certains groupes de l’Hexagone qui vous ont tapé dans l’oreille en ce moment ?

Paul Gomes : Au WE Metal Fest, j’ai découvert Akiavel, un super groupe de Death metal. Ça m’a aussi donné l’occasion de voir mon coup de cœur de 2024, Homecoming !

Lucas Tardivel : L’année dernière, Alcest et Seth ont chacun sorti un album donc je recommande absolument les deux.

Oscar Seillier-Ravenel : Récemment, j’ai découvert Misanthrope. C’est du metal Progressif influencé Heavy-Death, une écoute agréable.

Un dernier mot pour conclure : qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour le futur ?

Alexandre Fransois : D’avancer, de progresser, de faire des rencontres, de grandir dans cet univers et en faire quelque chose de professionnel !

Interview réalisée par Arnaud Guignant

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